Chapitre 13

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— Elle ne tardera pas à se réveiller. C'est juste une petite insolation, m'annonça-t-il, en souriant.

Dio, grazie...
Dieu, merci...

— Et le petit ? Il va bien ? Il n'a rien ? Il a faim, soif ? Fatigue ? Des..."

— Le petit va bien, Emilio. Il doit avoir faim par contre, vu que l'heure du dîner approche. Mais sinon, aucune déshydratation n'a été observée ; il est en forme et très actif comme son père...

— Comme son père ? repris-je, les sourcils froncés.

— Voyons Emilio, tu sais de quoi je parle. Ce regard ne trompe pas... souffla-t-il, en posant délicatement une main sur sa petite tête.

— La somiglianza è sorprendente... La ressemblance est surprenante... murmura-t-il, en fixant le visage de Diego.

    Je laissais échapper un grognement, en me retournant en vitesse.

— Ne le touche pas, grondai-je, en le serrant contre mon torse.

    Giorgio me fixa un court un instant, avant de s'esclaffer.

— Le lion est très protecteur avec son lionceau, dis-moi ! ricana-t-il, en souriant.

— Basta Giorgio ! Ça suffit Giorgio !

— Range tes crocs, Emilio. Je ne ferai jamais rien. En attendant, le petit a faim et je te conseille de te dépêcher sinon il risquerait de planter ses griffes dans ta chair, rigola-t-il, en me saluant gracieusement, puis en sortant de la pièce.

— Tu veux manger quoi ? Un steak ? Des frites ? Des crêpes ? demandai-je aussitôt, en le regardant dans les yeux.

    Un grand sourire se dessinait sur son visage et en un mouvement, il attrapait mes cheveux. Hum... Ce petit à un réel problème avec le cuir chevelu.

— Bon... Je pense que nous allons d'abord aller faire un tour dans la chambre ; je suis encore inquiet, dis-je, en caressant son dos.

    Diego prononça quelques paroles, que je ne comprenais guère, tandis que je me dirigeais dans l'autre pièce. J'inspirais un long moment, essayant de faire retomber toute cette inquiétude qui ne m'avait quittée depuis ces deux longues heures. Je me retourne deux secondes et voilà qu'elle disparaît'à l'autre bout de la ville.

    À l'autre bout de la ville où nous l'avions finalement retrouvé, inconsciente, avec Diego dans les bras. La peur avait été remplacée en une fraction de secondes, par la colère. Jamais je n'avais cru ressentir cette panique m'envahir et pourtant, elle était bel et bien revenue. Encore plus forte, sachant que Diego se trouvait avec elle. Il m'avait fallu faire preuve d'un grand sang froid, afin de lancer immédiatement les recherches.

    Il faut désormais que je la surveille prudemment. Elle ne doit plus se blesser. Elle ne doit plus partir. Ils doivent rester à mes côtés.

    La porte désormais ouverte, je m'avançais prudemment, pour essayer de faire le moins de bruit possible. Mais cela s'avérait être une rude tâche, quand le petit qui ne se trouve dans vos bras, ne cesse de babiller et de faire des bruits bizarres.

    Il faut que je m'achète rapidement un livre afin d'étudier plus en détail les divers comportements d'un enfant. C'est rempli de mystères ces petites bêtes.

    Cependant, mes pensées furent vite dissoutes et mon cœur souffla de bonheur, en voyant ses yeux ouvert. Remplis de sommeils, je ne la trouvais que plus belle. Je pris place sur le lit, avant de déposer Diego entre nos deux corps. Il marcha à quatre pattes vers Camilla, avant d'enfouir sa tête dans son cou.

    Cette scène venait troubler mon cœur dans une agréable sensation. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, avant de m'allonger à leurs côtés. Nos jambes se touchaient désormais. Je passais une main au dessus du corps de Diego, afin de venir toucher sa joue. Camilla ferma les yeux. Ma main dévia plus bas, puis toucha avec une incroyable tendresse ses lèvres. Ses yeux noisettes venaient de nouveau s'ouvrir, une lueur dansant dans ses iris. Le désir. L'envie.

— Ne me refais plus jamais cela, Camilla. J'ai eu peur. Très peur, dis-je.

    Elle hocha la tête, avant de me chuchoter :

— Je ferai plus attention, la prochaine fois. Je ne m'éloignerai plus.

— Bien. Reste auprès de moi, c'est tout ce que je te demande, répliquai-je, en glissant ma main le long de son cou.

    Un frisson venait de parcourir sa peau, me laissant totalement apprécier l'effet que je lui faisais encore.

— Efface moi ce sourire, dit-t-elle, en retirant ma main de sa peau.

    Je souriais, en remettant dans les secondes qui suivaient, une main sur sa joue. Camilla poussa un soupir, en levant les yeux au ciel. Une irrésistible envie de se coller à elle se faisait de plus en plus forte. Je me rapprochais donc de son corps, en passant une jambe au dessus des siennes.

    Un bras venait entourer sa taille dans un geste possessif, en emprisonnant par la même occasion Diego. Nos trois corps étaient collés et mon sourire ne cessait de s'agrandir. Je regardais Camilla et mon cœur se remua encore plus quand je vis ses petites joues rosirent.

Bellissima...
Magnifique...

    Diego avait pris une mèche de mes cheveux dans sa main, en s'amusant à la mêler avec une mèche de cheveux à Camilla.

— Pourquoi aime-t-il tant les cheveux ? " demandai-je, en posant une autre main sur la tête de Diego.

— Je ne sais pas. Peut-être dû au fait qu'il dormait toujours avec moi et qu'il enfouissait sa tête dans mon cou. Il prenait toujours une mèche de cheveux et l'enroulait autour de son poignet.

— Puis-je avoir le droit aux mêmes caresses que tu fais à Diego ? demandai-je, en la fixant intensément.

— Tu n'es pas un petit bébé, Emilio, répliqua-t-elle, un sourire en coin.

— Embrasse moi, soufflai-je, en passant au dessus d'elle.

   

Prince Emilio Where stories live. Discover now