Prologue

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Je ne savais où je me trouvais. Tout m'était totalement inconnu. Une grande plaine verdoyante, recouverte de fleurs de toutes les couleurs, s'étendait à perte de vue. Seuls quelques arbres interrompaient cette vaste étendue verte et plate. Le ciel était d'un bleu clair, très pur et aucun nuage n'était présent pour cacher la vue. Mais ce qui me choquait le plus, c'était bien le fait qu'il n'y avait personne à l'horizon.

Cela me faisait bizarre. Quelques minutes avant, j'étais entouré de monde qui se battaient et maintenant, j'étais en ce lieu vide de toute forme de vie. Ce n'était finalement pas plus mal, même si cela ne me donnait aucun doute quant à ma condition. J'étais mort à Marineford.

Alors que je m'apprêtais à explorer ce nouvel endroit, un violent vent souffla sur la prairie, secouant toutes les plantes présentes. Sentant une présence derrière moi, je me retournais et pus voire une silhouette blanche assez grande apparaitre. Celle-ci fut de plus en plus nette avec le temps et ce ne fus sans grand étonnement que je constatais que cette silhouette était celle de père.

Il avait toujours les mêmes vêtements soit, des bottes noires, un pantalon beige, un foulard noir, un manteau blanc avec des épaulettes et son chapeau avec son Jolly Roger. Ce qui le changeait, était son apparence physique. Il était plus jeune. Il avait de longs cheveux blonds et toujours son éternelle moustache blanche si caractéristique.

Sans que je ne puisse l'empêcher, je sentis monter en moi une vague de tristesse et de culpabilité. Il était là à cause de moi. J'avais précipité sa chute ! A cause de ces sentiments, je me précipitais dans ses bras pour l'enlacer. La peur me prenait également aux tripes. Qu'est-ce qu'il allait advenir de nous ? Qu'allons-nous faire maintenant que nous étions ici ?

- Ne t'en fais pas Ace, je suis ici avec toi, gamin. Tu n'es pas seul, dit-il en me donnant une étreinte paternelle.

- Tout est de ma faute, père. Je suis si désolé... sans moi... vous seriez encore là-bas à voguer sur l'océan, murmurais-je en serrant son manteau entre mes doigts.

- Que racontes-tu mon fils ? La mort fait partie de la vie, nous mourrons tous un jour ou l'autre. Mon heure était proche et je pense que tout le monde le savait. Je suis mort simplement plus dignement.

Il me fallut plusieurs longues minutes pour me calmer, bien que la peur me prît toujours aux tripes. C'est avec méfiance que nous nous mîmes ensuite à explorer les lieux. Assez rapidement nous nous posâmes dans l'herbe, voyant que nous ne faisions que tourner en rond, du moins c'était l'impression que nous avions.

Soudain, un poids s'abattit sur mon dos, me faisant tomber sur le sol sous les rires de joie de père.

- Pauvres idiots ! Pourquoi être allé aussi loin pour me venger ?! Hurla la personne dans mon dos.

Je reconnus immédiatement la voix qui venait de nous crier dessus. Elle était pleine de sanglots de tristesse mais aussi de fierté et de soulagement. Thatch était maintenant avec nous.

Père nous remit sur nos pieds et nous prit contre lui, heureux d'avoir deux de ses fils avec lui, malgré la situation. À ce geste nous nous mîmes à pleurer les uns contre les autres.

- Heureusement que les autres ne sont pas présents, sinon ce serait la honte, annonça Thatch en s'essuyant les yeux avec sa manche.

- Je n'aurais pas dit mieux mon fils ! Rigola père.

- Tellement peu masculin, surenchérissais-je.

Nous restâmes un moment les uns contre les autres et à parler de tout et de rien sur le sol. Puis au bout d'un moment nous restâmes un moment dans le silence, pensif. Chacun d'entre-nous se demandait ce que l'on allait faire ensuite. Nous étions morts, mais quelle était la prochaine étape ?

- Les autres doivent être effondrés, sortis-je tout d'un coup brisant ainsi le silence.

- Je m'en veux de vous avoir abandonné sitôt... mais je vous regardais. Je n'ai jamais arrêté de regarder tous ce que vous faisiez.

- Comment ça, tu nous regardais ? Demandais-je.

- Vous voulez voir ce que font les autres ? Nous questionna le cuisinier en se levant et en époussetant son pantalon blanc.

Nous acquiesçâmes avec père avant de le suivre. Il nous montra ainsi un nouvel endroit, entouré de nombreux arbres. Au milieu de ce nouvel endroit se trouvaient de nombreux trous d'eau entouré de mousses.

Mais une chose nous pris de court et surtout nous surprîmes tous les trois. Devant nous se trouvait une autre personne. Une personne que je ne connaissais pas. Elle était à genou devant un de ces trous et semblait pleurer.

C'était un jeune homme qui semblait être relativement banal. Il n'était pas spécialement musclé, ni même très maigre. Il avait des cheveux châtains mi-long, dont la moitié supérieure était attachée même si quelques mèches rebelles tombaient sur ses tempes. Il était habillé avec un short large kaki qui s'arrêtait juste en dessous de ses genoux, une chemise à manches courtes noire qui n'était pas entièrement fermée et de baskets noirs très simples.

En le voyant les deux hommes qui étaient avec mois s'immobilisèrent. Étonné de leur comportement je les regardais l'un après l'autre. Ils étaient totalement figés sur place. Ils avaient vu un revenant ou quoi ?

- Hikaru... c'est vraiment toi, gamin ?

Dès que père eut prononcé ces mots, le jeune homme releva son visage. Celui-ci était assez fin, avait un nez aquilin et une cicatrice sur la joue droite. Ses yeux dorés étaient ravagés par les larmes.

- Newgate... Il est tout seul maintenant..., prononça-t-il difficilement. Tellement entouré et pourtant si seul... si seulement, je n'étais pas mort... 

Pour toujours ta lumière (Marco x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant