Les opposés s'attirent ? ♦️ (2)

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Ginny laissa échapper un bâillement sonore en sortant de la salle de cours du Professeur Bins. Son cours d'histoire de la magie associé à sa voix monotone provoquaient chez elle le même effet à chaque fois : une envie irrépressible de retrouver son lit et de dormir de tout son soûl. Et elle n'était pas la seule puisque la plupart des élèves profitait de son cours pour somnoler ou s'avancer sur d'autres devoirs. De toute façon, le fantôme qui leur servait de Professeur ne remarquait jamais que les élèves s'ennuyaient à mourir lors de son cours. Elle sentit soudain quelqu'un attraper son poignet et elle poussa un petit cri en comprenant qu'on l'entraînait à l'écart du couloir. Elle se cogna dans une des lourdes portes de Poudlard et poussa un nouveau cri de douleur cette fois. Elle redressa rapidement la tête pour faire face à son ravisseur et elle ouvrit la bouche esquissant une moue surprise lorsqu'elle aperçut Nott devant elle. Il l'avait entraînée dans une salle de cours déserte dont il avait refermé la porte derrière eux. Elle se frotta son bras endolori et lui lança un regard perplexe.

- Pourquoi tu m'as ramenée ici ?! s'exclama la jeune femme en grimaçant.

Depuis leur baiser dans les vestiaires après le match de Quiddich il y a quelques jours, ils ne s'étaient pas revus et la jeune femme avait préféré mettre de côté cet épisode étrange. Le brun sourit devant la moue courroucée de la rouquine et il s'approcha doucement d'elle.

- Bonjour Ginny, se contenta-t-il de lâcher d'une voix narquoise.

- Bonjour Nott, répliqua-t-elle.

- Alors, pourquoi tu m'as emmenée ici ? répéta-t-elle d'une voix impatiente.

- Je voulais te voir et je me disais que c'était mieux que ça se passe ici qu'à la table des Gryffondors pendant le dîner...

La rouquine ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire en imaginant les têtes des rouges et des verts si Théodore Nott se déplaçait à la table des Lions pour parler à la jeune Weasley.

- Ouais effectivement, c'est mieux ici. Mais tu aurais pu être plus doux. Je me suis cognée le bras et tu as intérêt que ça ne perturbe pas mon jeu pour le prochain match, souffla-t-elle en haussant les épaules.

Le jeune homme posa doucement sa main sur le bras concerné et il fit glisser ses doigts sur l'hématome qui se formait déjà sur la peau laiteuse de la rouquine.

- Désolé, je crois que je me suis laissé emporter. J'avais peur que quelqu'un nous voie. Demande à Granger, je suis sur qu'elle doit avoir un sort ou une potion, lui conseilla-t-il de sa voix chaude.

Ginny hocha la tête en souriant. Connaissant Hermione, c'était une certitude. Après tout, lorsque l'horrible Ombrage était au pouvoir à Poudlard et qu'elle imposait sa plume de torture pendant les retenues, c'était Hermione qui préparait la crème utile pour apaiser les cicatrices de ses frères et de Harry.

- Bon alors, qu'est ce que tu voulais me dire de si important qui ne pouvait pas attendre ? Me dis pas que je te manquais ?

La jeune femme esquissa un petit sourire provocateur à l'attention du Serpentard qui éclata de rire. Elle vit ses joues rougir légèrement et il haussa les épaules. Elle avait réussi à le désarçonner et elle adorait ça. Nott était plus timide qu'il ne voulait le laisser voir et elle trouvait ça mignon. Ça la changeait de Dean et de son horrible manie de se croire le meilleur en tout alors qu'au fond, il n'avait rien d'exceptionnel et qu'il était surtout incroyablement agaçant. Au début, elle avait trouvé ça attirant. Sa confiance en lui, ses auto-compliments et le fait de toujours se pavaner au milieu de la salle commune des Gryffondors comme s'il en était le roi. Et puis, elle avait fini par détester chaque mot qui sortait de sa bouche, son rire tonitruant, sa voix mielleuse quand il voulait obtenir quelque chose d'elle. Elle avait fini tout simplement par ne plus l'aimer et elle avait rompu. Définitivement. Et les quelques mecs qu'elle avait eus après lui étaient un peu sur le même modèle si on omettait de la liste Harry Potter. Du coup, la douceur et la délicatesse de Nott lui faisaient du bien. Bon, si on oubliait qu'il venait de la kidnapper dans une salle de cours déserte pour lui glisser quelques mots.

Les petits OS (Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant