Chapitre 11

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Bonjour !

Voici le nouveau chapitre. Donnez-moi votre avis, je suis toujours preneuse sur toutes remarques. Si vous êtes trop gêné pour écrire ici ou que vous voulez plus d'informations sur mes écris et leur avancement, c'est par là-bas : https://discord.gg/FwMc8GCMQv

Bonne lecture à vous !

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J'avais mal, très mal. Mon corps pesait une tonne, mes oreilles sifflaient de manière permanente et j'étais fatigué, si fatigué. Mais je savais qu'il fallait que j'ouvre les yeux. J'avais besoin d'ouvrir les yeux. J'avais besoin de le voir, de les voir.

Je forçais mes membres ankylosés à bouger. Je grognais sous la douleur et l'inconfort que cela me provoquait. Je répétais ces gestes plusieurs fois avant d'entre-ouvrir les yeux. Mes paupières étaient si lourdes... J'étais si fatigué... Elles ne voulaient pas rester ouvertes... Alors à chaque fois qu'elles se renfermaient, je puisais dans mes forces pour les rouvrir. D'un coup, un grand fracas se fit entendre et quelques secondes plus tard ce fût au tour de nombreux bruits de pas. Beaucoup de gens avaient l'air de bouger et de s'activer tout autour de moi.

Tout était encore trouble. Je ne distinguais que des silhouettes floues et informes. Quant aux sons, ce n'était qu'un brouhaha sans queue ni tête. Je savais qu'on me parlait, mais je n'arrivais pas à comprendre ni même véritablement entendre. J'étais si fatigué... La fatigue fût trop forte et finit par gagner. Je m'assoupis de nouveau, d'autant plus que la douleur avait disparue.

Quand je sortis du sommeil pour la seconde fois, tout était bien plus calme et mes idées bien plus en places. Je pus reconnaitre assez facilement le plafond se trouvant au-dessus de ma tête et également cette odeur caractéristique du bois un peu humide du Moby Dick, des médicaments fabriqués par mes soins et surtout l'odeur de la brise marine et en arrière-plan une odeur très légère de feu de bois. Oui, je pouvais reconnaitre cette odeur aisément. Marco se trouvait là, avec moi. Je n'avais pas besoin de le chercher du regard pour le savoir. Mais je voulais le voir de tout mon cœur.

Je pivotais ma tête pour regarder à ma gauche et je le trouvais là. Il lisait mon carnet, celui qui m'accompagnait toujours, celui dans lequel j'écrivais toutes mes notes, mes pensées et tous ce qui me passait par la tête. Il était si beau, ainsi concentré...

Le voir ainsi, me veiller, finit d'achever ma peur. Je me trouvais bien sur le bateau de mon père, où se trouvait ce dernier et surtout où se trouvait Marco. J'étais en vie et auprès d'eux. Les dernières barrières mentales, que j'avais érigé ces derniers jours pour arriver à bon port, cédèrent. Les larmes dévalèrent mes joues en silence, jusqu'à se renforcer de plus en plus et qu'un énorme sanglot ne passe la frontière de mes lèvres. J'étais en vie, je l'avais fait. J'étais si soulagé.

Le lit s'affaissa et deux bras vinrent rapidement, et pourtant dans une douceur infinie, m'attirer contre un torse chaud tout en me redressant avec la plus grande des précautions. Le moindre mouvement me faisait mal et pourtant, cette douleur, je m'en fichais éperdument. Je relevais mon bras gauche pour serrer la personne qui m'enlaçait avec fermeté. Je n'arrivais pas à bouger mon bras droit, mais encore une fois, ce n'était que superficiel à mes yeux.

- Tout va bien, Hikaru, yoi. Tu es en sécurité maintenant, yoi. Tu... putain... J'ai eu si peur, yoi...

Marco venait également de fondre en larmes avec moi. Je sentais les goutes salées, tombées de ses yeux, s'écraser dans mon dos et sa prise sur moi se raffermir encore un peu plus. Ses mains tremblaient. Plus précisément, il tremblait tout court. Lui aussi avait eu très peur, lui aussi était soulagé de me voir, lui aussi décompressait enfin.

Pour toujours ta lumière (Marco x OC)Where stories live. Discover now