Chapitre 32

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Salam Aleykoum,

Ça faisait 3 jours que je ne voyais plus Imran. Même m'embrouiller avec lui me manquait. J'étais dans le mal, je voulais entendre sa voix mais rien. Ça faisait 1 mois que nous nous sommes séparés.

Le soir, j'étais seule dans ma chambre, je pleurais ce manque, mais je n'arrivais pas à le pardonner. J'étais trop rancunière.

Il y avait Ibrah et Souley au salon, donc j'entendais tout ce qu'ils disaient.

Ibrah : W'Allah, depuis que Khalti est hospitalisée, il part en couille. Je ne l'ai jamais vue comme ça.

Souley : J'ai de la peine pour lui wesh, mais il veut rien entendre.

Ibrah : Même Jamilah, elle pleure les soirs wesh, c'est trop.

Je venais d'apprendre que Khalti était hospitalisée. Je pensais que c'était un truc vite fait moi, mais c'est bien plus grave.
Ce soir-là, j'avais besoin de lui parler, donc je l'ai harcelé d'appels, mais sans réponse.

En attendant, je parlais avec Djibril en message. Ibrah et Souley sortent. J'ai attendu un peu, puis je suis sortie sans réfléchir. Ce soir-là, je n'ai pas réfléchi. De base, je suis une grosse tapette mais je sors jamais le soir.

Bref, je sonne à sa porte, il vient m'ouvrir. Il avait les yeux rouges, avait perdu du poids, et il était en short.

Imran : Casse-toi, maintenant que tu sais pour ma mère, tu veux venir faire la sauveuse zerhma, j'ai pas besoin de toi.

Moi : Imran...

Imran : Quand j'avais besoin de toi, t'étais pas là. DONC MAINTENANT, CASSES-TOI.

Je m'approche de lui et j'le prends dans mes bras. Bien évidemment, il m'a repoussé.

Moi : Imran, s'il te plaît calme-toi. Elle va s'en sortir, W'Allah, ne deviens pas comme ça, ce n'est pas toi.

Il n'a pas répondu, s'est assis sur le canapé. L'appartement c'était le grand bordel, il y avait de l'alcool partout. Ça m'a dégoûtée, j'ai tout jeté, et je me suis assise à côté de lui.

Moi : T'es plus seul maintenant, je suis là.

Imran : Pour combien de temps ? VAZY, SORS DE CHEZ MOI.

Moi : Non.

Il souffle et part prendre une douche.
Jihane était au Maroc, partie voir la tombe de son père, c'est pour ça qu'elle ne m'a pas prévenu.

Il revient et me regarde.

Imran : T'es toujours là toi?

Moi : Ouais, tu veux manger quelque chose?

Imran : Je veux juste que tu te tailles. Crois pas t'es dans une série là, zerhma, t'es chaude.

Eh, je voulais avoir un fou rire, il parlait aléatoirement. Bref, je me suis retenue, la situation ne permettait pas de rire.

Moi : Je t'écoute pas. Jamilah est où?

Imran : Dans la chambre.

Moi : T'es con ou quoi ? Maintenant, tu bois devant elle ? Tu voulais pas être un bon exemple pour elle ? Ressaisis-toi frère.

Imran : Ma mère, elle est dans un lit d'hôpital et tu me parles de me ressaisir. Si ma mère elle canne, Aïda, W'allah, c'est fini ! Imran, il n'existera plus.

Son regard avait changé, je savais qu'il était sérieux. Si sa mère quitte ce monde, il partira en couille.

Moi : Elle va s'en sortir, ne t'inquiète pas...

Chronique de Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aiméWhere stories live. Discover now