Tout un poème

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Aimé

Nous avons passé sous silence les révélations de Constance et mon attraction pour elle étant très forte, j'ai tendance à me dire que cela a aidé. Les quinze jours qui ont suivis j'ai dormi avec elle tous les soirs, soit chez elle soit chez moi mais je ne crois pas qu'il y ai une nuit que j'ai passé en solitaire.

Bon sang, j'ai envie de lui sauter dessus tout le temps ! C'est horrible ! Je me fais penser à un ado pré-pubère. Je me concentre et m'apprête à recevoir une certaine madame Kent mon dernier rendez-vous de la matinée et de la journée par la même occasion. Je me tourne vers mon stagiaire de 3ème et lui dis de s'assoir dans un coin.

J'ouvre la porte et appelle la patiente. Quelle n'est pas ma surprise de voir débarquer Constance en imperméable beige. Je vois dépasser ses longues jambes interminables de sous l'imper et admire le galbe que lui fait sa paire de Lou boutin ... Avant que j'ai pu la prévenir de quoique ce soit, elle ferme la porte et ma mâchoire qui s'était fait la malle de son autre main.

— Docteur, je me sens fébrile, j'aimerais que vous écoutiez mon coeur.

Elle prend ma main et la pose sous son imper, je hocquète en remarquant qu'elle ne porte rien.

— Constance ...

— Quoi ... mon cœur ?

Elle ne m'a jamais donné de petit nom, j'en reste chancelant avant de comprendre que cela fait parti du jeu. Je reprends à l'instant où elle ouvre les pans de l'impér et je le referme en quatrième vitesse.

— Ma chérie ! ...

Je lui donne un petit nom également pour que Vincent comprenne que ce n'est pas n'importe qui, pas une nympho de passage !

— ... J'ai un stagiaire de 3ème, Vincent Malory.

A l'instant où son regard croise celui de l'adolescent, elle se liquéfie et rougie comme jamais. Elle couasse un bonjour et je me mets à rire.

— Vincent, si tu rentrais ?

— Je peux pas rester Monsieur ?

— Non Vincent, tu te souviens que je t'ai dis que si ta présence gênait des patients il faudrait t'en aller ?

— Oui mais votre chérie n'a rien dit !

Constance intervient.

— Si, si ça me gêne !

Et pendant que Vincent s'en va à reculons du cabinet, Constance s'assoit sur mon bureau.

— Joyeux anniversaire... murmure t'elle dépitée.

— Mais qu'est-ce qui t'as pris ?

J'en pleure de rire, puis je réalise qu'elle est vraiment attristée. Je m'approche d'elle et me place entre ses jambes pour la serrer fort contre moi. L'effet est immédiat.

— Tu portes une culotte rassure-moi, Tu ne t'es pas promenée à poil dans tout Saint-Jean ?

Elle secoue la tête avec un demi sourire.

— Tu sais "tout" Saint-Jean, c'est surfait, juste entre le bar et ici.

Interloqué je remonte la main et découvre entre soulagement et
déception qu'elle a une jupe.

Tout ça pour ça (terminée)Where stories live. Discover now