Chapitre 12 : Rafael

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Elle me dévisage comme si j'étais un monstre, cette pauvre fille.

La première chose que je remarque chez elle, c'est qu'elle n'a pas changé. Elle a toujours cet air de mépris mêlé à de la méfiance peint sur son visage.

Mes hommes tiennent ses trois valises pleines à ras bord, si j'en crois la manière dont ils les portent.

-Qu'est ce que tu fous là, Rafael ? Lâche-t-elle d'un ton plus que glacial

- Ici, t'es chez moi, évite de trop m'énerver, Eden. Je réplique tout aussi froidement

-Ce que je souhaite savoir, c'est pourquoi tu es mêlé à toute cette affaire ! Je m'en fiche totalement de savoir si cette maison t'app...

-Ah, Eden ! S'exclame la mère de cette dernière, interrompant notre discussion

-Maman, qu'est-ce que ce connard fout ici ?

-J'ai à te parler à ce sujet ma chérie, viens, répondit-elle

Le deux femmes s'éloignent dans la pièce voisine tandis que je retourne à mon bureau.


Point de vue : Eden


Je suis encore sous le choc. Je croyais que je n'aurai plus jamais à supporter ce connard, alors quelle surprise de le savoir mêlé à tout ça !

-Tu peux m'expliquer ce qui se passe ? M'exclamai-je en jetant un regard noir à ma génitrice

-Eden, arrête de faire ta gamine capricieuse et prend un peu sur toi ! Je sais que c'est surprenant de voir Rafael ici, je n'étais même pas au courant avant cet après-midi !

-Ah parce que tu penses que je ne prends pas assez sur moi peut-être ? Décidément vous vous foutez tous de ma gueule ou c'est comment ? Ce type est le pire des connards et tu vas le défendre ? On se déteste lui et moi !

-Je ne défend personne, simplement c'est inutile de t'en prendre à quelqu'un, dans l'histoire, le seul fautif c'est ton père, je ne suis au courant de rien à part tout ce dont je t'ai fait part.

-Et donc, ça sera lui mon bras droit je suppose ? demandé-je avec lassitude

-Exactement, et c'est lui qui t'expliquera le fonctionnement de la mafia les prochaines semaines, je te conseille donc d'écouter attentivement tout ce qu'il te dira. En attendant, cette histoire ne tient plus de mon ressort mais du tien, je te laisse donc à tes affaires.

Et elle me planta là, en quittant la pièce d'un pas léger...

Maintenant, il fallait que je trouve Rafael, et vu la taille de la maison, la tâche s'avérait être compliquée...

Les trois gardes du corps s'étaient volatilisés et les alentours paraissaient déserts, je me dirigeais donc vers un immense escalier.

Toute la maison était d'une beauté inimaginable. Les murs étaient décorés avec goût par des œuvres d'art sûrement très coûteuses. Si tout cela appartenait à mon père, sa fortune devait s'élever à des dizaines de millions d'euros !

En haut des escaliers du premier étage, une demi douzaine de portes s'offraient à moi, heureusement, Rafael m'attendait devant l'une d'elle, les bras croisés.

-Suis-moi, je vais te faire visiter la maison, puis te présenter l'organisation de Vendetta, dit-il en se redressant

***

Après avoir marché et monté des escaliers pendant ce qui me semblait être une éternité, nous arrivâmes dans un large couloir blanc, nu de toute décoration.

Burning LoveWhere stories live. Discover now