Montre moi

Chapitre 9

Livaï s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je profite de notre proximité et m'endors. Lorsque je me réveille, je me rend compte que le soleil décline à l'horizon et que Livaï a fini par s'endormir. Appuyé contre un arbre, j'admire son visage. Endormi, je les toujours trouvé plus innocent. Les yeux fermés et le sourire au lèvres, son expression est détendue et son masque d'impassibilité tombe.
Je ne me lasserait jamais de ce spectacle. Je me dégage doucement de son emprise et empoigne mes ustensiles de dessin. Par peur qu'il se réveille je fait les contours un peu rapidement. Finalement, je finis mon portrait sans qu'il se soit réveillé. Je prend ma gomme et efface les traits faits à la va-vite. Je peaufine mon travail en silence et sans trop de mouvements pour éviter que ma muse se réveille. J'entends des pas derrière moi. Sur la défensive, je me lève subitement réveillant au passage Livaï. Cette femme...Que fait-elle ici ?

- Alors, je vois que tu prends du bon temps avec MON F-I-A-N-C-É.

Elle insiste sur chaque lettre. Je grince des dents avant de me souvenir que Livaï aurait mille fois préféré m'avoir pour fiancée que cette Petrabrutie.

- Oui...J'avoue que c'est bras sont très agréables. En as-tu déjà profité ?

Son visage perd un peu de son arrogance. Et puis, un sourire apparait de nouveau:

- Bien sûr que j'en ai déjà profité. On est fiancé, on dors forcément ensemble.

Son arrogance m'énerve vraiment. Je perçois une agitation derrière moi. Livaï me jette un regard que je reconnaît. Elle ment, et il me le fait savoir. Finalement, je me calme et laisse tomber mes bras le long de mon corps. Je souris à Petra franchement et m'éloigne sans un mot de plus. Ça ne sers à rien de me la mettre à dos maintenant.

Un jour ou l'autre, je trouverais un moyen de venger et se sera terrible. Un rire de psychopathe franchit mes lèvres. Les personnes autour ne de moi me jettent des regards apeurés. Je rentre dans le dortoir et troque ma robe contre un short et un grand tee-shirt pour pouvoir dormir. Ce haut, j'y tiens beaucoup.

C'est Livaï qui me l'a offert. C'est un simple débardeur blanc avec une rose dessus. Mon ami a fait sécher une rose rouge imbibée d'eau au centre et lorsqu'il l'a enlevée au bout d'un jour, le dessin est apparu.
Parfois, je peux encore sentir l'odeur de la fleur flotter dans l'air. Je met de longues chaussettes et me dirige dans le réfectoire avec: le dessin du crépuscule fait plus tôt dans la semaine, une lettre, une plume avec de l'encre et deux pages vierges. Je m'assois sur un banc près de Miss Patate et débute ma lettre:

Chère mère adoptive,

Je vous envoie cette lettre comme promis. A l'extérieur, j'ai remarqué que le ciel était plus beau que dans mon imagination. Le soir, sa couleur bleue passe au rose orangé. Je vous ait fait un dessin du crépuscule. J'ai croisé la route d'un soldat des brigades spéciales qui m'a expliqué comment retrouver Livaï, mon ami. Ce soldat s'appelle Marc et il est très gentil. Afin d'effectuer la route de l'enceinte du mur Sina au village de recrutement, j'ai du acheter un cheval. J'aimerais que tu lui donne un nom. C'est une jument à la robe claire. Elle est très gentille. Je me suis fait des amis géniaux. Il y a 6 garçons et 5 filles. Les hommes sont nomment: Conny, Tête de cheval ( alias Jean ), l'idiot suicidaire ( alias Eren ), Reiner, Bertholt et Marco. Les filles : Annie, Mikasa, Ymir, Christa ( mais je sais qui elle est vraiment ) et Miss Patate ( alias Sasha ). J'ai aussi découvert un frère, le Major Erwin Smith. Je vous remercie encore de m'avoir permis d'aller à la surface. Dès que je reçoit un peu d'argent, je vous l'envoi mais pour l'instant je suis à sec. J'ai intégré l'armée et j'ai prévu d'aller dans le bataillon d'exploration. Je vous enverrai d'autres dessins plus tard.

Cordialement, votre fille adoptive.

Sasha qui s'était penchée sur mon épaule pour savoir ce que je faisais, rigolait silencieusement.