Chapitre 14

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Chapitre 14

*Souadou*

-Si tu veux, on peut aller demain matin à l'école où va mon neveux et voir s'ils acceptent en cours de semestre. D'après sa mère c'est une bonne école... Dit Djily à Sarah et moi franchement j'ai absolument rien compris.

Sarah se ronge les ongles comme si elle analysait ce que Djily est en train de dire. Je regarde Djily mais il m'ignore sauf que moi, je veux des explications.

-Mon chéri, pourquoi tu lui parles d'école ?

Comme d'habitude depuis peu quand je lui parle j'ai droit à mon regard noir.

-De quoi je me mêle ? Crache-t-il avant de regarder Sarah d'un œil interrogateur.
-Pourquoi voulez-vous qu'on aille dans cette école ?
-Parce que je pense que tu as envie de continuer tes études, me tromperais-je ?
-Si mais ma famille compte sur moi et j'ai besoin de ce travail.
-Ta famille a besoin d'argent mais je pense que ce n'est pas une raison pour que tu abandonnes les études. Ne t'inquiète pas, je vais me charger de tout.

C'est moi ou Djily vient de proposer à Sarah de lui payer ses études. Non mais je rêve ou quoi ?
Sans crier garde, j'explose.

-Mais Djily, t'es fou ou quoi ? Depuis quand on prend en charge l'éducation des domestiques?
-Sarah viens...Dit Djily en se levant ignorant complétement ce que je venais de dire.

Il sort et Sarah le suit. Quant à moi je suis au bout de ma vie. Je ne sais ni quoi faire, ni quoi penser.

*Djily*

Afin de pouvoir parler à Sarah sans avoir à supporter ma chère épouse, je l'emmène dans mon bureau.
Le fait de savoir que faire ceci l'embête me fait plaisir quand même.
Je prends place et demande à Sarah de s'asseoir.

-Tout ce que je veux c'est t'aider.
-Mais je dois travailler.
-Tu continueras à recevoir ton salaire. Souadou m'avait que tu recevais 50.000.
-Quoi ? On s'est mis d'accord sur 30.
-Ok. Je ne suis même pas surpris.

Je ne suis même pas surpris. Souadou n'est pas normale.
Je reprends la parole.

-Après tout ce qui s'est passé, ce que Souadou t'as fait. Ce qu'elle nous a fait. Je pense que je ne me le pardonnerai jamais si je ne t'aidais pas en sachant que j'ai les moyens de le faire. Après tout je l'ai épousée et je me sens redevable de ses frasques. Ce que je propose est que tu continues tes études qui seront à mes charges, bien sûr. Quant à l'argent que tu dois envoyer à tes parents, j'en fais mon affaire. Tout ce que je te demande c'est de te concentrer sur tes études et de me ramener de bonnes notes. C'est pas compliqué, je crois.
-Donc vous allez envoyer de l'argent à mes parents?
-C'est ce que je compte faire chaque fin du mois.
-Merci pour votre proposition. Si j'ai 17 ans et que je suis encore jeune, l'expérience m'a appris que dans cette vie, personne ne faisait rien pour rien. Je vous remercie encore mais je préfère que l'argent que mes parents recevront, leur sera dû par la sueur de mon front.

Elle se lève et sort de mon bureau quant à moi, j'ai bloqué à « 17 ans ». Waw, j'étais loin de m'imaginer qu'elle était si jeune. Si cet idiot de Mass avait fait en sorte que j'aie des pensées en vers Sarah, je viens de les effacer illico presto. Elle est trop jeune et je ne compte pas faire du babysitting. Peut-être dans 3 ans quand elle en aura 20 mais là maintenant je l'oublie.
Je murmure des jurons. Non mais Souadou moudierna ame bope (Souadou devient invincible)mais elle ne perd rien pour attendre, je vais bientôt avoir une autre alternative.
Quelqu'un toque à la porte. Qui ça doit être ?

-Entrez.

Je regarde ma chère et tendre femme qui entre.

-Mon chéri, je te sers à dîner?
-Non, je n'ai pas faim.
-Djily, s'il te plait... Commence-t-elle en prenant place alors que je me lève.
-Je t'ai pas demandé de t'asseoir et je veux que tu sortes de mon bureau.

Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)Where stories live. Discover now