Nouvelles braises

Chapitre 14

Un jour pas comme les autres . Ce n'était rien de le dire. En plus de s'être montrer très coquine et curieuse la mère de Salimata a insisté pour l'amener faire du shopping. Elle s'occupait de son enfant certes, mais n'en faisait pas autant . Elles ne parlaient pas des relations amoureuses de Sali c'était un sujet TABOU. Alors préparer sa fille pour un rendez-vous avec un homme c'était juste IMPENSABLE . Et pourtant, c'est bien ce qui était entrain de se passer . La bonne dame ne cessait de faire l'éloge d'Alune comme si elle avait assisté à tout son cursus. Toute belle robe ou chaussure était bonne à porter, tout accessoire ou maquillage se trouvait être indispensable, toute ravissante coiffure incontournable, elle lui a même proposé un de ses coûteux parfums qu'elle gardait jadis jalousement . Sali ne savait plus où se mettre sa mère en avait-elle à ce point marre d'elle pour la pousser si outrageusement vers les bras d'un homme ? La concernée répondit non mais que l'homme en question ne courrait pas les rues, il fallait donc mettre toutes les chances de leur côté . Elle était tellement sérieuse que sa fille n'osait pas casser son délire, donc, elle la suivait sans grande détermination en répondant par des oui et non accompagné de fou rire . Elle comptait profiter de cette journée qui ne se répétera sûrement pas de si tôt, penser à elle et à rien d'autre . Elle en avait marre de faire tourner son monde autour d'une personne qui la reléguait à la seconde place. Elle comptait tenir les rennes du jeu la faire à l'ancienne. C'était un  risque certes mais qui ne tente rien n'a rien.

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L'heure de sa rencontre avec le prince charmant du jour avait sonné. L'on ne pouvait nier que sa mère avait fait un excellent travail . Elle avait gardé son tissage, le maquillage était discret mais accentuait ce que la nature lui avait donné, et la combinaison blanche lui allait à merveille puis sont venus accessoires pour faire d'elle une femme unique . Ce fut le seul mot que réussi à prononcer Alune à sa vue. Comment faisait-elle pour être si belle si attirante si intelligente si imposante si tout... à la fois ? Il aurait bien aimé qu'on le lui dise même si la réponse était évidente . Il l'aimait; raison pour la quelle il la trouvait mieux que toutes les autres femmes . Et le fait qu'elle n'ait pas cédée ne faisait qu'accroître la force de l'aimant qui l'attirait vers elle . C'était plus fort que lui, l'homme adore être à la quête de l'impossible .

Sali : Bonsoir ( d'une voix qui caressante mais qui le sorti de sa songerie)

Alune : Bonsoir... tu es magnifique

Sali : merci tu n'es pas mal non plus

Alune : je suis à tomber nuances ( en lui faisant un clin d'œil )
Et il n'avait pas tord; sa veste noire lui donnait une prestance divine son pantalon de la même couleur le moulait juste assez et le t-shirt blanc cassait cette sombreur . Tout ceci accompagné d'une odeur si bonne et bien à lui qui en ferait tomber plus d'une . Ils formaient un beau couple constata la mère de Sali, mais en voyant la manière dont le bel homme regardait sa fille elle voulait juste le mettre dehors, il s'agissait quand-même de son bébé . Alors elle dit

Maman : Bon allez-y avant que je ne change d'avis.

Elle n'aura pas à le répéter . Ils sortirent après lui avoir dit au-revoir. Heureusement que le chef de famille n'était pas là, car jaloux comme il était, le père de Salimata n'aurait sûrement pas accepté qu'elle place un pied dehors .

****Durant tout le trajet la jeune femme ne cessait de demander leur destination mais elle se heurtait à chaque fois à un non. À leur arrivée, elle ne pouvait pas y croire. Ces attentes furent plus que comblées. Ils étaient au Lagon. Ce beau et romantique restaurant qu'elle n'a jamais fréquenté. Comment le savait-elle dans ce cas ? Sa mère ne cessait de lui en parler depuis qu'elle était petite, on aurait dit que tous les beaux moments qu'elle eu à passer avec son père y ont eu lieux. C'est pourquoi, elle aussi rêvait intérieurement d'y aller avec l'homme de sa vie.