hyungwonho.

Shin Hoseok.

Chapitre 23.

Je marche dans la rue, regardant autour de moi, je ne suis jamais allé chez lui, chez le grand Chae Hyungwon. Même quand je vois à quel point nous nous sommes rapprochés, je n'arrive toujours pas à savoir ce qu'il peut bien pouvoir dire, ce qu'il peut penser et vouloir des personnes qui sont autour de lui. Il est mon mystère, n'est-ce pas ? Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que mon yeux se posent sur sa grande maison, car oui, elle est grande. Il n'y a pas de voiture, est-ce qu'il est chez lui au moins ? Je n'ai aucune excuse pour venir chez lui, je n'ai même pas pris ses devoirs, je n'ai pas non plus noté ce qu'il y avait à faire pour demain, je voulais seulement le voir. Un soupire s'échappe de mes lèvres, je n'ai même pas pu l'attendre plus d'une journée, c'est fou comme je suis relié à lui, je ne peux plus m'en détacher. Est-ce qu'il ressent la même chose ?

Je ne sais pas si je dois toquer, si je dois sonner, si je dois seulement rester debout devant la maison en espérant que l'on me donne ce que je veux. Je ne pense pas que la dernière proposition soit la bonne, mes mains viennent se fourrer dans mes poches avant de mon jean, je me sens gêné, je viens jusqu'à chez lui alors qu'il aurait peut-être été là demain. Peut-être même qu'il va bien et qu'il voulait seulement réfléchir, j'ai l'impression d'en faire trop maintenant, je me trouve ridicule. Une partie de moi me dit de faire marche arrière et de rentrer chez moi, une autre me dit d'aller toquer et de voir pour la première fois de la journée le visage de Chae Hyungwon. Je n'ai jamais été aussi tiraillé entre deux choix, pourquoi le voir maintenant chez lui me semble si étrange ? Il est pourtant déjà venu chez moi, plus d'une fois. Oh, c'est peut-être car lui a des parents, peut-être car lui a des parents qui auront le droit de me juger alors que moi je n'en ai jamais eut ?

Mon cœur se serre, je ne lui en veux pas d'avoir une famille, je m'en veux plutôt de ne pas avoir pu en avoir une. Je baisse la tête, je devrais rentrer chez moi maintenant, je le verrais demain de toute manière, je ne devrais pas m'inquiéter pour lui, il sait très bien se débrouiller tout seul. Je tourne les talons, un faible sourire aux lèvres, je me sens tellement mal et pour aucune raison particulière, quel est mon problème ? C'est lui qui me fait ça. Alors que je fais un pas, j'entends un léger grincement qui me donne des frissons dans tout le corps. Je m'arrête et reste dos au bruit. Est-ce que je suis resté trop longtemps devant la porte ? Je ne pensais réellement pas que l'on me donnerait ce que je voulais, lui.

_ Ne pars pas.

Je reconnais sa voix, la voix de mon mystère. Est-ce qu'il était réellement en train de me regarder depuis une fenêtre ? Mon sourire s'agrandit, je ne me retourne pas, je n'en ai pas envie, je n'ai pas envie de voir son visage finalement. Il a toujours eut ce que j'ai voulu avoir. Des amis, même s'ils ne t'aiment pas pour ce que tu es réellement, une famille, une chose dont j'ai toujours rêvé secrètement, ces deux choses, je les ai toujours voulu. Mon sourire ne disparaît pas une seule seconde, pourtant, des larmes se logent aux coins de mes yeux. Il y a à peine quelques minutes, j'allais bien, j'en suis sûr, mais voilà que je vais me mettre à pleurer pour peu de chose. Je devrais faire un pas en avant, le laisser avec tout ce qu'il a, je suis jaloux, je l'ai toujours été. Ma respiration devient un peu plus saccadé, j'entends ses pas se rapprocher de moi, mais mon corps ne veut tout simplement plus m'obéir et s'éloigner de lui. Une larme coule silencieusement sur mon visage, c'est minable. Je voulais seulement venir le voir pour lui dire qu'enfin, je voulais seulement être avec lui.

Mais est-ce que je suis prêt ?

Je ne veux pas que tout recommence, ce sentiment désagréable de se sentir toujours en danger, cette boule au ventre de toujours avoir peur de décevoir l'autre. Je ressentais cela avec Changkyun, chaque seconde que nous passions ensembles devenait un enfer pour moi. Je ne veux plus aimer aussi fort, je ne veux pas. Je sens maintenant un souffle chaud sur ma nuque, son souffle. Il me donne bien plus de frissons qu'avant, mon cœur bat bien plus vite qu'avant, tout semble bien plus fort qu'avant. Il est déjà trop tard pour revenir en arrière, je ne pourrais jamais me détacher de lui, je suis même venu jusqu'à chez lui pour seulement le voir. Il est trop tard pour me convaincre que je pourrais le haïr à nouveau, je l'aime, n'est-ce pas ?