Chapitre 8

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C'était une réaction typique de personne autoritaire qui ne contrôle plus rien... Quoi qu'il en soit il est de mon devoir d'élucider ces crimes autrement tout le monde ici deviendrait une cible potentielle !
Je retournais donc au bureau : nous avons affaire à un tueur qui tue deux employés. Quelles seraient ses motivations ?
Point commun avec les victimes : elles travaillent pour la famille et sont des lève-tôt. Rien de plus...

C'est bien connu, la meilleure façon de supporter la douleur est de nier : ce fut ce que fit Potrévia, pas une allusion, rien. Vint l'heure du dîner, encore plus silencieux que les fois qui l'ont précédé.

Potrévia se mit au tricot et nous invita à faire de même. Je le fit par respect et Tressa et Marna par amitié. Quand à elle, la tante déclina l'offre en prétextant de sévères mots de tête. On lui apporta donc un verre d'eau. Elle fit appeler un autre fournisseur de lait pour le lendemain et se coucha.
Ce fut là une grande erreur.
Gertro monta dans sa chambre à la fin du dîner afin de lire pour se détendre. Louini lui n'était pas réapparut depuis incident, probablement en compagnie de ses chères plantes ! Potrévia était habilement délicate. Elle disait confectionner une écharpe pour sa tante avant l'arrivée de l'hiver : elle était bien partie.

On essayait d'oublier, on parlait hibernation, saison lorsqu'un cri se fit entendre. Il venait de l'étage. Nous courûmes toutes dans les escaliers et nous dirigeâmes vers la chambre d'où venait le hurlement : «Tante Sophiana ! Tante Sophiana ! »répétait la jeune femme. Les servantes affolées se tenaient à l'écart. Lorsque j'eus rassemblé mon sang froid, j'ouvris et nous pénétrâmes. Mme Grind poussa son dernier souffle au moment où Potrévia arriva à sa hauteur. Elle mourut à ce moment.

Meurtres isolésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant