Chapitre 34

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Salam Aleykoum

Je n'avais pas faim alors je suis allée dans ma chambre et j'ai appelé Jihane, puis je finis par m'endormir.

Le lendemain, je me suis réveillée tard. Les vacances d'été c'était trop doux. Je me prépare, avec Imran on allait allé manger dehors.

Dans la voiture, on écoutait nos chansons tranquillement. Imran était allé chercher mon repas. Nous étions aller manger dans un endroit calme.

Imran : ... Aïda, en ce moment ils sont vraiment à l'affût, j'le sens. Je vais tomber, je ne te mens pas.

Moi : Non, dis pas ça Imran, arrête.

Imran : J'peux pas arrêter comme ça, mais écoute-moi bien, si je tombe, tu m'attends pas. Tu refais ta vie, Khlass.

Comment pouvait-il me demander ça alors qu'hier encore, nous nous projetions loin ? Je n'allais pas bien. Je ne voulais pas qu'Imran tombe. J'étais amoureuse, même si je ne lui avais jamais dit.

Moi : Non, je t'attendrai, c'est rien.

Imran : C'EST PAS RIEN, NE DIS PAS DE LA MERDE!!

Moi : Si.

Imran : T'es trop bête, tu ne m'attendras pas, tu perds ton temps.

Moi : Tu ne vas pas tomber de toute façon, d'accord ?

Je voulais rester dans le déni. Après ça, nous avons un peu parler puis je suis rentrée et je suis allée m'endormir directement, trop k.o.

Alors là, je vais vous passer je ne sais combien de mois, mdr, enfin, beaucoup de mois.

Avec Imran, ça faisait environ 11 mois. Tout allait bien, des disputes, des crises, mais nous retournions toujours l'un vers l'autre. Ma mère allait bien, Alhamdulillah. Souley, ça bouge pas et Djibril est en couple depuis une semaine, mdrrr. Yacine et Jihane, c'est chien et chat, mais rien d'officiel.
Lass agissait bizarrement, il était toujours stressé et semblait devenir parano.

Ma mère est revenue et Hawa est chez Abou.
Voilà, j'ai fait le tour.

J'espère que vous avez profité des bons moments de la chronique, car maintenant, nous allons passer aux moments les plus sombres de ma vie. Bonne lecture !

Je revenais de mon école un soir d'hiver. J'ai dû passer vers un endroit assez étroit et soudainement, j'ai senti que j'étais suivie.. c'était trop chelou. J'ai pas cala mais je sentais vraiment cette présence s'approcher de plus en plus de moi, j'me retourne. C'était Abdoul.

Abdoul : Famille de putain !! Ton petit frère a volé mes sous, c'est fini. J'vais voler ta dignité à toi et ta sœur.

Quand j'ai entendu cette phrase, mon corps était paralysé. C'était ma plus grande peur, je voulais pleurer. Pour moi, c'était fini, c'était la fin.

Abdoul : Suce.

J'étais en larmes, j'arrivais même plus à pas, mes jambes étaient paralysées, je tapais même dessus.
Je ne les sentais plus.

Abdoul : Tu comprends pas ?

Moi : ... S'il te plaît.

Abdoul : T'avais la bouche, hein ! Cette même bouche va te servir à sucer, aller !!

Il perdait patience, alors il a commencé à se rapprocher de moi. Je faisais des duuas dans ma tête, j'invoquais Allah. C'était le seul qui pouvait m'aider. Abdoul a commencé à me tripoter de partout, je n'avais plus de voix, je le suppliais de me laisser.

Il commence à me faire des bisous sur le cou. J'avais arrêté de crier, je voulais parler mais j'y arrivais plus. Aucun son ne sortait de ma bouche, j'avais l'impression que quelqu'un d'autre la contrôlait.
C'était une dinguerie, un cauchemar.

Il a baissé son pantalon, puis son caleçon... C'était sûrement déjà la fin pour moi.
Il m'a saisi par les cheveux et m'a jeté au sol.

Abdoul : Aller, SUCE TA RACE !

Alhamdulillah, il a entendu une sirène de police, il s'est vite rhabillé, puis il s'est enfui en courant.

Moi, je suis restée là, j'étais toujours assise par terre, en larmes. J'ai pleuré, pleuré, pleuré et pleuré pendant trois bonnes heures. J'arrivais même plus à respirer, c'était juste horrible. Puis après ça, je suis rentrée je ne sais avec quelle force mais je suis rentrée.
Je ne sentais plus mes jambes, rien, je voulais vomir. Sur le chemin, j'avais l'impression qu'on m'avait enlevé mon âme. J'avais l'impression de ne plus rien à ressentir, j'étais vide.

En rentrant, je suis directement allée sous la douche, je me suis frottée et frotté comme jamais. Tellement fort, pendant environ une heure. J'me sentais sale, j'me suis frottée à un point où j'avais commencé à ressentir pleins de picotements sur tout mon corps.

Je pouvais que pleurer, alors j'ai continu en pensant que j'allais m'endormir de fatigue mais non. J'ai somnolé durant toute la nuit. J'ai à peine réussi à fermer un œil cette nuit.

Le lendemain, je ne suis pas allée en cours. Hors de question, j'me suis enfermée dans ma chambre, je pleurais, priais et j'avais honte, je n'arrivais plus à me regarder dans un miroir, je commençais de plus en plus à me négliger. J'évitais Souley, j'étais devenue complètement parano, j'avais peur de sortir dehors ou de me retrouver en face d'un homme.

Ça a duré environ trois jours, j'avais même arrêter de manger et j'avais perdu déjà des kilo.

Ma mère n'arrêtait pas de toquer à la porte, en général elle s'en fout de ma vie. Mais là, elle me voyait cloîtrée dans ma chambre.

Maman : Aïda, ouvre !!

Moi : Je suis fatiguée...

Maman : Mange au moins.

Moi : Oui, t'inquiètes...

Pour la première fois depuis trois jours, je parlais. J'ai ouvert la porte, elle m'avait laissé un plat.
J'ai essayé de manger mais j'y arrivais pas vraiment, j'ai fini par vomir tout ce que j'avais réussi à avaler.

Maman : Qu'est-ce que tu as ?

Moi : Rien, maman, c'est juste la pression des cours.

Maman: Mmh, d'ailleurs ta chambre ça sent.

Je suis retournée dans ma chambre et j'me suis enfermée. J'ai entendu sonner à la porte, c'était Jihane, j'ai reconnu sa voix.

Jihane : Aïda, sale grosse, j'ai ramené des tacos.

Moi : Jihane, je suis K.O demain.

Jihane : Mais ouvre au moins, j'te vois.

Moi : LAISSE-MOI, T'ES CHIANTE LÀ.

Jihane : Je sais pas ce que t'as, mais vas-y, casse-toi, flemme.

Elle est parti et je m'en voulait énormément, les larmes ne cessaient de couler. Malheureusement, je n'arrivais pas, je me sentais sale. Lass a volé l'argent d'Abdoul, donc c'est nous qui avons tout pris. Vous vous demandez sûrement pourquoi Souley n'a pas déjà attrapé Abdoul depuis l'histoire avec Hawa. Mais sachez que Abdoul vivait en dehors de la cité, j'pense que Souley allait se venger mais différemment.

J'ai décidé de n'en parler à personne. Pour moi, c'était de ma faute. Je n'aurais jamais dû le provoquer, je n'aurais pas dû m'en mêler. J'étais dégoûtée de mon corps, j'étais dégoûtée de moi. Je ne voulais clairement plus vivre à ce moment-là.

Je demandais à Allah pourquoi ?

Surtout que si Souley l'apprenait il allait tout faire pour le tuer , je parle premier degré. Imran, n'en parlons même pas. Déjà qu'il est recherché, j'veux surtout pas empirer la situation.

Les filles, si vous êtes victimes de viol ou d'attouchements sexuels, parlez-en.
C'est hyper grave, ce n'est pas de votre faute.
En tout cas, mes messages sont ouverts si vous avez besoin de parler 🩶.

***
Chapitre assez court
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Chronique de Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant