Loving him was red (Kol Mikaelson)

8 - Aube rouge

Nouvelle Orléans, 1919

Le temps semblait passer avec une abominable lenteur. Cela faisait déjà quatre ans que Kol était enfermé dans son cercueil mais elle avait toujours l'impression que tout ça s'était déroulé la veille. Elle pensait que le temps guérissait toutes les blessures, pourtant, son cœur ne cessait de souffrir. En poignardant son frère en plein cœur, Klaus l'avait elle-aussi blessée. Elle ne parvenait pas à oublier, elle ne parvenait pas à se débarrasser de sa tristesse.

Malgré son envie de quitter la Nouvelle-Orléans, elle n'avait jamais pu s'exécuter, Klaus n'était pas seulement le roi de cette ville, il était également le despote de la famille Mikaelson, il régissait absolument tout au sein de sa famille et malheureusement pour Valentina, il prenait un malin plaisir à la commander elle aussi. Et il n'avait pas hésité une seconde à jouer sur la corde sensible en menaçant directement la vie de la seule personne encore vivante qui comptait pour elle : Moïra. Alors, elle n'avait eu d'autre choix que de rester aux côtés des Mikaelson.

- Tu n'es donc pas heureuse ? S'enquit Klaus en s'asseyant à ses côtés.

- Pourquoi devrais-je l'être ?

- La Nouvelle Orléans est libre de toutes menaces. Tu es en sécurité ici tout comme Moïra.

- Tu te moques de la sécurité de Moïra. Cracha-t-elle. Et tu perdras cette ville.

- Serait-ce une menace ? Sourit-il.

- Je n'aurais pas besoin de faire quoi que ce soit, Niklaus. Tu perdras cette ville tout seul. Et tu l'auras bien mérité.

Sans en ajouter plus, elle se leva et quitta la cour pour regagner sa chambre où elle s'assit sur son lit, préférant retourner à ses pensées plutôt que de devoir passer un peu plus de temps avec l'hybride.

La bénédiction de l'hybride envers Marcel et Rebekah surpris tout le monde, et Valentina la première. Bien qu'il appréciait Marcel, il n'avait jamais semblé l'apprécier assez pour accepter qu'il soit avec sa petite sœur. Il avait toujours tenu le même discours : Aucun homme n'était digne d'elle et elle finirait toujours le cœur brisé, pourtant, voilà qu'il avait enfin changé d'avis et ce, sans raison apparente.

Peut-être était-ce simplement une nouvelle façon de la torturer. Il lui imposait de les voir, tous deux en couple et plus heureux que jamais tandis qu'elle se morfondait dans son coin, pleurant son amour perdu. Peut-être était-ce simplement une nouvelle partie du jeu cruel auquel il jouait avec elle. La torturer était son passe-temps préféré.

- Maman ?

Après avoir frappé quelques coups à la porte de sa chambre, la fine silhouette de Moïra pénétra dans la pièce. L'enfant qu'elle avait été s'était effacé pour faire place à une ravissante jeune femme.

- Entre. Sourit-elle. Viens t'asseoir avec moi.

- Est-ce que tu vas bien ?

- Tout va bien.

- Kol me manque. Soupira la jeune fille.

- Je sais. Il me manqua à moi aussi.

- Est-ce qu'il reviendra un jour ? Est-ce que Klaus le laissera revenir avec nous ?

- Peut-être un jour, lorsque sa colère sera calmée.