Lancement des festivités

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ALEX

Les portes de nos bureaux restées entrouvertes m'avaient permis de glaner 2 infos notoires et tirer 1 conclusion qui me dérangeait au plus haut point. Soit 3 points.

1 - Thiago venait de retrouver son père et allait le rencontrer pour la 1ère fois

2 - Lise ne serait pas là du week-end

3 - J'étais jaloux comme un pou

Concernant le 1er point, je savais pas trop quoi faire de cette info, mais j'avais le pressentiment qu'elle était cruciale, décisive même. Et plutôt bonne pour moi. Mais sans plus de détails, impossible d'en tirer parti d'une manière ou d'une autre. Je devais creuser, mais dans quel sens, et auprès de qui ? Lise ne me dirait rien. Alors Zoé ? Nathan ? 

Au sujet du point numéro 2, pour le coup, c'était merdique. Zoé embarquait sa cousine pour une virée à Londres de 48h avec ses copines aussi barrées qu'elle, et pour les avoir côtoyées de près durant ces 6 derniers mois, j'avais toutes les raisons du monde d'être inquiet. Surtout si elles partaient entre elles, sans mec dans leurs bagages pour les canaliser.

Pour savoir si ce serait vraiment le cas, j'avais deux options : Nathan ou le mec de Charlie. Je tombai directement sur le répondeur du 1er et ne perdis pas de temps à lui laisser un message. J'avais besoin d'avoir une réponse maintenant. Le second décrocha avant même la première sonnerie

- Ouais Camille c'est Alex, je te dérange ?

- J'étais justement en train de t'appeler pour savoir si t'avais un plan pour ce week-end. Charlie me plante comme un con alors qu'on avait des trucs prévus. Urgence de filles apparemment. J't'en foutrais des urgences moi ...

- ...

- Mec, t'es toujours là ?

- Ouais ... euh ... fait chier ... je te rappelle !

Putain de merde ! Camille et Charlie étaient toujours greffés comme les deux doigts de la main, s'ils se descotchaient pour tout un week-end, l'heure était grave. Surtout pour moi. Une opération de "sauvetage Lise" était visiblement en cours. Un week-end 100 % meufs, ça pouvait être un vrai carnage, surtout avec celles-là. Ca puait à plein nez le « tout ce qui se passe à Londres reste à Londres », à la sauce "croix de bois, crois de fer, si je mens, je vais en enfer"
Depuis des jours, Lise était aussi tendue qu'une cocotte minute branchée sur du 220, et j'y étais pas étranger. Dieu sait ce qu'elle allait décider de faire, de son plein gré ou non, pour tenter d'évacuer la pression. J'avais une vague idée de ce dont elle était capable et ça me faisait flipper ! Pour un coup, je regrettais la présence de son mari de mes deux près d'elle, préférant encore qu'elle joue à touche pipi avec lui (pour plus, mon cerveau faisait l'autruche), plutôt que de l'imaginer s'envoyer le premier rosbif venu.
Entre la peste et le choléra ... 

Mauvaise idée cette interrogation. Bad trip. Car rien que de repenser au brésilien et à sa langue dans la bouche de Lise, la bile me remonta direct au fond de la gorge. 

Ce qui m'amenait à ce putain de point numéro 3 qui me faisait enrager : le concept, tout nouveau, de la jalousie. Une découverte désagréable et très irritante qui m'avait épargné jusque là et dont je faisais la connaissance à presque 30 ans grâce à Lise.
Et qui me bouffait littéralement le cerveau.
Je faisais connerie sur connerie, la poussait à bout sans arrêt, juste pour la voir se rebeller et m'accorder de l'attention. Pire qu'un gosse. 

Sans parler de ma queue qui était à la niche depuis son retour fracassant, attendant plus fidèlement sa maîtresse qu'une femme de marin, imperturbable, le regard fixé sur l'horizon, guettant la réapparition miraculeuse du bateau de son cher et tendre.

Puissance 1 000 (Terminée)Where stories live. Discover now