Chapitre 46 : Une libération digne de ce nom ~

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Il devait être un peu plus de 9h00 du matin, quand la voiture de Gabriel Morrington s'arrêta devant le commissariat de police de Black Wood.
La portière côté passager s'ouvrit et Thomas en descendit en refermant la porte derrière lui.
Son père, le conducteur de la voiture sorti aussi et rejoignit son fils devant le centre, les mains dans la poche de son sweat Thomas s'avança en direction de la double porte d'entrée suivit par son père.
Tout semblait Calme à l'intérieur du poste, pas du tout comme l'autre jour où Robert était venu jouer les troubles fêtes.
Assit à l'accueil, se trouvait une jeune femme, assez charmante, dont une centaine de cheveux s'échappaient de son chignon ce qui lui donnait un look officiel et décontracté à la fois.
Elle se leva en voyant arriver les deux hommes et leur adressa un joli sourire.
- Bonjour Gabriel, comment vas tu ? Demanda la jeune femme en souriant.
- Je vais bien, Merci de t'en inquiété Marie, la remercia le père de Thomas en lui rendant son sourire.
- Qu'est-ce qui vous emmènes ? Demanda t-elle en gardant un sourire affiché sur ses lèvres.
Gabriel s'accroupit aux côtés de Thomas jusqu'à atteindre la même taille que lui et il posa ses mains sur ses épaules.
- Et bien vois-tu, ce jeune homme a rendez-vous avec la femme de sa vie, plaisanta Gabriel en regardant Thomas malicieusement.
C'était l'une des choses que Gabriel Morrington connaissait le mieux, sourire dans n'importe quelle circonstance, même lorsque tout allait mal, Gabriel trouvait toujours le moyen de rire et de faire sourire ses proches, c'était sa plus grande qualité chez lui.
- Dans une prison ? Comme c'est original, plaisanta la dénommée Marie en riant.
- Non plus sérieusement, Thomas voudra voir l'une des ses amies qui a été victime d'une sévère injustice, continua Gabriel en se redressant et en reprenant un air plus ou moins sérieux.
- Laisse moi deviner, la petite blonde aux yeux bleus ? Supposa Marie en regardant Thomas.
Ce dernier hocha la tête timidement, les joues roses par la gêne.
- Je ne pense pas que ce sera possible maintenant, répondit la jeune femme d'une voix mal assurée.
- Pourquoi ?! demanda Thomas en fronçant les sourcils.
- Il semblerait que la jeune Kingsman ai un lien avec la mystérieuse mort de votre femme a l'hôpital, elle est donc en interrogatoire depuis plus d'une heure avec le commissaire Montgomery de la prison générale de Londres, leur raconta la secrétaire un peu trop vite.
- Quoi ?! Dans quelle salle ?! S'empressa de demander Thomas, anxieux.
- Dans la salle d'interrogatoire, répondit la jeune femme en levant un sourcil.
- Encore entrains de papoter Marie, remets toi au travail, plaisanta le lieutenant Garfield en arrivant dans le hall et en s'approchant de Gabriel pour lui serrer la main.
Mais au dernier moment, il fut intercepté par Thomas, qui venait de le bousculer en partant en courant vers un couloir.
Il se dirigea d'un pas rapide dans le couloir en prenant soin de regarder attentivement mais rapidement les différentes inscriptions qui se trouvaient placardées sur les portes.
Il s'arrêta devant celle qui portait une pancarte "salle d'interrogatoire" et l'ouvrit brusquement.
Les quatre personnes à l'intérieur sursautèrent en voyant arrivé Thomas.
- Thomas ? L'interrogea la douce voix de Victoire en tournant la tête vers lui.
Sans même prendre le temps de lui répondre, Thomas se dirigea vers la table où se trouvait trois hommes en costards.
- Vous n'avez pas honte ?! Faire subir un interrogatoire de la sorte à Victoire qui n'a absolument rien à voir avec le meurtre de ma mère, bien au contraire elle l'a défendu ! Je croyais que mon père vous avait fait parvenir les images des caméras de surveillance ! S'énerva Thomas en criant presque.
- Hmm... jeune homme je vous prierais de vous calmer et de partir, nous sommes dans un interrogatoire car cette jeune fille est soupçonné de meurtre ! Répondit l'un des trois hommes en se levant.
Thomas lui fit face en le regardant dans les yeux.
- Mais de quoi pouvez vous l'accusez enfin, Victoire est la fille la plus gentille et adorable du monde, elle ne ferait pas de mal à une mouche alors tuer une personne, laissez-moi rire ! S'exclama Thomas en fronçant les sourcils.
- Alors Oui certes nous avons vu les images de la caméra de la morgue et il est claire que cette vidéo innocente bien votre amie mais il se trouve que ce matin, l'hôpital centrale de Londres a appelé et annoncé qu'une dénommée Victoire Kingsman avait rendue visite à votre mère avant que cette dernière ne meurt dans des circonstances mystérieuses alors maintenant je vous prierais de déguerpir avant que je ne prévienne la sécurité ! Répondit un autre homme en costard.
- MAIS C'EST TOUT JUSTE N'IMPORTE QUOI ! Laissez Victoire en dehors de ça à la fin ! Elle n'a rien n'a voir avec toute cette histoire ! Hurla Thomas en s'agrippant au rebord de la table, y laissant au passages de profondes marques à cause de ses griffes.
Le troisième homme, certainement le plus serein des trois se contenta de claquer des doigts et un homme de la sécurité, planqué dans un coin de la pièce se précipita sur Thomas et l'immobilisa au sol avec des coups de taser.
Quelques minutes plus tard, Thomas s'était remit de ses émotions et était assit sur une chaise aux côtés de Victoire, les mains attachés par des menottes et le même gars de la sécurité derrière lui, une profonde entaille sur la joue.
- Bien ! Je disais Donc, que votre amie est soupçonnée d'être la personne qui aurait tuer votre mère, recommença l'homme en collant ses doigts les uns contre les autres.
- Je veux pas faire la même erreur monsieur, j'ai eu la bêtise de ne pas croire Victoire lorsqu'elle s'est fait incarcérée alors je campe sur mes positions et je la soutiens parce que je sais que ce n'est pas elle qui a fait ça ! Bougonna Thomas, en soupirant.
- Est-ce qu'au moins avez vous des preuves de ce que vous avancez jeune homme ? Demanda l'homme en le dévisageant.
- Moi ? Non, mais vous Oui, en premier lieu vous avez les vidéos de caméra surveillance de la morgue qui vous prouve que Victoire n'a pas agresser ma mère et c'est c'était pourtant la raison pour laquelle elle s'est fait incarcérée puis en second lieu, vous avez celle de la prison, Donc de sa cellule et vous aurez donc la confirmation qu'à l'heure du crime elle se trouvait dans sa cellule et n'a donc tout bonnement pas pu se rendre à Londres pour tuer ma mère, la défendit Thomas en lançant tantôt un regard noir aux flics et quelques petits coups d'œils en direction de la blonde à côté de lui.
- Et Donc selon vous puisque vous êtes si doué alors dites moi qui est allée sans la chambre de votre mère et à débrancher la machine qui la maintenait en vie ? Demanda un autre policier en regardant Thomas.
- Je ne saurais vous dire qui a osé faire ça, mais je peux vous assurez que ce n'est pas Victoire, je suis persuadé que la personne qui a fait le coup s'est servit de son identité pour ne pas avoir de problème par la suite, leur assura Thomas.
- Êtes vous sûre de ce que vous annoncez là jeune homme ? Savez vous que l'usurpation d'identité est punie par la loi et que de maintenir de tel propos contre quelqu'un est nocif dans votre casier judiciaire, lui fit remarquer le troisième homme en le regardant.
- Je n'ai pas de casier judiciaire, affirma Thomas en plissant les yeux pour regarder les trois policiers.
L'un d'entre eux se leva et se dirigea vers une sorte de commande métallique dans laquelle se trouvait une bonne dizaine de tiroirs.
- Nom, demanda l'homme sèchement.
- Morrington, rétorqua Thomas sur le même ton.
- Gabriel ou Thomas Morrington ? L'interrogea le policier.
Thomas resta de marbre durant quelques secondes.
Gabriel ? Son père avait un casier judiciaire ? Comment cela aurait-il pu être possible, son père l'homme soit Donc l'homme au comportement le plus exemplaire qu'il connaisse avait lui aussi une faille et un casier judiciaire.
- Gabriel ou Thomas Morrington ? Répéta L'homme en insistant.
- Thomas, répondit ce dernier, toujours autant perturbé.
La policier revint à la table en tenant un dossier entre ses mains.
- Alors, Thomas Morrington, "retrouvé à mainte reprises sur des scènes de crimes", "retrouvé sur les lieux de l'incendie du manoir de Black Wood", "agression"... lui énuméra le policier dans le regarder.
- Agression ?! N'importe quoi, je n'ai jamais agressé personne, protesta Thomas en se redressant.
L'agent de sécurité derrière lui, posa une main sur son épaule, en lui montrant la coupure sur sa joue pour bien lui prouver qu'il ne devrait pas trop répondre aux policiers.
- Qui a dit que j'avais agressé quelqu'un ? Grogna Thomas entre ses dents.
- Nous ne sommes pas autorisés à dévoiler l'identité de cette personne, répondit l'homme froidement.
Thomas soupira et se laisser tomber dans sa chaise.
- C'est bon on en n'a fini ? Protesta l'adolescent.
Le commissaire Montgomery claqua des doigts et un autre agent de sécurité vint et détacha les menottes de Thomas ainsi que celles de Victoire.
Puis il les conduisirent dans une salle à l'écart pour qu'ils puissent parler.
Les deux adolescent s'asseyerent à la table au milieu de la pièce, l'un en face de l'autre.
Toujours vêtue de sa combinaison orange, Victoire restait toujours aussi jolie, même si elle avait dû passer un moment affreux dans cette prison, elle semblait ravie de voir le visage familier de Thomas.
- Qu'est-ce qui t'amènes ici ? Osa t-elle lui demander pour briser le silence.
- Je devais venir te voir, au moins pour prendre de tes nouvelles et je voulais aussi t'annoncer la terrible nouvelle mais visiblement tu es déjà au courant, soupira Thomas en baissant la tête.
Mal à l'aise, Victoire posa sa main sur celle de Thomas sur la table en le regardant.
- Je suis désolée Tommy, murmura t-elle doucement.
- En plus, les derniers mots que je lui ai dit c'était : "Je t'en pose des questions ?!", soupira tristement Thomas, j'ai même pas pu lui dire que je l'aimais avant qu'elle parte, elle doit me détester maintenant, où qu'elle soit.
Victoire posa la paume de sa main contre la joue de Thomas pour qu'il la regarde.
- Je vais te confier une chose Tommy, avant de mourir, enfin du moins avant de s'évanouir à la morgue, ta mère m'a confiée qu'elle tenait beaucoup à Toi et qu'elle voulait que je prenne soin de toi, lui avoua Victoire, légèrement rougissante.
Confus Thomas se contenta de la regarder le regarder.
- Je le demande encore comme tu fais pour rester aussi gentille avec moi après tous ce que je t'ai fais subir, murmura Thomas en la regardant.
- Hum... je... parce que... je... parce que tu es mon ami Thomas, et je serai toujours là pour toi, lui répondit Victoire en relâchant sa main assez brusquement.
Déçu, Thomas se contenta de la regarder comme il aimait tant le faire auparavant.
Un bruit frénétique contre la porte métallique de la salle vint interrompre le silence pesant de l'atmosphère.
La porte s'entrouvrit légèrement et Gabriel entra.
- Excusez-moi de vous dérangez, mais Thomas on va rentrer à la maison, lui annonça son père, son trousseau de clé à la main.
- Bonjour Monsieur Morrington, le salua Victoire Avec un petit sourire.
- Oh bonjour Victoire, comment vas tu ? Tu tiens le coup ? Lui demanda le père de Thomas en venant lui faire la bise.
- Ce serait plutôt à Moi de vous posez la question, j'ai appris pour votre femme, je suis vraiment désolée, répondit Victoire toute rouge.
- Allons, tu ne dois pas te sentir coupable, je sais que tu n'as rien n'a voir là dedans et tout mes collègues aussi alors ne t'en fait pas, tu vas certainement être libérée bientôt ; je ferais tout pour de mon côté, je te le promets, tenta de la réconforter Gabriel.
- Merci Monsieur Morrington, le remercia Victoire Avec un petit sourire.
- Je t'en pris Victoire, tu peux m'appeler Gabriel maintenant, lui proposa ce dernier avec un sourire bienveillant.
- D'accord, acquiesça Victoire.
Le regard de Gabriel se tourna alors vers celui de Thomas et il lui fit signe de le rejoindre avant de quitter la pièce.
Thomas s'apprêtait à sortir mais il s'arrêta devant Victoire.
Il déposa un rapide baiser sur sa joue avant de rejoindre son père et fit un petit signe de la main à Victoire avant de fermer la porte derrière lui.
Victoire se laissa tomber sur sa chaise et se remémora les paroles de Thomas : "Je me demandes pourquoi tu es aussi gentille avec moi après tout ce que je t'ai fais ?"
Victoire fondit en larmes en silence en cachant ses yeux de ses fines mains.
- Parce que je t'aime Thomas...

~ Instincts Animals || Tome 2 ~حيث تعيش القصص. اكتشف الآن