Chapitre 4

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Assoiffée


Je reste enfermée dans ma chambre toute la journée. J'ai fini par m'endormir sur le marbre, trempée de mon propre sang et en colère. Quand enfin la porte s'ouvre, la lune est haute dans le ciel.

- qu'est ce qu...

L'homme qui entre dans la pièce passe une main dans ses cheveux noirs gominés et observe le carnage que j'ai fais l'air horrifié. Il fini par poser les yeux sur moi et reste un moment silencieux à observer mes vêtements pleins de sang. 

- Bonsoir, grincé je.

- Bonsoir

- vous comptiez me laisser me pourrir dans cette chambre jusqu'à quand exactement ? 

Je me redresse dans un soupire et il s'approche avec l'intention de m'aider. Je le dévisage, puis l'arrête d'un geste nonchalant avant de boiter jusqu'à l'entrée. 

- je vais vous faire amener de quoi vous changer, propose t'il avec un sourire crispé.

- oh, ne vous donnez pas cette peine, le rouge à toujours été ma couleur préféré.

- Mais vous êtes...

- particulièrement de mauvaise humeur alors si vous pouviez éviter de m'emmerder encore plus.

Il s'éclaircit la gorge et me devance en quelques pas. 

- Le scorpion blanc veut vous voir.

J'esquisse une grimace et j'avale la repartie cinglante qui me brûle la lèvre. Mon guide me fait traverser de longs couloirs jusqu'à arriver devant une porte immense. Il l'ouvre et me laisse entrer dans une salle aménagée spécialement pour moi. Des écrans d'ordinateurs s'amassent sur des tables pliant sur leur poids et un fauteuil ergonomique leur fait face. Malgré moi un sourire s'épanche sur mon visage. 

Il n'y a pas que du mauvais dans cette situation finalement. 

Je boite jusqu'aux clavier sur lesquels je passe des doigts admiratifs. Quand je lève les yeux, je remarque la rangée de loubard alignés tout autour, je croise le regard mauvais de l'un d'entre eux et ma mauvaise humeur refait surface. 

- tu regardes quoi toi ? 

Il renifle mais fini par baisser les yeux. 

- Il ne va pas tarder, m'informe mon guide en regardant sa montre connecté.

- j'en ai absolument rien à foutre, soufflé je. 

Les battants s'ouvrent dans un fracas et une rangée d'hommes de mains habillés de noir entrent et forme un passage pour laisser passer le Scorpion de tout blanc vêtu, ses cheveux lisses tombant en cascade sur ses larges épaules. Il accroche mon regard et je grimace de colère. 

- tiens voilà le coton tige.

Tout le monde se fige à mon commentaire, y compris le scorpion dont je ressens la rage. Un sourire cruel me barre le visage et on se fixe pendant de longues secondes, dans un silence glaçant, jusqu'à ce qu'il lève la main et claque des doigts. J'ai à peine le temps de respirer que je me retrouve plaqué contre le sol. Ma joue frappe violement le sol froid et je sens un genou me comprimer la cage thoracique et appuyer ma blessure. Je grogne, mais je n'essaye pas de me débattre. Ma plaie me lance violement et une migraine s'ajoute à ma souffrance. Du coin de l'œil je vois le Scorpion s'accroupir, ses cheveux blancs lui tombent devant les yeux.

- tu as l'air d'avoir oublié où tu te trouves.

Je fronce le visage, mais mon souffle me manque, m'empêchant de dire quoi que ce soit. 

Scorpion blancDonde viven las historias. Descúbrelo ahora