Chapitre 20 : Eden

43 5 41
                                    

Cela fait maintenant dix jours que nous sommes installés à New York, et notre voyage atteint peu à peu sa fin. Durant ces quelques jours, j'ai fait du tourisme, j'ai organisé une après-midi librairies et brocantes avec Stormy, et j'ai participé à des événements concernant Vendetta.

C'est l'avant dernière journée que nous passons ici, et elle est consacrée à une réunion très importante réunissant politiciens, hommes d'affaires corrompus et membres de différents gangs. 

Rafael m'a prévenu,  je risque de me sentir mal à l'aise. Le milieu est principalement constitué d'hommes experts dans le domaine, et ils ne risquent pas de bien accueillir une jeune femme novice en termes d'affaires et d'illégalité.

En parlant de Rafael, il s'est montré très cucul ces derniers jours. Depuis que je l'ai "recalé" il ne cesse de vouloir me séduire en me laissant des petits compliments sous formes de post-it, ou bien en m'ouvrant toutes les portes sur mon passage. 

Évidemment, je trouve ça plus mignon qu'un bad boy arrogant qui me frappe ou mets ma mains sur la plaque de cuisson à chaque occasion, mais c'est affreusement horripilant au bout de trois jours consécutifs. 

Ah,  et comme je lui ai confié que je n'aimais pas les surnoms basiques, il m'appelle sa "dulcinée" en attendant de trouver un autre nom "encore plus mignon".

Pitié sauvez moi.

Crayon noir en main, je tente d'appliquer un trait fin sur ma muqueuse inférieure quand mon crétin de prétendant débarque pour me claquer les fesses, comme il se plait à le faire depuis quelques jours. Sous l'effet de surprise, je dérape, et trace une ligne grossière qui part du coin de mon oeil jusqu'à mon nez.

-Putain Rafael, t'es vraiment un gamin ! Tu peux pas me laisser me maquiller tranquille ! Je m'exclame sous le coup de l'agacement 

-Pardon, pardon gente dame, réplique-t-il la mine contrite en tombant au sol, si vous voulez bien me laisser vous baisez les fesses en guise d'excuses...

Malgré moi, je glousse de sa remarque puis reprend mes esprits :

Je le fusille du regard, et en signe de vengeance, lui trace une moustache à l'italienne grâce à mon crayon. 

-Voilà, ça te rendra peut être plus mature.

***

Au bout de longues tentatives de maquillage désastreuses principalement gâchées par les interventions de Rafael, me voilà enfin prête.

J'ai plaqué mes cheveux en un demi chignon, et laissé le reste de mes cheveux retomber sur mes épaules. Pour ma tenue, j'ai enfilé un blazer noir ainsi qu'un pantalon assorti, agrémenté d'un body blanc.

Quant à lui, il a décidé de mettre un pantalon en lin beige et une chemise noire, qu'il met presque tous les jours depuis que je lui ai dit que j'aimais bien cette couleur portée sur lui.

Je m'apprête à quitter le salon quand il se précipite devant moi pour m'ouvrir la porte, tout en exagérant une révérence.

-Madame Ricci peut passer.

Alors que je sors de la pièce, il s'empare de mon sac à main pour le porter à ma place.

-Rafael, je soupire, c'est bien mignon ce que tu fais mais je suis pas handicapée non plus ! Ah et arrête de m'appeler par ton nom de famille, on est pas mariés à ce que je sache.

-Ça ne tardera pas, Eden, réplique-t-il avec un sourire malicieux, ses yeux bleus foncés envoûtant posés sur moi.

Séduite et gênée par son regard perçant, je me détourne, en essyant de dissimuler les rougeurs qui se forment dans mon cou

Burning LoveWhere stories live. Discover now