VALDEZ

48: une déception.

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Point de vue : Mina

- On part sur un balayage caramel mademoiselle, me demanda le coiffeur.

- Oui s'il vous plaît et est-ce que vous pourriez en profiter pour me couper les pointes s'il vous plaît ? Depuis que je suis enceinte mes cheveux n'ont plus le même éclat.

- Pas de soucis, on va s'occuper de vous. Voulez-vous à boire en attendant que je prépare les produits ?

- J'aimerais de l'eau gazeuse s'il vous plaît.

J'ai souri, Mariá était en train de se faire sa manucure.

- Je choisis quel couleur ? Un rouge bordeaux ou un rouge pétillant, demande-t-elle.

- Je dirais un rouge pétillant comme c'est bientôt Noël.

Elle hoche de la tête et elle indique à la prothésiste ongulaire, la couleur qu'elle souhaite. Le coiffeur est revenu et il m'a prise en charge.

- Mina, j'ai faim ! S'exclame Esme.

- Je sais mon cœur attend.

Le coiffeur est revenu, il commença par protéger ma peau. Après avoir préparé mes cheveux, il appliqua la coloration. Quelques instants après je suis restée sous chaleur.

- Mina, je veux ton téléphone, se plaint Isa.

- Attend, dis-je en le prenant dans mon sac.

Je lui ai tendu le téléphone et elle est retourné s'assoir auprès de sa sœur.

- Tu vas prendre quel couleur Mina ? Demande Mariá, je te verrais bien avec du nude.

- Je pense que je vais partir sur une french en forme amande assez courte, dis-je en la regardant.

- J'avoue que ça t'irait bien, on va bien s'amuser ! Noel est la meilleure période de l'année, dit-elle avec un sourire.

Quelques instants plus tard le coiffeur me rinça les cheveux.

- Je vous les lisses ou des boucles anglaises ? Demande le coiffeur en me regardant dans le miroir.

- Des boucles anglaises, dis-je avec un sourire.

Il hoche de la tête et il commença. Et petit à petit, un énorme changement se reflétait déjà sur mon visage et j'aimais ce changement. Je suis resté là à me fixer dans ce miroir, mon visage est moins triste et épuisé qu'il y'a quelques mois.

J'ai l'impression de vivre dans un déni total comme si tout était normal. Et je préfère vivre comme ça que de me rappeler ma souffrance intérieure.

Les mutilations que je m'étais faites il y'a quelques mois ont déjà cicatrisé mais elles ont laissé une empreinte sur mon corps. Si j'ai le courage de sortir les bras à découvert, c'est que ça va sûrement mieux.

J'ai fini par sortir de mes pensées car la coiffure était finie. Je me suis regardé avec un énorme sourire aux lèvres.

- Alors ? Vous aimez bien ? Demande le coiffeur avec un sourire.