Chapitre 10

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On courut vers la cabane du jardinier. On l'ouvrit après que Gertro l'ait enfoncée avec son épaule.
Potrévia s'y engouffra la première, alluma la lampe et pointa du doigt un râteau. Je m'approchai.
Marna cria : « Il est ensanglanté, regardez ! ». « Et ça aussi ! » cria Tressa. Elle désignait la binette.
Je conclus non sans effroi : « Elle correspond aux entailles : nous avons les armes des crimes... » Un souffle glacé parcourut la cabane.

Louini apparut soudainement dans le noir.
Marna fut la première à le voir et cria en se refugiant derrière Gertro, suivie par Tressa. Potrévia qui semblait animée par la colère s'avança et cria « C'est vous ! C'est vous ! Vous les avez tués! Pourquoi, pourquoi ? » Louini ne réagit pas.
Elle reprit de plus belle : « Pourquoi ? Pourquoi ma tante ! Hein !»
Louini parut horrifié « Sophiana Grind... morte...C'est impossible... »
Je pris la parole: « Les armes qui ont servi à les tuer sont ici. Comment l'expliquez-vous Mr Puri ? »

Il semblait ne rien entendre et s'effondra. «Il faut me croire, je n'ai rien fait à Sophiana ni à qui que se soit d'ailleurs... oui, c'est ça, on m'a piégé, cela ne peut être que... ». « Vous mentez, intervint Gertro, je vous ai entendu discuter avec Mme Grind et la forciez à prendre une décision alors qu'elle refusait ! ».
Louini redressa la tête et répondit d'un air suplicateur « Je l'aimais et elle aussi m'aimait. » « Menteur ! » Objecta Potrévia. « Elle ne voulait pas vous le dire car elle en avait honte... » reprit Louini.

Les sirènes de la police se firent entendre. « Je vais les faire venir pour en finir avec ces meurtres ! » s'écria Gertro. Je m'y opposais en leur expliquant qu'il fallait être sûr de sa culpabilité. Potrévia me fixa et me rappela toutes les preuves que nos avions contre lui et le mobile : l'argent de la tante. Elle ajouta qu'elle aurait été la suivante : elle n'avait pas tort.

Gertro arriva avec un officier qui demanda après nous avoir poliment salué « Où est-il ? ».
Je lui montrais du doigt le vieillard qui avait les mains sur son visage. « Mr Louini Puri, vous êtes en état d'arrestation. Veuillez garder votre calme... ».
L'officier lui déclamait la liste de ses droits tout en l'emmenant vers la voiture.
La dernière image que j'eus de lui me marqua.

Meurtres isolésTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon