56: cannabis.

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Point de vue: Miguel











- Elle faisait trop la meuf à mon goût, dit Antonio, elle était très hautaine.

- Elle avait juste pas envie de parler, c'est clair, elle se donnait un petit genre là... dit Eduardo.

J'ai juste ri et ça fait des heures et des heures qu'ils débattent sur le comportement qu'Elena a eu envers nous. Et j'avoue qu'elle n'a pas été aimable du tout, la vieille. Rossi était en route, il peut être efficace quand il veut.

- Vous pensez que les familles de Clark et Ava sont contentes de les retrouver ? demande Antonio en ouvrant le frigo.

- Le père d'Ava doit être ravi de revoir sa fille chérie, mais pour Clark, je n'en sais rien, dit Eduardo en haussant des épaules.

- Moi, je pense surtout qu'elle a dû passer un mauvais quart d'heure, prononçai-je, son père n'est pas n'importe qui et il sait ce que nous cherchons à savoir. C'est pour ça que j'ai fait exprès de dire à Ava de faire passer un message.

- Tu penses qu'il est impliqué dans tout ça ? demande Eduardo en me regardant.

- Est-ce que la question se pose réellement ? demande Antonio en prenant la cigarette derrière son oreille.

Au même instant, on a frappé à la porte de la cuisine et c'était Pablo. Je me suis tourné vers lui et il a toussé en prononçant :

- Dõn Miguel, Nicolas Rossi est déjà là. Il vous attend dans le salon.

- Bien, dites-lui que j'arrive et retirez-lui sa cagoule. Il va mourir de chaud.

J'ai fini mon café.

- En espérant qu'il ait les réponses à nos questions, mentionne Antonio en se recoiffant.

- Je l'espère aussi, allons-y.

On a mis un pied en dehors de la cuisine. Rossi était assis sur le canapé, il regardait autour de lui. Toujours accompagné de son carnet et de ses petites lunettes, mais je dois avouer que ça lui va plutôt bien.

Lorsqu'il m'a vu, il s'est levé par respect et je lui ai fait signe de se rassoir.

- Comment vas-tu ? Ça fait 6 mois qu'on s'est ignorés, dis-je.

- Je... dit-elle en remettant ses lunettes en place, je vais plutôt bien et je vois que toi aussi. Oui, en effet ça fait un moment.

- Hum, as-tu trouvé ce que je t'ai demandé ?

- Non et oui, prononce-t-il, incertain.

J'ai froncé les sourcils et je me suis redressé dans mon siège.

- Commence par le « non », demandai-je.

- Bien, le dessin que tu m'as envoyé... je ne l'ai pas trouvé dans les anciens journaux de la rubrique. Il n'y a aucun article sur un dessin pareil.

- Et le « oui » c'est quoi ? demande Eduardo en s'appuyant sur mon bras.

- Vous m'avez parlé d'Elena Rodriguez, je vous ai fait écouter l'enregistrement où le colonel Hernandez disait qu'elle était la seule survivante de ce trafic. Eh bien messieurs, si ce dessin était sur le dos de ses enfants, Elena connaît la signification mais elle n'a rien voulu dire. Parce que selon mon chef, c'est peut-être elle qui à l'époque a dû montrer à quoi ressemblait le tatouage pour que les autorités se réveillent au cas où...

VALDEZ Where stories live. Discover now