Chapitre 9 - Pardon?

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Quelle salope.

Je faisais les cent pas dans ma chambre, comme si marcher allait m'aider à digérer sa réponse.

J'avais mis ma fierté de côté, j'avais agis par moi-même, sans poser 10 000 questions à Sarah. J'avais osé. Je m'étais excusé.

" Si tu savais comme je m'en fous, Gabriel. "

J'étais partagé. D'un côté, je voulais lui faire payer. Je voulais qu'elle comprenne qu'elle n'avait pas le droit de me parler comme ça, quitte à redevenir un connard auprès d'elle.
De l'autre, je savais que si je faisais ça, je risquais de la perdre. Elle, et notre petit jeu. Et ça, je ne le voulais pas. Alors malgré moi, je lui donnais mon défi afin de passer à autre chose.

" Je te demande juste d'accepter mes excuses. C'est mon défi. "

Je remis la chaise de mon bureau devant ma fenêtre et posai mes pieds sur le rebord. Je voulais être aux premières loges de sa réaction.

Je parlais avec Voisine depuis environs deux semaines, et j'avais déjà réussi à tout foutre en l'air.

Je me souvenais très bien de l'effet qu'elle avait eu sur moi lors de notre première discussion. J'avais eu envie de la prendre dans mes bras, de briser cette distante entre nous et de l'embrasser pour qu'elle perde son petit air arrogant.
Cette envie, je ne l'avais pas perdue. Je voulais toujours la mettre dans mon lit, et toutes les fois où l'ont se touchait m'électrisaient. Est-ce qu'elle ressentait les mêmes sensations? Je l'avais bien vue, il y a deux jours, elle était aussi tombée sous mon charme, elle refusait juste de se l'avouer.

Quand je la vis revenir avec un petit sourire malicieux, je compris que j'allais payer mon arrogance.

" D'accord. Pour mon défi, tu dois arriver en retard et torse nu en chimie. "

Elle était tarée. Littéralement tarée. Je n'étais pas pudique, mais de là à arriver en retard et à moitié à poil en classe...

Bien sûr que j'en étais capable. Mais on allait me prendre pour un débile. Sérieusement, quelle que soit la raison, qui se permettait de débarquer en cours sans t-shirt?

Alors que je rejoignais mon bureau pour écrire la réponse, je tiltai quelque chose.

" Attends... On est dans la même classe en chimie? "

" T'es un connard Gabriel."

Sa tête était à mourir de rire.
Ok, il n'y avait que moi pour ne pas savoir qui j'avais dans ma classe, mais quand-même, ce n'était pas de ma faute si je n'étais pas physionomiste!

***


Malgré ce que je m'apprêtais à faire, je ne pouvais m'empêcher d'arborer un sourire con. Voisine ne m'en voulait plus, et elle n'était pas prête d'arrêter le jeu.

Mon sac à dos sur une épaule et mon t-shirt à la main, je rentrais dans la salle.
- Je suis en retard.

La prof me lança un regard noir avant d'ajouter:
- Ça, on avait remarqué. Remettez votre t-shirt et aller vous asseoir.
Je lui lançai un sourire charmeur et profitai que Voisine n'avait pas de voisin -je suis hilarant je sais - pour m'asseoir à côté d'elle.
- Avoue. Tu aimes ce que tu vois chérie.

Je voyais bien qu'elle faisait des efforts pour me regarder dans les yeux, et j'enfilais mon t-shirt pour abréger ses souffrances.
- Arrête de te croire parfait, t'as même pas beaucoup d'abdos.

Je ne pus m'empêcher de rire, non sans récolter un regard menaçant de la prof, avant de me tourner vers Aline. J'attrapai rapidement sa main pour venir la mettre sous mon t-shirt.
- Ose dire que je n'ai pas de tablette chérie.

J'observais le rouge lui monter aux joues avec amusement. Toujours en la tenant, je descendis lentement sa main.
- Mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus impressionnant chez moi...

Elle revint sur terre et retira brusquement sa main.
- T'es dégueulasse, dit-elle en riant malgré elle.

Bordel, rien que de sentir sa main me donnait envie de plus. Je l'observais du coin de l'oeil. J'avais baisé plus sexy, pourtant quand je me penchais en arrière pour avoir une meilleure vue de son décolleté je...
- Aïe!

Elle venait de m'enfoncer son crayon dans la main.
- Garde tes yeux sur ta feuille!
Ignorant les regards des autres, je ris et passai un bras autour de ses épaules.
- Ça te gêne?
- Aline! Gabriel! Ça suffit! Sortez de mon cours je ne veux plus vous voir!

Habitué, je repris mon sac pour sortir de cette classe de merde, plutôt content. Mais ce n'était pas le cas de Voisine, je voyais bien qu'elle ne se faisait jamais sortir.
- T'as vu dans quoi tu nous mets avec tes conneries! explosa-t-elle. T'es lourd! Je commence à en avoir marre de ton manque de respect!
- Mon... manque de respect?

Alors ça, c'était la meilleure. En quoi la mater était un manque de respect? Je n'avais fait que lui faire plaisir depuis le début du cours; et maintenant elle me traitait comme de la merde?

- Oui. Tu ne respectes personnes, tu ne connais pas la politesse et tu ne t'intéresse qu'à ce qui ressemble de près ou de loin à des gros seins.
- Tu te trompes.
Elle paraissait surprise par le ton que j'avais employé. Sec, déterminé. Et mon regard l'était tout autant.

Alors, avec le plus grand des sérieux, je rajoutais:
- Les gros culs, ça compte aussi.

J'explosais de rire devant son air désespéré, et je profitais qu'elle ne m'avait pas encore sauté dessus pour me rapprocher d'elle.
- Et puis, t'es super sexy quand t'es en colère...

Je scrutais son regard, et ses beaux yeux n'exprimaient plus que de la perplexité. Peut-être qu'elle ne me croyait pas, ou peut-être qu'elle aussi avait ressenti cette décharge quand j'avais pris sa main. Je baissai les yeux vers ses lèvres et regrettai de suite mon geste. Bordel, qu'est-ce que j'avais envie de rompre cette putain de distance entre nous...

- Je suis en couple Gabriel.

Cette phrase avait suffit pour faire baisser la tension qui régnait entre nous.
- C'est pour ça que je pleurais hier, parce qu'il était à deux doigts de déménager loin d'ici, mais finalement, il va rester encore un peu ici le temps que les travaux se terminent.

Je ne l'écoutais plus. Cette phrase me faisait froid dans le dos. Alors je ne l'aurai jamais? Je devrai toujours me contenter de nos petits défis ridicule?

Sans rien rajouter, je tournais les talons. Je ne voulais plus la voir. Elle aurait du me le dire avant. Avant que je ne me fasse des faux espoirs et que je me persuade qu'elle aurait pu finir dans mon lit sans jamais y sortir.

**********

1102 mots, mwaha!

Sinon, j'ai découvert que LFDF est 951 ème au classement, ça me touche tellement 😂😂

J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre et je le trouve pas top, mais pour me faire pardonner, je le poste en avance.

Bon dimanche 😘

La fenêtre d'en faceWhere stories live. Discover now