Au nom de Satan

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* Attention ce chapitre peu heurter les personnes sensibles*

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui m'arrive ?

Je me réveillais, me rendant compte que mon visage était complètement plongé dans le noir.

Je me retrouvais captive d'individus qui m'avaient attaqué par surprise dans le bois. Je ne comprenais rien. Qui m'emmenait ?

Je sentais que deux individus me portaient, pour aller je ne sais où. Le tissu du sac se collait contre ma bouche m'empêchant de respirer correctement. L'angoisse montait en moi, mon intuition m'indiquait que ce qui se passait n'était pas une blague.

Mon corps gesticulait dans tous les sens, espérant s'échapper. Mais un coup très violent dans l'estomac m'arrêta net, me provoquant par la même occasion un gémissement. L'un d'eux venait de me frapper avec une brutalité hors norme. Qui pouvait faire une chose pareille ? Des braconniers, des marchands d'esclave, ou pire encore...

Je me mettais à hurler à plein poumon, pour attirer de l'aide, je ne voyais pas d'autre solution. Une grande main attrapa mon visage à travers le sac.

« Ferme-la, ou je t'arrache la langue, vipère ! » S'énerva une voix abîmée.

Mais rien ne me faisait peur, je m'égosillais.

« A l'aide, quelqu'un ! » Hurlai-je.

Soudainement, un choc heurta ma mâchoire, celle-ci craqua, un liquide chaud et ferreux s'écoula de ma bouche en me provoquant une douleur affreuse. Je tombais dans les vapes une fois de plus.

Mon éveil fut brusque, quand on me jeta sur le sol humide et poussiéreux. On me liait les bras aux dessus de ma tête.

Enfin, le sac qui me couvrait la tête disparu, me permettant de respirer à plein poumon. J'ouvrais mes yeux doucement, et j'observais la pièce dans laquelle je me trouvais.

Autour de moi des murs de pierre sale, quelque crochet fixé, mais rien d'autre. Seule une ouverture, permettait au soleil d'éclairer mes pieds sales.

A ce moment précis, j'étais vraiment inquiète. Qui me retenait prisonnière dans cette épouvantable pièce ? J'attendais pendant plusieurs heures que quelqu'un arrive, pour enfin savoir qui m'avaient enfermé de la sorte. Mes mains, en manque de sang, me faisaient souffrir. Cette position était vraiment inconfortable.

Soudainement deux femmes étranges entrèrent.

« Qui êtes-vous ? Pourquoi suis-je ici ? » Demandais-je affolée.

Elles me détachaient du crochet et m'emmenaient de force à l'extérieur, je me débattais tant bien que mal, hurlant pour obtenir des réponses.

J'arrivais dans une salle étrange, quatre grandes croix se trouvaient au centre. J'étais maintenant accrochée à l'une d'elles. Les deux femmes partaient sans répondre à aucune de mes interrogations. La peur s'infiltrait dans mes veines quand, j'aperçus au bout de quelques minutes, les deux geôlières revenir avec mon amie Oréna, elle aussi ligotée. Accrochée sur la croix voisine, elle était complètement assommée.

« Oréna, réveille-toi ! » Criai-je inquiète dans sa direction.

Mais elle ne réagissait pas. Qu'est-ce qu'on lui avait fait ?

Deux autres jeunes filles suivies, elles aussi étaient maintenant accrochées au centre de la pièce.

La porte en fer en face de moi s'ouvrit, me laissant apercevoir trois hommes entrés. Un des trois se démarquait des autres, plus petit, portant une robe d'ecclésiastique. En s'approchant, les traits de son visage s'éclairaient. Je l'avais déjà vu auparavant, pendant la réception d'Elisabeth et aussi lors de ma visite chez le roi. Je reconnaissais ce visage froid et haineux.

Le miroir d'un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant