Chapitre 44 : Heure de Décès - 8h30 ~

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Au fur et à mesure que Kalyssa suivait la jeune femme dans les couloirs de l'hôpital, les yeux de la jeune fille divaguaient et se posaient sur les différentes portes qu'elles dépassaient.
Au bout de deux bonnes Minutes, les deux jeunes femmes s'arrêtèrent devant la chambre d'hôpital comportant le numéro 214.
La jeune femme rousse, ouvrit la porte de la salle et laissa entrer Kalyssa.
- Bien, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serais à l'accueil.
Kalyssa lui répondit par un hochement de tête et un petit sourire.
Dès qu'elle fut enfin seule, elle retira doucement sa veste qu'elle déposa sur une chaise en face du lit.
Le bruit de ses bottines se rapprochaient du lit de Meredith.
La jeune femme était allongé dans un lit d'hôpital, une perfusion implanté sur son poignet ; la mère de Thomas était restée sous assistance respiratoire depuis plusieurs jours ; une machine à côté d'elle l'aidait à respirer et la maintenait en vie.
- C'est vraiment dommage qu'on n'est pas apprit à mieux se connaître toutes les deux, je veux dire que je suis persuadée qu'on se serait entendues comme de véritables amies ; tu aurais été une belle-mère formidable j'en suis sure, mais malheureusement, tu en sais trop sur mon secret et je ne veux pas prendre le risque qu'en te réveillant tu racontes toute la vérité à Thomas alors je suis bien obligé de t'éliminer, Oui expliqua la jeune fille avec un sourire sadique au coin des lèvres.
Kalyssa fit le tour du lit en déposant sa main sur les draps.
Tout en chantonnant un air de musique, elle arriva devant l'immense machine à côté de la jeune femme.
Kalyssa attrapa un bloc note a côté, sur la table de nuit.
- C'est vraiment dommage, et dire que tu aurais pu te réveiller prochainement, malheureusement tout ne se déroulera pas comme prévu, ricana la brune en souriant.
Elle jeta le cahier sur le lit et regarda Avec beaucoup d'attention les différents boutons de l'appareil.
Son regard malicieux se posa sur l'un d'entre eux qui affichait distinctement en lettres rouges  ON/OFF ; l'interrupteur se trouvait sur la partie On du bouton ; signifiant que la machine était allumée et qu'elle marchait parfaitement.
Kalyssa posa sa main à côté de celui-ci en tapota doucement à côté de l'interrupteur.
- Au revoir Meredith, la salua t-elle Avec un léger geste de la main.
À ces mots, la méduse poussa le bouton sur le côté off et peu à peu, les pompes de l'appareil cessèrent de fonctionner et se stabilisèrent peu à peu.
Une autre machine, celle qui affichait la ligne de vie de Meredith autrefois normale affichait à présent un segment parfaitement droit accompagné par une horrible alarme insupportable et répétitive.
Kalyssa se mit à sourire et avec une tranquillité incomparable, elle quitta la chambre et se dirigea vers la porte de sortie de secours pour en pas avoir à faire à la secrétaire de l'accueil.
La conscience tranquille, elle ne culpabilisait même pas d'avoir tuer Meredith Morrington.
                                 ~*~
Même si ils n'avaient pas la preuve que l'agression de la mère de Thomas avait été commisse par Kalyssa, Thomas et sa meute avait pourtant la preuve vidéo que Victoire était bel et bien innocente.
Le groupe d'amis avait néanmoins décider qu'à la fin de la journée ils se rendraient au commissariat pour informer le lieutenant Garfield de l'innocence de la jeune Kingsman.
Thomas n'avait qu'une seule hâte, que cet interminable cours d'Histoire Géographie se termine et qu'il puisse décompresser en pause.
Pour passer le temps, il sortit de son sac un cahier rouge dans lequel il réunissait toutes ses notes concernant la lycanthropie et les autres événements perturbant ressens.
Ses yeux divaguèrent sur l'une des pages sur laquelle se trouvait une page de calendrier ; la chasse aux rubis, c'est vrai, il l'avait complètement oublié ; la lune de sang se déroulerait dans une semaine jours pour jours et il manquait à la meute encore trois joyaux.
L'adolescent soupira tristement et pria mentalement pour que se cours s'arrête enfin.
A cet instant, ses prières furent entendues, les explications de Madame Evans furent interrompues par un bruit  venant de la porte de la salle.
La porte s'ouvrit et le directeur du lycée entra.
Vêtu de son chic costard noir et de sa cravate rouge, il resta debout droit, les mains derrière le dos à fixes tout les élèves.
- Excusez Moi d'interrompre votre cours Mademoiselle Evans mais j'aurais besoin de voir l'un de vos élèves, annonça le directeur en se tournant en direction de Thomas.
- Monsieur Morrington, je vous prierais de me suivre, continua l'homme en lui désignant la porte.
Des chuchotements commencèrent à s'élever dans la salle, tous se demandant pourquoi Thomas devait quitter le cours.
Thomas avala sa salive, il savait qu'un entretien privé avec le directeur ne signifiait rien de bon.
Avec une boule au ventre, il se leva en prenant appuie sur la table et attrapa sa veste et son sac avant de suivre le directeur hors de la salle.
Après avoir entendu le claquement de la porte, le directeur de tourna vers Thomas, les sourcils froncés.
- Je vous assure Monsieur, je n'ai rien fait du tout, le prévint Thomas en appréhendant.
L'immense main du vieille homme se posa alors sur l'épaule de l'adolescent, ce qui le fit sursauter.
- Non, bien sûr que non Thomas, tu n'as rien fait, répondit l'homme en le conduisant en direction de son bureau.
Thomas ne comprenait pas, tant de questions fusèrent dans sa tête ; tant bien que mal qu'il en venait à imaginer le pire.
Le directeur s'asseya à son bureau et fit signe à Thomas de s'assoir sur la chaise en face de lui.
Le vieil homme affichait une mine dépité, semblant désolé.
- Il y a un problème Monsieur ? Osa demander Thomas, les mains moites posées sur ses genoux.
Le directeur avala une grande bouffée d'air et regarda Thomas dans les yeux.
- Thomas.... ton père a appelé tout à l'heure et il nous à informer qu'il s'était passer quelques chose avec un membre de ta famille, lui expliqua l'homme Avec compassion.
Thomas en avait la gorge serrée ; d'un point de vue objectif, il savait mais d'un point de vue affectif, il ne voulait pas y croire.
- C'est ma mère c'est ça ? Demanda t-il d'une voix mal assurée.
Le vieil homme hocha doucement la tête tristement.
- Je suis navré Thomas, s'excusa l'homme. Ton père a aussi dit qu'il viendrait te chercher pour rentrer chez toi et demain tu seras dispense de venir en cours.
Thomas ne répondit pas, il se contenta de baisser la tête tristement et de serrer ses mains entre elles.
- Tu peux l'attendre dans mon bureau si tu le souhaites, je dois allez voir la secrétaire, le prévint le principal en se levant.
En passant à côté de lui, il lui donna une petite tape amicale sur l'épaule.
Thomas tête baissé, Thomas luttait pour ne pas fondre en larmes.
Une fois seul, il essuya d'un revers de manche les quelques larmes rebelles à la naissances de ses yeux ; c'est bien connu, les garçons ne pleurent jamais.
Le lycanthrope poussa un triste soupir et regarda autour de lui.
Son regard se posa sur l'une des vitrines qui trônait dans le bureau.
L'intérieur était garnit d'une multitude de trophées en tout genre, de récompense, de médailles ou encore de cadres photos sur lesquelles était photographié différents club du lycée.
Mais une plus particulière attira son intention.
C'était une photo de classe, datant visiblement des années 1993 d'après la pancarte posée devant l'attroupement d'élève.
Presque instantanément, Thomas reconnu les boucles brunes qui faisait la fierté des Morrington ; cette photo devait dater de l'époque où son père était encore au lycée.
En plissant les yeux, Thomas remarqua qu'il tenait par la taille une jeune fille.
Intrigué, Thomas pencha la tête sur le côté et trouva que cette jeune fille ressemblait trait pour trait à Victoire.
Ce pourrait-il que leur deux parents se soit côtoyer au lycée ?
Thomas tourna la tête sur le côté à aperçut une coupe dorée ; certainement un trophée gagné lors d'un match de lacrosse ; une simple récompense banale d'un lycée comme celui-ci, mais autre chose attira l'attention du jeune lycanthrope.
Avec beaucoup de précaution, il ouvre la vitrine dans lesquels étaient rangés les bibelots et en sortit la coupe délicatement.
Elle semblait poussiéreuse, du moins elle l'était autant de loin que de près, Thomas passa doucement sa main dessus laissant apparaître une inscription gravée dans le métal.
- "International Lacrosse Competiton - 1994" lut Thomas à voix basse.
Curieusement, il empoigna le manche et la retourna.
C'est à ce moment qu'il découvrit sur le socle de marbre du trophée deux étranges initiales.
- J.P ? S'interrogea Thomas à voix haute.
Les deux lettres semblaient gravées à l'intérieur de la pierre comme avec un seau.
Thomas savait qu'il avait déjà vu ce blason quelques part, mais sa mémoire décida de lui jouer un tour à ce moment précis.
Il se rasseya à sa place et observa une nouvelle fois l'inscription.
- J... P... Si J est l'initial d'un prénom, alors P devrait être un nom de famille, en déduisit Thomas a voix haute, maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver un nom de famille que je connais commençant par P.
Porter ? Preston ? P.... le choix semblait illimité et presque impossible à trouver.
Soudain, le fils Morrington eu comme une illumination si bien qu'il tapa du poing sur la table et se blessa contre le rebord du bureau.
- Parker ! S'écria t-il, je me souviens qu'Alexander m'a dit un jour que son père travaillait autrefois dans une fonderie métallurgique alors c'était sans doute son entreprise qui avait fabriqué la coupe !
Content de son raisonnement et de sa découverte, Thomas posa sa tête sur ses bras croisés et observa plus attentivement la coupe.
Il remarqua juste au dessus du logo du lycée ancré dans le métal, quelques chose de rouge et brillant ressemblant
trait ou trait à une pierre précieuse.
Thomas hésita un instant avant de la prendre puis se souvint des paroles d'Alexander quand il lui avait dit que c'était son père qui avait cachés les rubis aux quatre coins de Black Wood, et Donc si ce trophée avait bien été fabriqué par l'entreprise "Parker et fils" alors il y avait une bonne chance pour que l'ornement de la coupe soit bel et bien un des joyaux de la lune.
Thomas ne se posa plus de question et avec l'aide d'une de ses griffes de lycanthrope, il retira la pierre de son étreinte et la serra dans la paume de sa main.
Il savait qu'à présent il ne restait plus beaucoup de temps pour trouver les deux autres pierres manquantes, alors  il prit à présent la décision de retrouver tout les parties de cet étrange puzzle avant qu'il ne soit trop tard.

~ Instincts Animals || Tome 2 ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant