CHAPITRE 17

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With love

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[ ELION ]

Je tourne sur moi-même anxieux dans le petit salon, j'entends à peine Kader et Madina qui me disent de me calmer.

J'ai cru devenir fou lorsque Madina a reçu cet appel, heureusement pour nous, elle a réussi à atteindre cette maison avant que le pire ne se produise.

Ça me rend malade d'imaginer ce qu'ils auraient pu lui faire. Impatient, je demande des renseignements aux domestiques pour savoir où elle se trouve.

Ordre ou pas, il faut que je la voie et maintenant. Ma mère fronce les sourcils quand on se croise dans les couloirs mais ne dit rien pour autant.

Lorsque je trouve sa chambre, j'y entre discrètement sans faire le moindre bruit. Je marche jusqu'à elle puis m'accroupis à son niveau. Elle se tourne vers moi et me fixe pendant quelques secondes puis se met à rire subitement. Peu à peu des larmes se forment au coin de ses yeux et toute sa tristesse m'apparaît.

Je croyais que tu ne devais plus t'inquiéter pour moi Elion, murmure-t-elle les yeux embués de larmes.

Quelle drôle de personnage, même dans un moment pareil elle se débrouille pour plaisanter.

Comment pourrais-je ne pas penser à toi à Nadia ? Tu occupes la majeure partie de mon temps et de mon cerveau.

Je retire mes chaussures ainsi que mon haut avant de m'installer avec elle sur ce lit et la prendre dans mes bras. Elle se cale confortablement contre moi en soupirant, ses larmes baignent mon cou tandis que ses mains aggripent mon haut.

Je ne sais quoi faire à part caresser tendrement son dos pendant qu'elle pleure, elle me contrôle tellement que mon cœur bat au rythme du sien. Si elle arrêtait maintenant de respirer, mon coeur cesserait de battre aussi.

— Désolée, chuchote-t-elle

— Pourquoi tu t'excuses ? Demandé-je perplexe

— Tu sais, ce matin…

— J'ai déjà oublié Nadia, n'en parlons plus

Je suis totalement sérieux, je n'ai pas envie de laisser cette petite dispute gâcher ce qui se passe entre nous. 

— Laisse-moi finir, je ne voulais pas te blesser ou quoique ce soit. J'ai juste peur que ça aille trop vite entre nous, j'ai peur que tu me brises aussi le cœur.

— Ça n'arrivera jamais et puis techniquement, c'est toi qui risque de m'achever un matin, susurre-je à son oreille

Elle rigole doucement et se met à dessiner des cercles sur mon torse. Elle ne tarde pas à s'endormir, je continue de la bercer contre moi ne trouvant pas la force de fermer les yeux.

Je me demande comment j'aurais réagi si elle avait disparu. On s'est quitté de la pire manière possible et savoir qu'elle aurait pu mourir m'empêche de dormir. Je suis con, je n'aurais jamais dû la laisser seule.

Sa peur est compréhensible, j'étais tellement absorbé par elle que je ne comptais plus les jours. Pendant ce temps, elle s'inquiétait, elle avait peur que je lui fasse du mal comme bon nombres de mes condisciples.

Les heures passent et mon cerveau continue de tourner incessamment. Au fil des heures, la pièce s'éclaire, je l'ai observé la majeure partie de la nuit et je continuerai de la faire jusqu'à ce qu'on se sépare.

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