La sœur d'Olivier Giroud

60.

PDV Antoine :

Je suis en ce moment même devant l'entrée du bar où travaille Manon.
J'ai eu quelques jours de repos alors je suis venu voir ma copine.
C'est une grosse surprise qui je sais lui fera plaisir.

Elle finit son service à 23h30 et il est 23h00.
Je pensais venir la chercher pour 23h30 mais je me suis dit que j'avais envie de la voir le plus vite possible, donc je suis venu plus tôt.

Je passe le pas de la porte et entre dans le bar.
Je la cherche du regard et la trouve derrière le comptoir.
Elle est dos à moi mais je sais que c'est elle.
Je vais m'installer à une table et prend la carte afin de regarder ce qu'ils ont.

? - Je peux prendre votre commande ?

Sa voix. Je la reconnaîtrai entre mille. Seulement elle à l'air énervée et épuisée.
Je lève alors le regard et la vois me regarder avec insistance.
Comme ci elle me reconnaissais mais qu'elle avait peur de rêver.
Et quand je relève la tête vers elle, je sais qu'elle me reconnaît.

Elle regarde au tour d'elle comme pour s'assurer que personne ne nous voit, alors que j'enlève mes lunettes de soleil et ma capuche.
Quand son regard se repose sur moi, elle ne dit rien.

Je l'observe, et remarque que ses joues sont creusés, signe qu'elle a perdu du poids, que ses yeux son cernés au possible et que ses cheveux noirs d'habitude éclatant, ne le sont plus à cet instant.

Manon - Antoine... Elle chuchote.

? - Oh ! Manon ! Tu as besoin d'aide pour draguer mes clients ?

Je détourne mon regard de ma copine et le pose sur celui qui a osé lui parler de la sorte.

? - Remets toi au boulot, grouille toi !

Manon - Désolé. Elle chuchote encore.

Elle tourne les talons et parts en direction du comptoir.

Moi - Manon tu ne bouges pas !

Elle se retourne vers moi et l'homme qui lui parlait tout à l'heure fait de même, comme tout le petit monde qui reste encore dans le bar.

Manon - Antoine arrêtes. Elle me supplie du regard.

Je l'ignore et m'approche de l'homme. Il m'a reconnu, comme tout le monde d'ailleurs.

Manon - Antoine ! Elle m'attrape fermement le bras.

Je la regarde et me d'effet de son emprise.

Moi - Je peux savoir qui vous êtes pour lui parler comme ça ?

Homme - Je suis son patron. Mais ne te mêle pas de ça Griezmann, retournes chausser t'es crampons.

Manon - Laisse tomber Antoine, aller s'il te plaît. Sa voix se brise quand elle parle.

Moi - Elle d'émissionne. Je dis sèchement.

Manon - Quoi ? Non ! C'est faux ! Ne l'écoute pas, j'ai besoin de se boulot !

Elle s'est avancé à mes côtés et une larme coule sur sa joue.

Homme - Pour qui te prends tu, toi, jeune footballeur qui connaît rien à la vie de dur labeur ?

Moi - Je suis le fiancé de Manon et il est hors de question que je la retrouve, dans cet état à chaque fois que je la vois, et encore moins que j'entende une seule personne lui parler comme tu viens de le faire !