Chapitre 22/ Morsure

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Après avoir récupéré son souffle et ses esprits, Maëlle finit par marcher aux côtés de Thomas, ayant peur de le perdre de vue tellement il marchait dans une allure pressée. C'était bien le cas, il était pressé. Cet endroit ne le mettait pas en confiance. La présence de son fidèle chien lui manquait, ils étaient séparés de lui ainsi que de Bérénice et Newt. Le jeune adulte redoutait également. Il espérait qu'ils étaient tous vivants. Sur ses craintes, il marcha plus vite dans les chemins sinistres et poisseux des égouts. Cependant il ralentissait le pas de temps en temps, prenant en compte qu'il devait impérativement faire attention à Maëlle.

La petite fille ne bronchait pas, voulant absolument revoir sa grande sœur adoptive. Ils parcoururent les tunnels durant un moment, leurs sens en éveils pour essayer d'écouter et de voir quelque chose. Enfin, ils entendirent des bruits familiers dans des échos lointains. Des coups de feu résonnaient, des aboiements de chien s'éveillaient. Thomas sentit son cœur battre plus vite. Il se mit alors à courir vers les sons avec Maëlle. Puis ils entendirent cette voix, cette voix si particulière qui fit doubler les battements de cœur du brun. C'était Newt. Il en était sûr. Comme à sa grande habitude, l'adolescent blond insultait, jurait sous le feu de l'action. Puis un autre son, qui cette fois donnait des frissons à Thomas, s'entendirent.

Le claquement effroi des claqueurs. Il fallait les retrouver, et vite. Ils avaient forcément besoin d'aides. Puis soudain, des bruits de pas vinrent vers eux suivit de gémissements et de grognements. Thomas et Maëlle s'arrêtèrent net. Avec soulagement, ils virent que c'était Jacks. Il courrait vite, comme un fou, voulant échapper aux infectés monstrueux. Le brun siffla avec l'aide de ses doigts. L'animal tendit l'oreille puis se précipita sur son maître, heureux. Une fois proche de lui, Thomas lui offrit une caresse légère.

Mais il s'arrêta bien vite, voyant à présent devant lui Bérénice qui se retournait par moment pour pouvoir tirer derrière elle. Puis il vit Newt. Le blond courait lui aussi, le souffle court. Les claqueurs couraient après lui comme des hystériques. Bérénice prit le bras de Maëlle et lui cria de courir. Thomas encouragea Newt à se dépêcher puis ils se mirent tous à courir dans ces chemins glauques. Les infectés étaient beaucoup trop nombreux pour les combattre. Le brun ne serait tous les compter tellement il y en avait. Alors il ne réfléchissait plus et pensa qu'à une seule chose. Courir. Mais il n'en pouvait plus.

Ses muscles commençaient à se fatiguer, son souffle s'épuisait. Et il n'était pas le seul. C'est alors qu'après des minutes de courses, ils arrivèrent devant une porte en acier. Aussitôt, ne voulant plus rester enfermée dans ces égouts répugnants, Bérénice poussa la porte en donnant des violents coups de pieds. La porte résistait. Elle actionna alors la poignet pour l'ouvrir, mais la porte se faisait tenace. En attendant qu'elle réussisse à l'ouvrir, Thomas s'était mit devant le groupe avec son fusil à pompe dans les mains. Newt lui lança un regard furtif, voyant que le plus vieux était en train de les couvrir.

- Bon tu l'ouvres cette porte !? S'exclama le brun, nerveux.

La jeune femme poussa la porte de nouveau de toutes ses forces. Elle grinça légèrement et s'ouvrit de quelques centimètres. Mais ce n'était pas assez.

- Je fais ce que je peux !

Newt voyait que tout le monde était à crans. Il regarda Maëlle, qui celle-ci avait la peur dessinée sur son visage d'enfant, puis il réagit. Il se positionna à côté de Bérénice et se mit lui aussi à pousser, lâchant des râles d'efforts. Les premiers coureurs et claqueurs arrivèrent. Thomas actionna son doigt sur la détente de son arme lourde puis tira sur ces monstres. Il en tuait plusieurs. Mais tous seul face à eux, c'était suicidaire. Il ne pouvait pas toucher tout le monde.

The Last Cure (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant