Chapitre 10 : Rafael

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Flashback, quelques heures après avoir découvert le corps de Fred

On a enterré ce qui restait du chauffeur dans un bois non loin de là. Enfin je dis on, mais c'est quelqu'un d'autre qui s'en est chargé, nous, on avait pas le temps de gérer toute cette histoire. C'est aussi quelqu'un d'autre qui va se charger d'annoncer la triste nouvelle à la femme et aux deux fille de Fred, en leur donnant un dédommagement de plusieurs milliers d'euros.

Ça peut paraître cruel et sans tact, mais je côtoie tellement la mort que la vision de cette tête tranchée ne m'a même pas atteint.

Le seul sentiment qui s'est emparé de moi, c'est la colère d'avoir été berné, de ne pas avoir réussi à trouver tous ces cafards, qui se terraient dans ces bâtiments. Comme j'aurai aimé pouvoir sentir leur frayeur face à moi, comme j'aurai aimé leur prouver qu'ils ne sont rien face à Rafael Ricci...

Mais il n'en est rien. J'ai échoué à cette mission

Et ce sentiment en moi, cette culpabilité, me met en rogne. Car au fond de moi, je sais que si James avait été là, on les aurait trouvé, on aurait déjà récupéré toutes les informations nécessaires au démantèlement des Costas.

Et sans James, on simplement réussi à faire tuer notre chauffeur.

Nous voilà tous dans un de mes jets privés, en direction de Grenade.

Personne ne s'adresse la parole, nous sommes tous muets, profondément perdus dans nos pensées.

En plus de Luca, Gabriel, Adam et moi, j'ai ramené deux gardes du corps, qui s'assureront de notre sécurité pour la soirée.

J'ai pleinement confiance en Ricardo, notre livreur de coke, mais au vu des événements, je préfère prendre des précautions.

***

Il est dix-neuf heures trente quand nous atterrissons sur le tarmac de cette piste privée. La soirée commence à 21 heures, nous avons donc un petit moment pour déposer nos affaires dans un de mes hôtels privés.

On descend tous les 6 de l'avion, en se dirigeant vers le hangar situé à 500 mètres de là.

Trois minutes plus tard, nous voilà devant ce dernier.

Dedans, plusieurs voitures nous attendent, on en prend deux au hasard, et on file vers l'hôtel 

***

Le hall de l'hôtel est immense, il y a des lustres au plafond, le sol est en marbre et certaines décorations sont tapissées de feuilles d'or. Tout le personnel nous laisse entrer en nous saluant respectueusement. Je sais qu'ils m'ont reconnu, moi, le propriétaire de cet établissement cinq étoiles.

-Monsieur Ricci ! S'exclame un homme en chemise blanche et veston noir, nous attendions votre arrivée !

-Je ne vais pas rester ici longtemps, posez nos valises dans les plus grandes suites, nous reviendrons d'ici quelques heures.

-D'accord, répondit l'homme tout en appellant deux grooms, vous n'avez besoin de rien ?

-Non merci, ça ira, mais veillez à remplir les minibars des suites pour notre retour.

Les membres du personnel acquiescèrent puis se mirent directement à la tâche.

 J'aime tant cette sensation de pouvoir que j'exerce sur eux.

***

-Hermano ! S'écria Ricardo, déjà visiblement ivre, son accent espagnol extrêmement prononcé

-Bonjour Ricardo, répondis-je poliment tout en essayant de me défaire de l'étreinte de cet homme.

-Eh bien Hermano, tu ne viens pas danser ? Détends toi un peu, tu me paraît mal à l'aise !

Burning LoveOnde histórias criam vida. Descubra agora