𝑫𝒐𝒏'𝒕 𝑭𝒖𝒄𝒌𝒊𝒏𝒈 𝑳𝒆𝒂𝒗𝒆 𝑴𝒆. || 𝑴𝒂𝒙𝒊𝒎𝒆 𝑩𝒊𝒂𝒈𝒈𝒊

𝓕𝓪𝓲𝓼 𝓶𝓸𝓲 𝓬𝓸𝓷𝓯𝓲𝓪𝓷𝓬𝓮.

Je reposte parce que j'ai eu un problème avec le précédent !

??? : Qu'es ce qu'une si jolie fille fait ici à fumer toute seule ?

Cette voix m'était étrangement connue.
Une ombre plutôt fine et petite attirait mon regard. Je pouvais la voir grâce au lampadaire, et celle-ci s'approchait de moi.

Je me tourna. Un creux se forma au niveau de mon ventre.
Maxime était là, paquet de cigarettes à la main, grand sourire toujours présent sur son visage d'ange.

- J'avais besoin de prendre l'air.

Maxime : T'a raison, je peux m'asseoir ?

- Oui bien sûr.

Il s'installa à côté de moi, et aspira dans sa cigarette électronique. L'odeur fraise de son appareil destructeur traversaient mes narines. Et son parfum aussi, il sentais bon.
Le silence était notre ami ce soir, et ça m'allait très bien, je n'avais pas envie de parler.

Maxime : Tu sais qu'à force rester seule comme ça tu vas finir par devenir folle.

- Je le suis déjà. Dis-je en soufflant de la fumée et en fronçant les sourcils.

Maxime : Tu veux mon avis ? Je pense que tu vis un peu comme moi.

J'écarquilla les yeux, alors il avait pensé à moi ? Il avait fait attention à moi ?

Maxime : J'veux dire, je, je pense que tu fais du théâtre. Enfin, je sais pas j'me trompe peut-être, mais tu m'as bien l'air de faire semblant, de te cacher sous un masque que je, 'fin tu m'as compris genre.

Je voyais qu'il était mal à l'aise. Je me contenta d'hocher la tête, pensive.
Je sentais une proximité avec ce garçon.
Et il avait raison, on se ressemblait, même si on ne savait pas grand-chose de l'autre.

- Qu'es ce qu'il s'est passé ce soir ?

Il se racla la gorge en guise de réponse.

- Je sais que tu me connais pas, tu vas certainement te dire "j'ai pas à lui faire confiance c'est peut-être une pute" et je comprends t'inquiètes pas justement c'est bien de ce méfier. Mais tu peux peut-être m'expliquer avec des mots qui ne disent pas tout ?

Il soupira, j'avoue que ma phrase était peut-être un peu dur à comprendre.
Mais au stade où j'étais je n'en avais rien à foutre, strictement rien.

Maxime : Disons que je suis pas aimé par tout le monde.

- Qui ?

Maxime : Des, des gens anonymes.

- Harcèlement sur internet ?

Maxime : Oui.

- T'en as parlé ?

Maxime : Non.

- Tu devrais.

Maxime : À qui ?

- Les personnes en qui tu as confiance ?

Maxime : Toi ?

Notre discussion avait été rapide, froide, simple, et elle avait été droit au but.

Mon cœur se serra. Il me faisait confiance ? En si peu de temps ? J'en souriais.
Cette simple discussion semblait m'apaiser, nos paroles étaient simples, nos voix était calmes, l'air était agréable.

Nos fumées s'échangeaient, elle se rejoignaient pour ne former qu'un nuage de tabac et de nicotine, assez toxique je l'avoue, mais ça faisait du bien.

(NDA : N'essayez jamais de fumer s'il vous plaît. Fumer tue)

Je tourna la tête vers Maxime, qui avait une nouvelle fois son regard déjà posé sur le mien. Je souriais.