VALDEZ

25: Ambassadeur.

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Point de vue: Miguel

Après avoir écouté ses paroles, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un sentiment de satisfaction. Merci Esmeralda et Isabella d'avoir laissé le téléphone au bon endroit et au bon moment. Je me suis relevé avec un sourire aux lèvres, j'ai fini par raccrocher car les deux commères ont changé de sujet.

Je suis retourné à l'intérieur de la maison. Mon téléphone a retrouvé sa place, c'est-à-dire à l'arrière de mon pantalon. J'ai donc avancé vers Diego, Scott et Jacob qui étaient assis autour d'un verre. Et franchement ce soir, je suis de très bonne humeur.

- Pourquoi est-ce que tu souris comme un putain d'imbécile? demande Diego en levant un sourcil.

- Laisse-le, peut-être que c'est mademoiselle colombiana qui l'a mis dans cet état, lui répond Scott.

Je m'assois à côté de Jacob qui me tend un verre de whisky. Je hoche la tête positivement pour le remercier et je bois. Je repose mon verre et je regarde Diego.

- Je ne savais pas que l'amour pouvait rendre autant heureux, commente Jacob.

- Qui a dit que c'était de l'amour? lui demandai-je en me tournant vers lui.

J'ai entendu Diego et Scott souffler puis chuchoter. Je me suis retourné vers eux, ils avaient déjà arrêté leurs bêtises.

- Et si ce n'est pas de l'amour, c'est quoi? demande Scott.

- Ça s'appelle la paix, dis-je en buvant une gorgée de mon verre.

- Bon, ce n'est pas que je ne vous aime pas les gars mais je pense qu'il est temps d'y aller. Nous avons tous une vie ici, non? dit Scott.

- Je suis d'accord avec toi, j'ai sommeil. Et j'aimerais retrouver mon lit bien-aimé, rajoute Diego.

Je finis mon verre et je me lève. J'enfile mon gilet à capuche gris et je ferme la fermeture éclair. Je salue Jacob et ses gars qui se trouvaient là et nous sortons de la maison. Scott ouvre le véhicule, je m'installe à l'arrière et Scott au volant puis Diego côté passager.

J'ouvre ma fenêtre, Scott finit par démarrer. Diego allume une cigarette et il me tend son paquet. J'en prends une, je la pose sur le bout de mes lèvres et je me penche vers Diego afin qu'il me l'allume. Je m'allonge sur la banquette arrière en ayant le regard plongé sur le plafond.

Scott accélère la vitesse, le vent qui entre et qui sort par ses quatre fenêtres. L'odeur de la cigarette qui domine ce véhicule. Les lumières de cette ville qui nous aident à avancer dans ces rues ténébreuses. Aucune musique, chacun est dans ses propres pensées. Et moi, mes pensées ce soir sont dirigées vers Cali car ma paix se trouve là-bas, ce sentiment est en train de me rendre apaisé.

Tout mot qui est un synonyme de la paix est en train de dominer mon esprit. J'ai fermé les yeux et j'ai continué de fumer. Cette fumée me tue, elle me détruit. Mais ce n'est pas grave, la paix est déjà en train de me soigner même si pour l'instant je ne l'ai que de loin. Je n'ai pas encore approché cette paix, je ne l'ai pas découverte. Je l'ai simplement observée.