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PDV Olivier :

Manon - Est ce que tu vas un jour te mettre dans la tête que je suis une adulte Olivier !?

Nous sommes au milieu du salon de la maison de Papa en trein de nous disputer comme deux gosses mais sur un sujet que je considère comme assez grave.

Moi - En effet tu es une adulte, mais tu n'es pas vraiment une adulte responsable ces derniers temps.

Manon - J'ai besoin de décompresser Olivier ! Tu comprends ça !?

Moi - En faisan n'importe quoi tout le temps !?

Manon - Je ne fais pas n'importe quoi Olivier ! Arrêtes un peu !

Moi - Mais laisse moi rire ! Tu vas à des soirées avec ton "meilleure ami", tu te bourre la gueule et tu danses avec n'importe qui !

Manon - Je cherche à m'amuser Olivier ! J'ai besoin d'oublier la mort de Papa tu comprends ça !?

Moi - Et c'est pas en faisant n'importe quoi avec n'importe qui que tu vas oublier la mort de Papa ! Au contraire tu pourrais avoir de grave regret avec le temps Manon !

Manon - Tu me les brises Olivier ! J'en ai marre !

Moi - Est ce que tu te rends compte que tu as fini chez les flics !? Et si Antoine ne t'avais trouver la dernière fois hein, qu'est ce qui se serai passé !?

Manon - Je veux juste oublier... Oublier et reprendre le cour de ma vie comme avant...

Elle tourne les talons et monte dans sa chambre.
je ne la retien pas. Elle a besoin d'être seule.

Je souffle un bon cou et passe mes mains sur mon visage.

Je suis complètement dépassé. En plus de ça j'ai un match dans deux jours que je vais rater pour pouvoir rester à ses côtés.
Qu'est ce que je ne ferais pas pour ma petite soeur !?

Je me dirige alors vers le canapé et m'allonge sur celui-ci.
Je ferme les yeux un instant et quand je les reouvres, je me rend compte assez vite que je me suis endormi. Un bon bout de temps je dois dire.

Je me redresse alors et remarque que la lumière de la cuisine est allumée.
Je me dirige vers celle-ci mais ne trouve personne.
J'éteins alors la lumière et monte à l'étage.
Je m'arrête devant la porte de la chambre de ma soeur, je l'ouvre doucement et entre à pas de loup dans celle-ci.

Je m'approche doucement de son lit, seulement elle ne se trouve pas à l'intérieur.
La panique me gagne alors.

Moi - Manon !

Elle ne répond pas je sors alors de sa chambre et descends les escaliers.

Moi - Manon !

Toujours rien.
Je retourne alors dans la cuisine et en entrant dans celle-ci je remarque, grâce à la fenêtre au dessus de l'évier, que la petite lumière du jardin est allumée. Signe que quelqu'un est dans le jardin.

Je sors alors dehors et sans surprise je trouve Manon. Assise dans l'allée du jardin, le garage ouvert laissant apparaitre la moto de Papa et la sienne et une photo à la main.

Exactement comme il y a un moi.

Je m'approche alors doucement et m'assois à ses côtés.
Je ne dit rien mais observe ma soeur.

Manon - Il me manque tellement.

Je met mon bras au tour de ses épaules et la tire vers moi. Elle colle sa tête contre mon torse et j'embrasse le haut de son crâne.

Moi - Je sais... Mais, il me manque à moi aussi, je vis avec tous les jours Manon.

Elle se redresse alors et me regarde dans le blanc des yeux.

Manon - Olivier... Tu as une femme, une fille, des amis. Tu es hyper bien entouré toi ! Moi je suis seule ! Papa été tout le temps avec moi, aujourd'hui il est parti, me laissant seule. Heureusement que Quentin été là parce que je serais sûrement devenu folle.

Moi - Je suis là moi aussi.

Manon - Non ! Tu bosses ! Tu es tout le temps en Angleterre et quand tu viens ici tu pars à Clairefontaine et après bah tu repars pour l'Angleterre !

Moi - Mais j'ai posé une semaine après la mort de Papa pour rester avec toi et après je t'es prise avec moi à Clairefontaine.

Manon - Olivier... Une semaine ! Une toute petite semaine sur toute une vie ! Et à Clairefontaine je mettais tout le monde dans la merde à cause de mes conneries.

Moi - Je ne peux pas faire autrement Manon. Je suis footballeur professionnel. Et je suis là avec toi pour une semaine encore et on a un match dans deux jours et je vais le rater spécialement pour être à tes côtés.

Elle me regarde avec incompréhension.

Manon - Mais Didier ta laissé faire sans contester !?

Moi - Vue les circonstances il n'avait pas trop le choix tu vois. Je souris.

Elle acquiesce et pose sa tête sur mon épaule. On reste comme ça un petit bout de temps puis nous décidons à nous lever et aller nous coucher.
On a vraiment besoin de repos.

La sœur d'Olivier GiroudOù les histoires vivent. Découvrez maintenant