P16| « Journal intime.»

5.4K 538 41
                                    



Nicky,10h Lyon.

Des jours meilleurs j'en ai sûrement eu tu sais. Mais aujourd'hui je ne me sens pas bien. J'ai comme l'impression que pour moi c'est vraiment la fin. Je suis arrivée à un stade où je n'arrive plus à donner.

J'arrive pas et pourtant on ne cesse de me répéter que je dois « me battre » j'en peux vraiment plus. Je n'arrive plus. Je lâche prise petit à petit et je sens que je m'en vais également.

La difficulté n'est pas de subir seulement le cancer mais c'est surtout le fait de ne pouvoir rien faire et attendre que les médicaments agissent et te rendre meilleur que le jour d'avant.

La maladie a pour vertu de réveiller l'existence. Souffrir, c'est ressentir. La vie, qui se déroule comme une évidence quand tout va bien, fait l'objet de questionnement intenses quand le corps se dérobe. La sensibilité explose,et tu deviens petit à petit faible sans le vouloir.

Je me sens baigné dans ma solitude,j'ai toujours était quelqu'un de solitaire et ça ne m'a jamais dérangé mais aujourd'hui plus que jamais je me sens tellement seul et honnêtement c'est affreux de ressentir cette sensation,je sens que seul je n'y arriverai pas. J'ai besoin d'avoir des personnes au près de moi,mais malheureusement je n'ai personne et c'est tellement frustrant.

Quand on a toutes les solitudes à la fois, de l'esprit,de la conscience,du cœur,des sens,quand on n'a pas un confident en qui verser toute son âme,pas un être avec qui l'on ose pleurer,ou qui puisse vous donner de la force et du courage ; quand,par délicatesse,ou générosité,ou sagesse, il faut toujours se contenir,se taire,se réserver,cette malédiction atteint bien plus sûrement ses effets. « Il n'est pas bon que l'être humain soit seul », cette sentence n'a rien perdu de sa redoutable vérité.

J'ai parfois des idées noir et je m'efforce d'éloigner tout ses idées de mon cerveau mais l'envie de m'affliger du mal est beaucoup trop forte. J'ai faillis céder et faire partie de ces personnes qui ce taille les veines pour rendre la douleur moins forte et ce soulager,j'ai faillis et rien qu'à l'idée d'y penser je me sens tellement faible.

La solitude est certes quelque chose de mauvais pour un malade mais elle est bonne pour oublier le train de ce monde,où c'est le plus souvent la queue qui conduit la tête,la force qui l'emporte sur l'esprit,la volonté qui précède l'intelligence,où c'est rarement le plus autorisé,le plus expert qui dirige qui prononce,qui organise,qui exécute.

J'aimerai te faire parvenir des écrit plus joyeux et beaucoup plus amusante mais je n'ai pas la fois de le faire,je m'en excuse. Et puis tu es quand même un peu habituer,tu comportes et garde mes écrits les plus noirs.

Ça me fait du bien,pas grand chose mais ça me soulage quand je peux de t'écrire. Je ne me sens pas trop seule...enfin uniquement quand je me confie à toi tu sais.

Je n'ai jamais été autant déçu d'une personne que je le suis actuellement vis à vis de mon père. Je suis anéanti juste à l'idée de penser et réaliser qu'il ne pense même pas à moi. Il a une fille malade à la maison,seule mais il ne ce préoccupe même pas de moi. J'ai toujours pardonner ses erreurs et je me suis toujours dit que si il n'était pas souvent la c'était parce qu'il y'avait le boulot et d'autant plus que ma maladie n'avait pas pris une aussi grande ampleur que maintenant,ce n'était pas grave pour moi honnêtement.

Maintenant que je suis en phase terminale,je me rends compte que même lui qui partage le même sang que moi n'en a absolument rien à faire de ma personne. J'étais cloué dans mon lit à longueur de journée,je pouvais faire des mouvements,me lever et me déplacer mais j'étais tellement faible que l'infirmier s'occupant de moi m'avait interdit de le faire.

La tristesse que je lisais à chaque fois dans ses yeux me faisait me sentir inutile,même si quand il passait il essayait de me rassurée je n'y croyais a aucun cas tout ce qu'il pouvait me raconter. Lui même,n'y croyait pas.

J'aurais aimer que les choses ce passe autrement vois tu? Que je ne sois pas malade et que je puisse profiter pleinement de ma vie.

Tu sais quoi? J'ai finalement fini par croire que ce que Abbés m'avait dit était finalement vrai. Il ne voulait pas être amis avec une personne malade. Peut-être que lui comme mon père ne supportait pas le faite d'avoir un fardeau à leurs côtés.

J'avais essayer de le contacter plusieurs fois,il n'avait pas changer de numéro même un an après. Il n'a pas daigné à répondre et honnêtement c'est sa qui m'a fait mal au coeur,je me suis sentis abandonné par les deux personnes que je porte dans mon coeur.

Il y'a bien une personne que je porte vraiment dans mon coeur et que j'aime d'un amour fraternelle c'est Hamza. J'ai jamais cru que je pourrais être ami avec un garçon et que notre relation serait autant fusionnel. C'est vraiment un élément essentiel dans ma vie et il m'aide beaucoup à tenir le coup malgré le faite que sa ne soit pas assez pour moi. Je ne parle pas de son amitié,bien au contraire elle est au delà de mes espérances mais c'est moi le problème.

Je pensais qu'avec l'influence d'Abbés il allait comme lui arrêter de m'adresser la parole mais absolument pas. Je les souvent au téléphone et il était passer me voir pendant trois jours il y'a un mois de sa pendant les vacances scolaire,c'est vraiment un ami en or et j'ai de la chance de l'avoir.

J'ai aussi énormément était surpris du comportement de Bouchra,sa copine. Elle prend régulièrement de mes nouvelles et était elle aussi passait me voir ayant de la famille à Lyon,sa m'a fait chaud au coeur et j'ai vraiment apprécier son geste. On s'entendait déjà bien à la base elle au contraire de Chaînez j'avais sentis qu'elle m'appréciait assez bien et qu'elle n'avait pas de mauvaise intention à mon égard.

Ma main ce faiblit,je commence à avoir mal.

Je vais donc te laisser ma beauté et on ce retrouve à très bientôt. Promis je te ressors d'aussitôt du dessous du lit.

Amour de jeunesse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant