FEVER OF SUMMER

CHAPITRE 12

With love

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[ NADIANI ]

Trop rassasiée pour dormir, je m'éclipse sans faire le moindre bruit jusqu'à l'extérieur. De toute façon, ils sont tous à l'étage donc je doute fort qu'ils m'entendent. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles j'ai choisi cette chambre, je peux m'évader à n'importe quel moment.

Uniquement vêtue d'un bikini noir et d'un haut de survêtement, je me promène sur la plage. Il me faut ce bain nocturne. C'est une mauvaise idée, mais qu'est-ce que j'en ai envie depuis que je suis ici.

De plus, les vagues sont calmes ce soir, aucun risque que je me fasse emporter. Je veux juste nager un peu, l'heure n'est pas adaptée mais c'est un de mes souhaits.

Et puis one life, par contre, je me demande si ça sera considéré comme du suicide. J'ai toujours eu un bon comportement et je n'aimerais pas cramer avec satan en enfer. Quoique, j'ai toujours rêvé de lui en mettre une pour la merde dans laquelle il nous a mis.

Je ne peux sentir l'humidité du sable ce soir car j'ai des tongs au pieds. La dernière fois sur la plage un verre de terre voulait rentrer dans mon pied sur le chemin de retour. Plus jamais ! Vous voyez que mes idées sont toujours des catastrophes.

Je m'arrête en poussant un soupir de frustration, je voulais être seule purée. Un peu comme la dernière fois, je le retrouve installé sur un long transat en bordure de mer. Ce soir il ne fume pas, il paraît plutôt perdu dans le vide.

Je n'ai pas l'intention de communiquer avec lui ce soir, je suis juste là pour faire trempette. Ainsi je m'approche de l'eau en silence.

— Tu souhaites mourir d'hypothermie Nadia ? Entendis-je faiblement

— Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort Elion 

Il lève les yeux au ciel avant de se redresser pour mieux soutenir mon regard.

— Je ne vais pas t'aider si tu te fais emporter par le courant

— Ai-je le souvenir de t'avoir demandé de m'aider lorsque je suis arrivé ?

— Touché !

Bien heureuse de l'avoir éteint cette fois, je me mets dos à lui puis je dézippe lentement mon haut. Dès que je le retire, la fraîcheur qui m'accueille me fait aussitôt regretter mon acte.

Tu n'as pas le droit d'abandonner maintenant !

— Bah alors ? Se moque l'autre énergumène

Je lui fais un doigt d'honneur avant de plonger mon premier pied dans l'eau. En vrai, c'est supportable, même agréable. C'est assez semblable au froid de Londres, rien de bien méchant.

Je saute d'un coup dans l'eau, de toute façon j'avais l'intention de refaire mes cheveux pour samedi, la date à laquelle le mariage coutumier est sensé avoir lieu.

J'ai l'impression que ma peau se rafraîchit, si je reste trop longtemps j'aurai les doigts tous fripés. Je me laisse porter par les vagues durant de longues minutes puis je nage sur le dos en observant le ciel dépourvu d'imperfections.

Tout est parfait en ce moment, j'aimerais ne plus en sortir.

L'eau refroidit mon cerveau et m'empêche de trop réfléchir en quelque sorte, que ce soit la pluie ou encore la mer, l'eau a toujours eu le don de m'apaiser. Si tu te sens mal, viens un peu à la mer. Je te promets qu'un simple lieu peut tout modifier.