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PDV Manon :

Moi - J'ai pas envie de partir. Dis-je en jouant avec les cheveux d'Antoine.

Antoine - Moi non plus. Sa voix est étouffée par mon tee shirt.

Il a sa tête posé sur ma poitrine tandis que mes mains sont dans ses cheveux.
Je n'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi mais il le faut.
J'ai un travail à assurer, enfin normalement, et puis je ne peux pas laisser Papa tout seul.

Antoine - Tu sais, ça me fait vraiment bizarre de me dire que je vais être papa... Il relève la tête vers moi. Je me dis que c'est la plus belle chose qui soit et puis j'en ai toujours rêvé, mais la je m'y attendais pas du tout, du coup je ne sais pas si je suis près.

Je le regarde dans les yeux et pose mes mains sur ses joues tout en rapprochant doucement nos visages.

Moi - Tu vas être le meilleur Papa du monde. Je dis doucement.

Même si ça me crève le coeur de lui dire ça, je me dois de le rassurer.
Cet enfant va naître dans de bien piètres conditions mais il va naître d'un amour qui a existé.
Et rien que de me dire qu'il va avoir un enfant avec une autre, qu'il a aimé cette autre femme, ça m'attriste et les larmes ne tardent pas à faire surface.

Moi - Promet moi juste une chose Antoine. Il hoche la tête. Promet moi que malgré tout ça tu ne me laissera pas tomber.

Antoine - Je te le promet.

Je souris faiblement et l'embrasse le plus délicatement possible. Comme si il pouvait se casser au moindre geste.

Antoine - Manon ! Tu as oublié ton gilet !

Moi - Je sais. Je ris. Garde le j'en ai d'autre.

Antoine me regarde dans les yeux et sourit légèrement.

Antoine - J'ai tellement pas envie que tu partes... Il s'avance vers moi et me prend dans ses bras. Je t'aime. Il me sert plus fort.

Je suis juste incapable de répondre.
Les larmes coulent le long de mes joues et le fait de me dire que je vais le laisser seul ici en sachant que son ex copine va lui tourner au tour à cause du bébé me fait juste peur.

On se sépare et il pose ses mains sur mes joues les essuyant d'un coup de pouce, il ne me quitte pas du regard et je fais de même.

Moi - J'ai pas envie de partir non plus mais j'ai pas le choix. Il hoche doucement la tête. Je t'aime Antoine. Une larme se fraye un chemin hors de mon oeil.

Il ne répond pas mais son regard dévis sur mes lèvres. Et il ne tarde à poser ses lèvres sur les miennes.

Ce moment aura été assez douloureux pour moi et je me doute que pour lui aussi.

Le fait de devoir me séparer d'une personne que j'aime est une chose que je ne supporte pas.
Du moins que je ne supporte plus.
Depuis la mort de Papa ça devient de plus en plus compliqué à gérer et le fait de me retrouver seule ça n'arrenge pas du tout les choses.

Moi - Aller ! Je souris malgré tout et m'essuis les joues. On y va ?

Il me regarde sans rien dire je remarque qu'il a les larmes aux yeux.

Moi - Si on continue comme ça je vais rater mon avion et toi tu vas arriver en retard à ton entraînement. Je souris faiblement.

Antoine - Ouais. il rit et détourne le regard.

Antoine attrape ma valise et je le suis.
On sort rapidement de la maison pour rentrer dans la voiture.
Il met ma valise dans le coffre tandis que je m'installe côté passager.
Quand Antoine s'installe à mes côtés il me regarde.

Moi - Quoi ? Je lui souri.

Antoine - Restes avec moi. Il me souri.

Moi - Antoine... Je viens à peine de trouver un boulot et puis Papa... Je ne peux pas le laisser.

Il tourne la tête vers le volant et souffle.

Antoine - J'aime pas les au revoir. Je déteste ça, et toi tu es ma copine et j'ai vraiment envie de t'avoir avec moi tout le temps.

Moi - Si tu savais combien c'est difficile pour moi aussi... Je pose ma tête contre l'appui tête du siège.

Antoine - Tu n'es même pas sûre d'être prise encore et puis ton père... Bah j'ai de l'argent tu sais je peux te payer les billets d'avion pour faire un aller-retour en France.

Je le regarde et souris faiblement. Je pose ma main de façon non chalente que son visage de façon à ce qu'on ne le voit plus.

Moi - T'es vraiment le meilleur de tous toi. Je laisse glisser ma main et il l'attrape pour la serrer et la frotter doucement contre sa joue. Si je reste on irait beaucoup trop vite toi et moi. Je veux qu'on prenne notre temps. Et puis je ne veux pas de ton argent.

Il ne dit rien mais embrasse ma main et la lâche.

Antoine - Tu as raison. Prenons notre temps.

Il démarre et on arrive vraiment beaucoup trop vite à l'aéroport.

Les au revoir sont douloureux, horribles, mais je me fait violence pour ne pas pleurer devant lui.
C'est une fois installée dans l'avion que je laisse les larmes couler.

La sœur d'Olivier GiroudWhere stories live. Discover now