Chapitre 7

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- Et bien Mikasa...je ne suis pas sûre que...

- Allez ! Dis nous ce qui se passe avec Erwin d'abord et ensuite tu vas nous dire pour le Caporal.

- D'accord. En fait...

- Attends, intervient miss patate.

Elle se lève, verrouille la porte et se rassois en face de moi prête à écouter. Je soupire et commence:

- Pour Erwin, en fait...c'est mon grand frère. Le moment où Livaï s'est présenté, j'étais en haut d'un colline en train de dessiner le crépuscule. Quand je suis redescendue, j'ai croisé le chemin du Major. Je me suis présentée et il m'a expliqué que quand il était jeune, sa petite soeur s'est fait enlevée et à été vendue à un orphelinat dans les bas-fonds. Là-bas, personne n'est assez riche pour adopter des enfants donc ils pensaient me récupérer une fois plus grande. Sauf que, par miracle, une femme m'a recueillit et m'a élevée.

- Je crois que je comprend, en fait, c'est toi sa petite soeur disparue, demande une petite blonde.

- Oui, et il a voulu en avoir le coeur net. Il m'a donc taillé le cheveux à l'arrière de ma tête dévoilant un tatouage que les Smith ont normalement.

- Je peux le voir, demande Mikasa.

Pour toute réponse, je me retourne et soulève mes cheveux. Je sens des doigts frôler la base de ma nuque. Je me repositionne et attend d'autres questions.

- Et pour Livaï, tu nous explique.

- Pour Livaï, c'est plus compliqué. En fait, si j'ai intégré l'armée, c'est juste pour le retrouver. Il n'aime pas trop que je parle de son histoire mais je vais dire les grandes lignes. On se connait depuis que j'ai trois ans. J'ai maintenant 20 ans et il a un an de plus que moi. Jusqu'à ces 15 ans, on a partagé tous nos souvenirs. Et puis un jour il a disparu. Donc j'ai entreprit de le retrouver. La dernière fois qu'il a été aperçut, il gravissait les escaliers pour aller dans le monde à la surface. Mais pour les habitants des bas fonds, il faut payer pour vivre à la surface. Donc jusqu'à mes 20 ans, j'ai travaillé pour gagner de l'argent et sortir. Et en fait...

Je me mors la lèvre, je n'ai pas envie de parler de ça. Je ne veux pas qu'elles sache toutes que j'aime leur Caporal et que lui est fiancé.

- Tu l'aimes n'est-ce pas ?

Je relève la tête choquée. C'est Miss Patate. Son regard est devenu sérieux un moment. Je rougis. Mince...

- Ah...c'est trop chou. Attend une minute. Il est pas fiancé à Petrabrutie ?

- Petrabrutie ???

- Oui, on ne l'aime pas, elle est tout le temps collée à son chéri et elle se trémousse comme une abrutie. Je me demande pourquoi Livaï la demandé en mariage et surtout comment il fait pour ne pas la tuer.

Mikasa est finalement une fille sympa.

- Dis Mikasa...

- Quoi ?

- Pourquoi quand on s'est rencontré tu ne m'aimais pas ?

- Parce que je...

Des petites rougeurs apparaissent sur ses joues. c'est bon, j'ai compris. Un sourire malicieux se forme sur mon visage.

- Ce ne serais pas à cause d'un certain brun...

- Non c'est juste que...

- Il me parlait trop n'est ce pas ? Ton brun...il s'appelle...

Elle me saute dessus plaquant une de ses mains sur ma bouche. Je rigole. Elle me fait des chatouilles pour m'empêcher de parler. Je me tortille dans tout les sens pour me défiler. Les autres filles me sautent dessus et tout le monde se ligue contre moi; Soudain, la porte tombe et une masse de garçon s'écrase au sol. J'ai les joues rougies avec de petites larmes, ma veste avait disparue sous les draps, les oreillers étaient tombés par terre. Les garçons se relèvent et leurs regards se posent sur moi. Gênée, je rougis encore plus.

- Bande de pervers, quand vous aurez fini de mater vous nous expliquerez ce que vous faîtes ici.

Sortant d'une transe, ils se redressent et partent en courant vers leur dortoir. Les filles, vengeresses, les poursuivent. Je pars aussi à la guerre contre les garçons. Avant qu'ils ne verrouille leur porte, nous l'enfonçons. J'arrive un peu en retard et distribue les armes...des oreillers.

- Défendons notre territoire contre les titans, hurle Eren visiblement partant pour combattre.

Jean attrape un oreiller et fonce vers moi avant de m'assener un coup que j'évite avec grâce. J'agrippe mon arme et lui donne un violent coup a la nuque qui le fait tomber. Cette action enclenche d'autres et bientôt, le dortoir des garçons se transforme en un véritable champ de bataille. Je m'assoie à califourchon sur mon adversaire et essaie de l'assumer à coup d'oreiller. Dans un ultime effort, il se relève et me fait basculer sur le dos. Il ramène mes poignets en haut de ma tête et me donne un faible coup d'oreiller en rigolant. Son arme est tellement douce et ses coups tellement faiblard que je rigole aussi. Les joues encore rougies, j'éclate d'un rire franc. Il se stoppe et m'observe. Jean se rapproche de mon visage et aussitôt que je sens son souffle sur mon visage, je me calme. Je lance un regard de détresse à Mikasa qui le capte. Elle s'approche dangereusement de mon adversaire et le fait rouler sur le dos. Je me relève avec son aide et la remercie. Je me replace sur son ventre et le mitraille de coup d'oreillers.

C'est à se moment précis que le Caporal met les pieds dans la chambre.

- Vous faîtes quoi les gamins. Rangez tous ce bordel tout de suite !

Quel rabat-joie. Il pose les yeux sur moi puis ensuite sur Jean. Je suis toujours sur lui, les bras en l'air avec mon arme prête à l'emploi. Sa chemise est un peu ouverte et un de mes boutons à sauté pendant la bataille. Mon "meilleur ami" fronce les sourcils et s'approche de moi. Il attrape violemment mon arme et la balance plus loin. Ensuite, il place ses mains sous mes aisselles et me soulève. Il attrape mon poignet et m'attire dehors. Livaï me plaque au mur sans délicatesse:

- A quoi tu joues ?

- Je m'amuse avec mes amis ça se voit pas.

- De toute façon, quand ils vont savoir ton secret, ils vont t'abandonner comme les autres.

- Et alors, ils ne sont pas obligé de savoir.

- Je vais leur dire.

- Si tu fais ça, je te parle plus et je retourne dans les bas-fonds. Et ça ne te fais rien, je...je...me suiciderais !

Il fronce les sourcils. Il est coincé.

- Mais bon, je continue, je doute que tu en ai quelque chose à faire. N'est-ce pas ? Tu as une fiancée, une bonne place. Bientôt tu auras une femme et des enfants. Alors que je sois là ou pas qu'est ce que ça change à ta vie.

- Ça change tout...

Il a dit ça dans un murmure, mais je l'ai entendu. C'est à mon tour de froncer les sourcils. Je me dégage de son emprise et retourne dans la chambre le laissant en plan.

- Je ne vois rien de toi, pourquoi tu ne me montre pas...

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