Chapitre 13

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J'enlevai mes couvertures, mis une robe de chambre en toute hâte et cherchai mon révolver. Il était au fond de ma valise.
Je sortis précipitamment et ne pris pas le soin de frapper à la porte. Je tournai bruyamment le loquet et ouvris.
Potrévia me suppliait du regard. Elle était par terre en robe de nuit.
Gertro lui était debout et la menaçait avec un couteau soigneusement aiguisé.
Je pointai mon arme sur lui aussitôt que je le vis.

« Gertro qu'est-ce que...tu... », pleurait Potrévia. Je pris la parole : « Cet homme est le véritable meurtrier : il a tué la gouvernante, le vendeur de lait et votre tante. Quels pouvaient être les motifs ? La gouvernante encourageait votre tante à admettre qu'elle aimait le jardinier pourtant pauvre, en vain. Louini quand à lui, il les avait déjà entendues. Vous me direz dans quel but les assassiner », je marquai une pause pour voir leurs réactions..

Gertro resta inerte et impassible tout comme Potrévia d'ailleurs. « Si jamais votre tante venait à épouser Louini, son héritage lui reviendrait, alors il l'a écarté en l'envoyant en prison.
« Votre tante était le dernier obstacle entre lui et sa fortune une fois marié avec vous. Et vous devinez que vous étiez la suivante.»

Potrévia restait toujours muette. Gertro s'apprêtait à lui assainer un coup lorsque je pressai sur la détente.
Touché à l'épaule, il s'écroula.
La jeune femme courut vers moi et pleura.
Les servantes prises de panique par les cris avaient appelé de nouveau la police mais pour la dernière fois.
Elle arriva au moment où le jeune meurtrier reprenait ses esprits.
« Mr Gertro Pintadi, vous êtes en état d'arrestation pour les meurtres de ... ».

Meurtres isolésWhere stories live. Discover now