Chapitre 2 [Corrigé]

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Je le soupçonnais d'ailleurs, de rester avec moi juste pour mon argent. J'étais millionnaire parce que j'étais à la tête de la plus grosse maison d'édition de New-York, alors, toutes les fois ou j'en avais envie, je lui offrais des tonnes et des tonnes de vêtements et de montres de marques pour qu'il paraisse clean pour son travail. Il était assistant du propriétaire d'une petite banque à New-York. Elle allait d'ailleurs bientôt faire faillite, à cause des nombreux concurrents. 

Assise sur une table au fond de la boîte bondée de monde, en face de Maria, je m'esclaffai à une de ses blagues. Vous avez compris, on est totalement bourrées. 

Depuis une bonne heure, les hommes n'arrêtaient pas de nous bouffer du regard. C'est sur que deux grandes brunes, avec des jambes interminables, des robes minuscules, et pour elle, maquillée comme un camion volé, ça ne passait pas inaperçu.

Armée d'un gin tonic à moitié vide, je pris la mains de mon amie, et je l'entraînai sur la piste de danse. Quelques minutes plus tard, je commençai à être fatiguée, par le bruit, les basses et l'alcool qui coulait dans mes veines. Cinq hommes m'avaient déjà abordés, et je les avais tous, sans exception, recaler gentiment. Certains avaient respecter ma réponse en acquiesçant d'un sourire, et d'autre avait râler mais étaient quand même partis. 

Je décidai alors d'aller interrompre la petite danse sensuelle que Maria avait avec un homme qu'elle venait a peine de rencontrer, afin de lui annoncer mon départ imminent. 

Je lui tapotai l'épaule et elle se retourna : 

- Oui ? cria t-elle en essayant de couvrir la musique de sa voix.

- Je suis fatiguée, je rentre,dis-je sur le même ton qu'elle. 

- Déjà ?! s'exclame-t-elle.

- Il est deux heures du matins Ma', je répondis, en employant son surnom. 

- Ah ! Je vais bientôt m'en aller alors, finit-elle par me dire après m'avoir regarder de ses yeux vitreux pendant cinq bonne minutes, assimilant mes paroles. 

- Ok, dis-je, en tournant les talons. 

Je sortis de la boîte, avec ma pochette noire à la main.

 Le froid me mordit les jambes directement une fois dehors, malgré mon manteau en fourrure noire. 

Malheureusement pour moi, l'alcool ne permettrait pas d'avoir chaud, et Maria et moi, nous étions venues en voiture, la sienne, et je n'en avais pas les clés. J'allais donc devoir retourner chez moi à pieds. 

Génial. 

Avec ce froid glacial, j'étais bonne pour une angine, ou pire, une pneumonie. 

Le hic, c'est que j'habitais juste à côté de Central Park, et la boîte était à l'autre bout de New York. 

A pied, j'arriverais chez moi dans une bonne heure, et bien sûr si je marchais vite, mais ce n'allais pas être une partie de plaisir avec mes hauts talons. 

Je décidai quand même de héler un taxi, car dans mon état, traîner dans les rues de New York la nuit n'était pas une bonne idée. 

Un d'entre eux s'arrêta à mon signe de bras et je n'attendis pas plus, je fuis la fraîcheur du dehors pour me réfugier dans l'habitacle chaud.

- Bonsoir! je lançai, pouvez vous me déposer près de Central Park ?

- Bien sûr mam'zelle, me dit le chauffeur en s'engageant directement dans la circulation encore présente alors qu'il était pas loin de 4 heure du matin.  

je lui souris dans le rétroviseur, sourire auquel il ne répondit pas. Étrange. Je décidai de ne pas en tenir rigueur, préférant mettre ma ceinture, et me laisser choir dans le siège arrière. Je posai finalement ma tête qui commençait à tourner, sur la vitre froide, en admirant le paysage défilé.  

Au bout d'une dizaine de minutes, pas très loin justement de Central Park, le taxi s'arrêta brutalement. 

Je me redressai, surprise, et je remarquai qu'il me regardait dans le rétroviseur avec des yeux ayant une étrange lueur. Je compris immédiatement à qui j'avais affaire lorsque mon regard se posa sur sa main, ornée d'une chevalière en or. 

Un mafieux.

Love Mafia. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant