Chapitre 5

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Le lendemain matin, je rejoins Eren et Armin au point de rassemblement. Une brise légère fait voler mes cheveux dévoilant mes cheveux coupés. Intrigués, mes deux amis se lèvent et passent derrière moi:

- Tiens, depuis quand tu l'as ce tatouage ? Je ne l'avais pas remarqué, commence Eren.

- Et puis, j'ai comme une impression de déjà-vu.

Je lui souris encore.

- TRÊVE DE BAVARDAGE!!!

Nous nous positionnons en ligne et Livaï nous rejoint en tant qu'observateur. Quand il passe devant moi, je donne mon coeur en souriant. Il me rend un sourire. Enfin, plutôt une grimace. J'ai un petit rire moqueur. Il a tellement perdu l'habitude de sourire qu'il ne sait même plus comment on fait.

- Tch.

Je rie de plus belle. Quand l'officier me lance un mauvais regard je me calme.

- AUJOURD'HUI COMMENCE L'ENTRAÎNEMENT POUR DEVENIR SOLDAT. ON VA APPRENDRE LA BASE. COMMENT UTILISER L'ÉQUIPEMENT TRIDIMENSIONNEL ? D'ABORD, IL FAUT SAVOIR ÊTRE ÉQUILIBRÉ SUR LES DEUX CABLES QUI VONT VOUS SOUTENIR. JE REMARQUE QUE LA MAJORITÉ D'ENTRE VOUS ONT MIS LEUR CEINTURE DE SOUTIENT. ALLEZ LA METTRE LES AUTRES ET PLUS QUE ÇA!!

Les malheureux qui ont oublié leur ceinture courent dans leur dortoir les récupérer. Moi, j'ai la mienne. Les sangles serrent un peu mes cuisses: je sens que je vais avoir des marques. Dans les bas fonds, j'ai du apprendre à être forte. Du coup, je peux me vanter d'avoir de parfait muscle. Ni trop comme Mikasa, ni pas assez comme la petite blonde. J'ai un corps que l'on peut envier. Une belle courbe sculpte mes hanches. Et mes cuisses ne sont pas énormes. Nous nous approchons d'une machine qui doit nous surélever afin de voir si nous avons assez d'équilibre pour manier l'équipement tridimensionnel. Au loin, j'entend le son des roues des carrioles qui ramène les recalés. "Les faibles n'ont pas leur place ici". C'est ce que j'ai entendu Eren dire. Je suis rapidement soulevée. Par je ne sais quel miracle, je tiens parfaitement en équilibre. J'entend l'officier crier au bout de la rangée:

- RECRUE JAEGER, QUE FAÎTES VOUS A L'ENVERS. VOUS COMPTEZ LES FOURMIS PEUT-ÊTRE.

J'entends Jean se moquer de lui avec un autre garçon qui a la "boule à zéro". On nous fait redescendre. Après plusieurs tentatives, je voie que Eren n'a toujours pas réussi à tenir sur les câbles. Je remarque qu'il demande conseil aux meilleurs tandis que nous nous dirigeons vers la salle de classe. Après la pratique, on fait de la théorie. Nous n'avons même pas le temps de prendre une douche. Eren s'approche finalement de moi pour me demander conseil. Avant même qu'il ne pose la question je lui répond:

- Il faut centrer ton poids sur ton centre de gravité, je lui explique en pointant son nombril. Mais je pense que si tu échanges ta ceinture avec une autre ça devrais aller.

- Merci Elisabeth.

- Appelle moi Eli c'est plus court.

- Ok, a plus Eli.

- Attend...je...je peux rester avec tes amis et toi.

- Oui bien sûr. Mais Mikasa n'a pas l'air de te porter dans son coeur.

- Je sais.

- Je ne voie pas pourquoi tu es mignonne et gentille.

Je rougis. On ne me dis pas souvent de compliment. Mais ça m'enrage en même temps.

- Je suis pas mignonne ok. J'ai 5 ans de plus que toi je te rappelle.

- Mignonne petite personne, me nargue-t-il.

- Je suis pas petite, je boude

- Mais si, tu boudes comme un enfant.

Il continue de me narguer. Ok je suis pas grande mais mérite un minimum de respect. Je fais plus 1,59m quand même. ( je fais 1,60m ) Quand nous arrivons en classe. Je sors un carnet de note et un crayon. Le professeur est un vieil homme à lunette. Il est suivi par une jeune femme rousse portant des lunettes comme lui. Elle est un peu effrayante.

- Bonjour, je m'appelle Hanji Zoé et je fais partie du bataillon d'exploration. Je suis experte en tous se qui concerne les titans. Je suis venue pour vous parler d'eux.

Elle nous raconte tous ce que les soldats ont pu récolter au fil du temps. Ni les canons, ni les fusils ne peuvent les tuer. Même si leur tête est arraché, elle se régénère en quelques minutes. Je pose alors la question:

- Excusez moi Mademoiselle Zoé, mais les titans sont-ils donc immortels ?

- Non, ils ont un point faible. Leur nuque est le seul endroit qu'ils ne peuvent pas régénérer. Si on laisse une entaille assez profonde ils meurent sur le coup.

Nous apprenons bien d'autre détail et la cloche de la fin des cours retenti. Je rassemble mes affaires et me rend vers la chambre de Livaï. Quand je m'apprête à frapper, la petite-amie de Livaï sort en trombe. Elle me jette un regard sombre et s'en va en courant.

Je rentre dans la chambre.

- Qu'est ce qui ne va pas avec ta fiancée ?

Je lui demande ça amèrement. Je l'aime. Je suis amoureuse de lui. Mais il est fiancé et ne compte pas m'interposer entre eux deux.

- On s'est disputés.

- Pourquoi ? C'est dommage.

Dans mon esprit, je suis folle de joie. Si ça ce trouve, ils vont se séparer. Un petit rire diabolique retentit dans mon esprit

- Je ne te savais pas hypocrite.

- Tu lis drôlement bien en moi.

- C'est si facile.

Durant notre échange, il est resté assis sur son lit les yeux rivés sur un document. Ce qui me choque sont ses lunettes. Ça lui donne un air irrésistible. Il les enlève en soupirant. Tapotant la place à côté de lui, je devine qu'il veut que je le rejoigne. Je m'assoie. Il se lève et verrouille la porte. Il se rassoie.

- Ferme les yeux. Je vais te donner un cadeau.

- Ok.

Je m'exécute impatiente. Quelques secondes plus tard, je sens son souffle sur mon visage. Je sens sa présence de plus en plus près de moi. Je veux ouvrir les yeux mais il m'en empêche en protestant:

- Tu n'ouvres pas les yeux.

- Ok.

- Et puis arrête avec tes "ok".

- Ok.

- Tch.

Il m'embrasse. C'est soudain. Je ne m'y attendais pas. Ses lèvres sont plus douces que je le pensais. Il se détache de moi doucement comme si il avait peur de me briser.

- Livaï...tu es fiancé. Tu n'as pas le droit de jouer avec moi comme ça.

Des petites larmes coulent le long de mes joues. Je l'aime. Il le sait. Alors pourquoi ? Pourquoi joue-t-il avec moi comme ça ? Il soupire, se lève et déverrouille la porte. Il se déplace lentement vers son bureau et s'affale sur sa chaise. Il attrape ses lunettes et se replonge dans ses documents. Je le regarde faire incrédule. Je suis tellement stupéfaite que mes larmes s'effacent.

Au bout d'un petit moment, il relève la tête et me lance froidement:

- Qu'est-ce que tu fous encore là ?

- Je...heu...

Je laisse passer et sors en soupirant. Je regarde une dernière fois Livaï avant de fermer la porte.

- Petite soeur ? Qu'est-ce que tu faisais là ?

Je me retourne, Erwin...

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