Chapitre quinze

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Lorsque Harry fut sur le chemin pour revenir à la salle sur demande, il fut obligé de se cacher dans un couloir annexe car deux élèves arriver dans sa direction. Le jeune sorcier fut bien embêté quand il constata que les deux s'étaient arrêtés à l'embranchement. Après quelques minutes, il se décida toutefois à passer la tête. Il reconnut les couleurs de Gryffondor sur l'écharpe du garçon mais ne voyait pas la personne en face de lui. Toutefois, il entendit une voix féminine, douce et chantante. Harry pensa immédiatement que les deux personnes étaient un couple.

Ils étaient assis sur un rebord, illuminés par les torches magiques autour d'eux. En y regardant avec plus d'insistance, le jeune garçon fut choqué de reconnaître celui qu'il avait identifié comme son grand père quelques jours plus tôt. A présent, il avait devant lui son grand-père, et celle qui deviendrait sa grand-mère. On lui avait toujours dit que son père ne respectait pas les règlements et qu'il passait son temps à l'extérieur du dortoir. Visiblement, cette intolérance pour les règles établies était ancrée dans les gènes depuis plus longtemps que ça. Harry ne put s'empêcher de sourire.

James Potter avait hérité de la tignasse noire de son père. Le jeune sorcier ne voyait pas suffisamment clair pour tenter d'établir les ressemblances avec sa grand-mère. Toutefois, même s'il trouvait ça bizarre de voir ses grands-parents jeunes, ou de les voir tout court puisqu'il ne les avait pas connu, et encore plus de les observer se bécoter, Harry restait là. En un sens, cela lui permettait d'oublier que Ron allait encore le noyer d'insulte à l'encontre de Malefoy, et qu'il allait encore parler sans cesse d'Hermione. C'était agaçant, d'autant plus que le brun ne souhaitait pas prendre parti. Oui Hermione, une Gryffondor intelligente et sensée, semblait s'enticher petit à petit d'un Serpentard manipulateur et vicieux. Mais justement, l'intelligence de Hermione ne sauvait pas la mise ? Harry avait confiance en sa meilleure amie et il avait donc décidé de se dire qu'elle savait ce qu'elle faisait. Et puis, jusqu'à présent, comme elle le lui avait confirmé plus tôt dans la journée, il ne se passait rien entre Malefoy et elle.

Toutefois, Harry ne savait que penser non plus. Il se moquait qu'elle puisse être avec Viktor Krum, un des frères Weasley ou même un élève de Poufsouffle. Après tout, elle avait bien invité un garçon grotesque à une soirée de Slughorn uniquement pour agacer Ron et sa jalousie compulsive. Ainsi donc, Harry ne comprenait pas. Jouait-elle avec Malefoy pour voir les réactions de Ron ou était-elle tout ce qu'il y avait de plus naturel ? Le jeune sorcier penchait plutôt pour la seconde option. Hermione ne réfléchissait pas de cette manière. Et puis, comme Ginny le lui avait dit, Hermione était une fille qui avait beaucoup de succès auprès des garçons de Poudlard, toute maison confondue, même si ceux de Serpentard ne l'auraient jamais avoué.

De plus, quelque chose chiffonnait le Gryffondor. Malefoy était différent depuis qu'il s'était fait emporter dans ce saut dans le temps. Comment, Harry n'aurait su le dire, mais il le trouvait différent. Certes, il était également différent des cinq dernières années. Drago avait toujours ridiculisé Harry. Il avait vendu des informations à Rita Skeeter pour qu'elle publie des infamies à son sujet. Il l'avait dénoncé pour Norbert et avait tout fait pour comprendre ce qu'il cachait l'année passée. Pourtant, depuis le début de leur sixième année, le Serpentard tâchait de se faire discret, comme s'il voulait disparaître de la circulation. Bien sûr, il y avait eu des évènements fâcheux et Harry n'avait pas manqué d'accuser son rival. D'ailleurs, Ron avait toujours oscillé entre les suppositions de Harry et le raisonnement de Hermione. « Pas coupable tant qu'il n'y a pas de preuve. »

Hermione était un peu comme Dumbledore. Puissante et généreuse, elle savait toujours trouver le meilleur en chaque personne et leur donner une seconde chance. C'est pourquoi Harry se disait qu'il avait peut-être raison de lui faire confiance. Elle savait ce qu'elle faisait.

The silence of past (DRAMIONE)Where stories live. Discover now