[3/3]Oubliée... [BTS] Tome 03.

Jour 15 : Vol.

On pourrait croire que mon départ soit prématuré, mais ce n'est pas le cas, je le prévoyais depuis un moment. Pour l'instant, je récupérais mes valises pour la Grèce et je montais rapidement dans un van noir, car je m'attendais à ce que des paparazzis ne ratent pas une seule info sur moi.

Nate m'emmena à l'aéroport avec mes valises. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui clochait en lui vu son expression. Est-ce le fait que je m'envolais vers un pays où il sait que je ne reviendrais pas ?

– Quelque chose ne va pas Nate ? Tu tires une drôle de tête.

– Nan, ce n'est rien, ne t'inquiète pas pour ça. Prends juste bien soin de toi quand tu partiras, je ne serais plus là pour veiller sur tes faits et gestes.

J'esquissais avec un rictus sur mon visage ce qui étonnait mon ancien agent.

– Ne t'inquiète pas, je sais être prudente, mon frère m'a juste trop gâtée en arrivant ici. Je sais me débrouiller seule, c'est plutôt toi qui devrais t'inquiéter pour tes jours prochains. Tu vas être sans travail avec mon départ du monde de la musique.

– Ça va encore faire du grabuge tout ça.

– Ça va être surtout marrant de voir tout ça dans un autre pays.

– Tu parles ! Tout le monde va essayer de nous contacter pour savoir ce qui se passe ! On ne va pas dormir pendant un moment moi je dis ! Surtout que j'ai fermé tes comptes de tes réseaux sociaux ainsi que ton numéro. Tu resteras quand même en contact avec moi ?

– Bien sûr, Nate, il n'y a pas de soucis. Mais tu verras que je vais mener une vie plutôt normale, simple et complètement différente de ce que tu as l'habitude de voir. Je m'ouvrirais de nouveau compte sur les réseaux sociaux, mais bien sûr ne le saura.

– T'as intérêt !

– Haha ! C'est une menace ?

– Non, un souhait.

– Nous n'avons pas la même conception de souhait alors ! Riais-je.

– Tu vas beaucoup me manquer Sukhee. Que dis-je, maintenant, je devrais t'appeler Athene, n'est-ce pas ?

– Haha, tu peux rester avec Sukhee, et puis, ce n'est pas Athene, mais Anastasia je te rappelle ! Ce prénom me correspond plutôt bien.

– Ah oui ? Qu'est-ce qu'il veut dire ?

La voiture s'arrêta, ce qui mettait un terme à notre conversation, je regardais à travers la vitre teintée qu'il y avait des paparazzis qui avaient tout un regard perfide à la recherche de scandale. Je mettais alors mes lunettes de soleil pour me cacher de tout ce monde.

– Dernière tâche, monsieur l'agent. Disais-je avec un sourire et en me préparant à sortir.

– Ouais, dernière tâche.

Il posa sa main sur mon épaule droite, il ouvrit la porte et il dégagea la voie pour que je puisse arriver à ma porte d'embarcation pour la Grèce. Je pris mon ami dans mes bras avant de récupérer mes bagages en main.

– Bonne chance pour toi.

– Je te retourne le conseil, Nate. Il faut que j'y aille maintenant.

Je laissais mon agent en plan pour partir rapidement, je mettais mon casque pour écouter Thanks de Seventeen en chinois chanté par Jun, il a vraiment une belle voix ce petit. Je finissais par rêvasser en regardant les cumulus par la fenêtre.

C'était la première fois que je n'avais personne à côté de moi et pour une fois, je ressentais la tranquillité. J'allais être tranquille pour toujours enfin, il fallait que je change d'apparence pour être sûre.

Peut-être qu'en arrivant en Grèce, je vais faire un tour au coiffeur et me teindre les cheveux, en quelque chose de plus sobre.

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Le procès battait son plein, j'espérais vraiment que le témoignage de Sukhee allait vraiment permettre de changer beaucoup la donne du verdict de ce procès. Moonsik, ce fumier, agissait comme un être qui n'avait rien fait. Je rassurais alors ma cliente.

– Ne vous inquiétez pas, on va avoir cette pourriture.

– Qui était le témoin de ce matin ?

– Est-ce que vous la connaissez ?

– Non, mais elle est tellement forte que ça pousse l'admiration.

– Ma sœur a eu beaucoup de mal pour être celle qu'elle est maintenant. Disais-je de manière détachée. Maintenant, elle se concentre sur son travail de chanteuse.

– Elle a réussi à être chanteuse malgré ce que ce gars lui a fait ?! C'est... impressionnant...

Ma sœur est vraiment quelqu'un d'impressionnant et pourtant, je ne comprenais pas pourquoi elle m'en voulait toujours autant pour avoir été au courant de mon mariage avec la femme que j'aime. Peut-être que je m'y suis pris trop vite ?

La séance d'aujourd'hui se termina, je raccompagnais mon client avant de croiser ce fumier dans les couloirs. Ce dernier nous a vus et il commença à se rapprocher de nous, je plaçais mon bras devant cet homme pour l'empêcher de s'approcher de la victime.

Il me lança un regard noir tandis que je me retenais de lui foutre mon poing dans son horrible visage. Il regarda alors ma cliente avec un sourire perfide, ce qui faisait blêmir ma cliente.

– Alors, comme ça, tu oses te retourner contre moi, Minhee ?! Haussait-il la voix.

– Vous êtes défendu de hausser la voix dans un tribunal, sinon on pourrait vous arrêter pour trouble public. Je ne pense pas que ça soit dans vos intérêts, Monsieur.

Il se tourna vers moi tout en gardant son regard perfide. Je sens que ça va être dur de se retenir de lui en mettre une.

– Donc, c'est vous le frère de Kwon Sukhee ? Merci.

– Merci pour quoi ?

– Pour l'avoir amenée ici, vous n'imaginez pas à quel point elle m'avait manqué. J'ai hâte de la retrouver, la fouetter une nouvelle fois, ou même de la violer. Peut-être que cette fois-ci, je la ferai chez vous, sous vos yeux !

– Vous n'êtes qu'un psychopathe, je plains vos parents qui ont dû vous rendre pourri gâté. Ils auraient dû vous euthanasier pour la crapule que vous êtes.

– Espèce d'enfoiré... De toute manière, ta sœur est mienne. Elle sera ma femme, vous n'imaginez pas à quel point je la désire ! Elle seule peut satisfaire mes besoins, j'ai passé tout mon temps à trouver la femme parfaite, et dire qu'elle était là, sous mes yeux ! J'ai essayé de trouver une remplaçante, mais aucune ne rentre dans mes critères à part elle !

– Malheureusement pour toi, je m'assurerais que personne comme toi ne l'approche. Un homme qui pourrit la vie des gens, ça mérite plutôt la taule même si on voudrait t'exécuter à mort.

– J'ai hâte de voir comment tu vas faire, sinon je m'occuperais personnellement de ta sœur... Disait-il en se léchant ses lèvres.

Je me retenais de le cogner de toutes mes forces, mais nous étions encore dans l'enceinte du tribunal. Je raccompagnais ma cliente à son hôtel qui est à ma charge. Je retournais enfin chez moi à une heure pour une fois, assez tôt.

– Madame Lee, je suis rentré, Sukhee travaille encore ?

– Oh, bonsoir, Monsieur Kwon. Elle a laissé quelque chose pour vous dans sa chambre.