Le miroir d'un autre monde

Panique

Que m'arrive-t-il ?

Suis-je morte ?

Je me réveillais brutalement, la tête lourde et le corps secoué.

- Ma tête... Une vraie gueule de bois, balbutiais-je en me levant doucement.

Je me trouvais toujours dans la même pièce. Je remarquais que celle-ci avait étrangement changé.
Des tapisseries représentant des chevaliers combattant un dragon avaient été ajoutées sur le mur, plusieurs tables en bois sculpté ainsi que des bibliothèques remplis de grimoires en tous genres figuraient dans les coins de la pièce. D'autres biblos ainsi que de petits pots remplis de liquide contenant une multitude d'ingrédients mystiques, étaient disposés un peu partout.

Combien de temps ai-je pu rester inconsciente, m'inquiétais-je.
Je regardais ma montre pour estimer l'heure, mais celle-ci était stoppée comme si le temps ne s'écoulait plus.

Pensant à mes amies qui devaient me chercher, je me précipitais dehors à la recherche de la pancarte dégustation. S'il y a bien un endroit où je peux les trouver, ça ne peut être que là-bas.
Par contre, c'est vraiment étrange, mina n'a pas essayé de m'appeler, pensais-je en scrutant mon portable.

Je marchais à vive allure dans les allées du château, mais je ne voyais aucune pancarte.
L'inquiétude commença à monter en moi.
Des discussions et de la musique au loin m'attirèrent, je décidais de suivre les bruits espérant retrouver mes compères en train de siroter des bières fraîches.

Quelle fut ma surprise, quand j'arrivais au niveau d'un balcon intérieur donnant vu sur une cinquantaine de personnes en habit d'époque.
Ils portaient des robes en velours avec des broderies dorées, des coiffes stylisées, des pantalons bouffants ridicules.

- Mais où ai-je atterri et que fait ici ce rassemblement de cosplay médiévaux ? Aucune affiche n'avait prévenu de cet événement, m'exclamais-je atterré.

- Il est hors de question que je participe à ça, c'est vraiment beaucoup trop pour moi.

Sur ces mots, je fis demi-tour à la recherche de la sortie.

Avec mon sens de l'orientation douteux, je me retrouvaisdans une pièce qui devait servir de chambre car un grand lit à baldaquin se trouvait au milieu.

Soudain un vieil homme avec un affreux gros ventre entra.

- Que faite-vous donc dans ma chambre ? Grognât-il entre ses dents pourries.

- Je...je, balbutiais-je surprise en voyant l'énergumène vêtu d'une simple chemise en coton laissant apparaître son anatomie dégoûtante.

- Ah, vous êtes sûrement le cadeau de bienvenue de Sir Stuart ! Mais tous de même qu'elle accoutrement étrange, dit-il en me scrutant de la tête aux pieds.

- Aller , je n'ai pas que ça à faire, déshabilles-toi et mets-toi sur le lit, s'écria-t-il en se léchant les lèvres.

La panique m'envahissait.
Que devais-je faire, il etait hors de question que ce gros dégoûtant me touche. Je devais trouver une solution au plus vite.

Je pris mon courage à deux mains et me mettais à courir en direction du vieil homme en criant :

- Pousse toi vieux pervers ! Ou je t'éclate la tronche !

Sur ce, je le bousculai violemment. Surpris, il tombait la tête la première sur le sol. Je profitais de l'occasion pour filer dans le couloir, courant le plus rapidement possible pour ne pas me faire prendre.

Choquée de cette rencontre improbable, je courais dans tous les sens cherchant désespérément à trouver le chemin de la liberté.

Quand j'entendis au loin plusieurs hommes qui ordonnaient :

- Il faut retrouver la furie aux cheveux rouges qui a agressé violemment le Duc Eddington dans sa chambre.

- Une furie aux cheveux rouges ? Sérieusement? Ils prennent vraiment trop au sérieux leur bal costumé. Marmonnais-je à voix basse.

Soudainement, des bruits de pas armés s'approchaient, prise de panique j'entrais dans la première pièce qui me tombait sous la main. Je scrutais la salle rapidement, cherchant au passage une cachette le temps que l'on m'oublie un peu.

Par réflexe je me retrouvais agenouillée dans une armoire, dans le noir total, guettant les bruits extérieurs.

Je scrutais l'intérieur avec la lumière de mon portable espérant ne pas trouver une arachides velue.

Curieusement, le contenu de celle-ci me donnait une idée, qui allait peu être me permette de quitter ce château maudit.