The Last Cure (Newtmas)

Chapitre 14/ Compassion

Avant de partir pour cette nouvelle expédition, Gally, qui était en train de mener la marche, s'adressa à Newt et à Thomas. 

- Je vous conseille d'emporter tout ce qui vous paraît utile. Tout de suite. 

Thomas hocha la tête, fort reconnaissant, et commença à chercher. Newt fit ne même. Par bonheur le plus vieux tomba sur plusieurs choses. Une paire de ciseau, des torchons et même des balles de munition. De son côté, le jeune blond mit la main sur un paquet de gâteau qui devait certainement être périmé. 

Thomas rangea un dernier objet dans son sac puis se déplaça pour aller voir où en était l'adolescent.  Celui-ci se trouvait devant une table basse avec en présentation dessus un jeu d'échec. Il devait être là depuis des années étant donné la couche de poussière qui se présentait sur les différents pions. 

- Tu sais y jouer ? Demanda subitement Newt en voyant que le brun l'avait rejoint. 

Thomas se mit à repenser alors à une chose. Un souvenir lointain. Il était dans le salon de sa maison et en compagnie d'Allan. Il se rappelait de la chaleur que procurait le feu de la cheminée, de la joie qui était gravée et aussi au jeu auquel ils jouaient tout les deux. Parfois, quand il n'y avait rien à la télévision ou qu'il savait pas quoi faire, il arrivait qu'Allan sort d'un des placards le vieux échiquier de ses grands-parents. Ils y jouaient assez souvent. 

Cela menait à la réflexion, à la stratégie. Mais surtout, Allan se faisait un bonheur à terrasser son petit ami, mauvais perdant. Thomas sentit son cœur se comprimer. Allan n'était plus là. Il revoyait son visage, son sourire de triomphe quand il gagnait au jeu... Et ça le bouffait. Le manque de son petit ami décédé était toujours présente dans son esprit, dans son cœur. Un douleur qu'il ne pouvait pas nier et oublier. 

- Je n'ai jamais gagné. Répondit Thomas d'une voix grave. Mais ouais, je sais y jouer. 

Newt détacha ses yeux sombres de la table basse et se mit à dévisager le brun. Il avait le regard dans le vide, les mains crispés. Le jeune blond comprit alors qu'il avait probablement déclenché en lui un souvenir, qui pour le coup était douloureux. Newt reporta son regard sur l'échiquier.  

- J'ai toujours voulu apprendre... 

Soudain, la voix rauque de Gally se fit entendre.

- Hey ! S'exclama t-il. Pas touche à l'échiquier. 

Thomas et Newt se tournèrent pour faire face à Gally. Il s'accoudait sur un mur en béton, près de la sortie du bâtiment. Le jeune blond lança un léger soupir, désespéré par l'ancien meilleur ami de Thomas et se décala de la table basse pour aller le rejoindre en traînant des pieds. Le brun lança un dernier regard vers le jeu d'échec, songeur, puis alla rejoindre les autres, conscient qu'il ne fallait pas tarder à rester dans cet endroit. 

Après tout, ils avaient une voiture à trouver et à réparer. Jacks, qui avait arpenté le bâtiment à la recherche d'objets utiles, revint vers son maître. L'animal avait déniché une boîte de thon. En voyant son chien lui apporter la boîte, Thomas lui lança un sourire satisfait et lui adressa une caresse chaleureuse. Suite à cela, il mit la nourriture dans son sac et se planta devant Gally, impatient de devoir agir. 

- Tu as ce qu'il te faut ? Lui demanda Gally.

- Oui, c'est bon. 

 Les trois survivants, ainsi que Jacks, passèrent par la porte en métal et montèrent des marches en bois toutes cabossées. Une fois en haut, ils se retrouvèrent à l'étage du dessus. Thomas était calme. Il entendait le bruit de sa propre respiration, leurs chaussures qui marchaient sur le parquet. Mais tout à coup, il entendit Gally marmonner dans sa barbe, se parlant à lui même.