Chapitre 2

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" - Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. Merci de m'avoir nourrie, de m'avoir logée et de m'avoir éduquée comme votre enfant. Merci beaucoup. Merci aussi pour...

- Voyons mon enfant, si je t'ai recueillie à cet orphelinat ce n'était pas pour faire de toi une esclave. Surtout quand j'ai appris que tu venais de la population du "haut" et que tu avais été vendue ici. Je te permet juste de retrouver la lumière du soleil, et la beauté des étoiles la nuit.

- Merci beaucoup. Encore. Je vous remercie mille fois. Lorsque je serais là-haut, je trouverais un moyen de vous faire me rejoindre.

- Mon enfant, cela fait maintenant 17 ans que je te connais et tu continues à me vouvoyer. Ça me rend encore plus vielle que je ne le suis.

- C'est l'heure, tout ceux qui voyage vers l'extérieur, la barrière est levée, crie une voix d'homme derrière moi.

- J'espère que tu la retrouvera cette personne, me dit ma mère adoptive en partant.

- Qui ?

- Je suis vielle mais pas stupide, si tu crois que je n'ai rien remarqué, me dit-elle en faisant un clin d'oeil.

Je me retourne et emprunte l'escalier qui me mènera vers ma liberté. Au bout d'un petit moment, j'aperçois un faisceau de lumière. Pressée de voir enfin la couleur du ciel, je cours. Oubliant de respirer, oubliant la douleur de l'effort. Je cours, ma première victoire sera d'arriver là-haut. Je sens la dernière marche sous ma botte. Rapidement, une lumière vive m'aveugle, je plisse les yeux soumise au changement soudain de luminosité.

Des bruits inconnus parviennent à mes oreilles. Excitée je regarde partout autour de moi. J'aperçois une population joyeuse, des membres des brigades spéciales qui se baladent dans la foule en rigolant. Certains, paraissant plus rabat-joie, restent sur leur gardes et observent les gens avec un oeil mauvais. Mon petit sac sur le dos, j'arpente les rues fascinée par ce nouveau monde. Le vent se lève. C'est si bon. Je n'avais jamais senti cet air frais caresser ma peau. C'est tellement agréable. J'aperçois une petite clairière. Je cours en sa direction. L'herbe est verte et des fleurs de toute les couleurs sont plantées en rang. Il y a aussi un petit lac. Je retire mes chaussures, relève mon pantalon et trempe le bout de mes pieds dans l'eau. C'est froid.

C'est aussi la première fois que je peux me permettre de faire une telle chose. Dans les bas fonds, toute goutte d'eau est importante. Pas question de la gâcher. J'ai envie de retirer tout mes vêtement et de me baigner dans cette eau fraîche.

Mais avec ce monde, je me ferais vite repérer. Je continue mon expédition. Des cochons, des coqs, des poules, des chevaux. Toutes sortes d'animaux vivent ici. Je n'avais jamais vu de telle créature en vraie. Ma "mère" me montrait souvent des images de choses que nous ne pouvions voir qu'à l'extérieur. Et le soir, je racontais tout à mon ami Livaï.

Livaï, il ne faut pas que j'oublie que je suis venue ici pour lui. Pour le retrouver. Pour lui demander pourquoi il m'a laissée alors que j'avais fini par tomber amoureuse de lui. Il doit avoir 21 ans maintenant. Je suis interrompue dans mes pensées par un membre des brigades spéciales qui me bouscule.

- Excusez moi mademoiselle, je ne vous avais pas remarquée.

- Je vous pardonne, j'étais perdue dans mes pensées et je me suis arrêtée en plein milieu de la rue. J'ai ma part de faute.

- Heu...ok..d'accord.

- D'ailleurs, je voie que vous êtes accompagné d'un cheval, vous permettez que je le dessine. Appart bien sûr si vous êtes trop occupé.

- Non! Venez, je vais amener au parc que de l'église. Là-bas vous ne serez pas dérangée.

- Merci de m'accorder votre précieux temps.

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