hyungwonho.

Chae Hyungwon.

Dix Neuvième Chapitres.

Je ne crois pas en l'amour, personne n'a jamais réussit à me faire croire à cette stupidité, même pas un peu. Ce blond pense sûrement qu'il peut m'avoir avec des phrases toutes faites, mais il peut toujours continuer, il ne m'aura pas ainsi. Je suis devenu faible, je me laisse faire et ne rétorque plus rien face à lui. C'est comme s'il arrivait à me contrôler, je perd toute consistance quand son regard se pose sur moi et qu'il ne sourit qu'en coin. Son visage m'inspire une confiance bien plus grande que la première fois que je l'ai vue. J'ai certainement été celui qui l'ai rendu ainsi, j'en suis fier, mais maintenant il me pose problème. Qui pourrait vouloir d'une personne comme moi ? Je ne pleure pas sur mon sort, au contraire, je préfère être ainsi, être hautain et immonde avec les autres. Je ne risque pas de souffrir, les autres le font pour moi. Cependant, à chaque fois que Hoseok pleure, je souffre pour lui, peut-être même plus, je ne supporte plus de voir son visage détruit alors je le cache dans mes bras. Mon comportement n'est pas normal, ce n'est pas comme ça que je suis censé être.

_ Tu mens, dis-je finalement.

Je ne peux pas croire à ça, à ses paroles.

_ Pourquoi je te mentirais ?

_ Pour me rendre ce que je t'ai fais.

_ A quoi ça servirait ? Je n'arrive même plus à t'en vouloir.

Il devrait pourtant, je l'ai fait se sentir minable, misérable et Hyunwoo lui as donné un coup dans la figure. N'importe qui devrait m'en vouloir, il devrait vouloir une revanche, un revers de médaille pour me voir à terre, aussi mal qu'il l'a été. Pourquoi il ne veut pas me faire du mal ? Je ne dirais pas que la vengeance résout quoi que ce soit, mais elle existe et c'est une option envisageable ici. Est-ce que je me venge pour mon père envers toutes les personnes qui m'entourent ? J'y est déjà pensé un jour, les larmes de Hoseok me faisait penser que peut-être un jour, celles de mon père couleront. Je me venge sur les personnes qui donnent leur confiance à n'importe qui, qui aime une personne sans la connaître, sans être sûr qu'elle est la bonne et l'unique personne. Je n'en veux pas à mon père, il l'aime beaucoup, moins qu'avant sûrement. Ma mère n'en est pas réellement une, ce qu'elle veut c'est de l'argent et notre voisin, elle me dégoûte tellement. Une grimace prend place sur mon visage, je me promet de le dire à mon père, un jour.

_ Tu devrais m'en vouloir, tu devrais me vouloir à terre Hoseok, répondis-je.

_ La vengeance ne sert à rien, tu l'as vu toi même.

Je voudrais que ma mère paye pour ce qu'elle fait, pour ce qu'elle fait subir à mon père derrière son dos. Il travail dur, il prend soin d'elle et c'est ainsi qu'elle le remercie, c'est horrible. Sans doute ai-je hérité d'elle ? Ma grimace se transforme en un visage maintenant neutre et totalement ailleurs. Je me fiche d'eux, je me fiche de tout, mais pourquoi j'ai encore plus mal maintenant ? Pourquoi tout semble revenir trop rapidement ? Jusqu'ici, j'avais réussis à tout oublier, a voir au-dessus, à ne plus penser à ça.

_ Tu ne vas pas bien. Tu as des problèmes et je suis là.

_ Tu ne sers à rien.

_ Tu es aussi sensible que moi, aussi sensible que n'importe qui Hyungwon. Tu as le droit d'avoir tes problèmes et d'avoir mal.

Mais je ne veux plus avoir mal.

Je regarde autour de moi, le regard de Hoseok me brûle de l'intérieur et pour la toute première fois, j'ai l'impression qu'il peut savoir ce que je ressens. C'est comme si je me montrais comme jamais je ne me suis montré, ce n'est pas moi du tout. Il faut que je parte d'ici, rapidement. Je ne lui adresse aucune parole, aucun autre regard et je me dirige vers la porte d'entrée que j'ai fermais un peu plus tôt. Il me rend incroyablement faible, une mise à nue que je déteste au plus profond de moi. Ma main se pose sur la poignée et j'ouvre un peu la porte, malheureusement, après l'entente de pas rapide, la main de Hoseok plaque à nouveau la porte, la refermant dans un fracas énorme. Je sursaute tout de même, mon cœur bat plus vite, mon visage ne veux plus m'aider à me cacher, à ne pas montrer ce que je ressens.