5.There is no remedy for love but to love more

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Je n'avais jamais voulu d'enfant. Car moi même je savais que je ne pourrais jamais lui donner ce qu'il ou elle méritait. C'était sûrement dû à ma propre expérience parentale, ça m'avait laissé des séquelles j'en étais conscient. Être quelqu'un qui vivait entre deux maisons, avec des gens de la rue et qui avait pour travail cambrioleur, braqueur ou dealer n'était pas la meilleure chose. Ce n'était pas un endroit propice pour grandir et puis vivre sans parents n'aidait pas. Comment ça marchait un enfant ? Était ce une sorte d'alarme qui pleurait quand il fallait le nourir ou même le changer ?

Je n'avais jamais été à l'aise avec, un mec comme moi dans une maternelle on le prennait plus pour un pédophile qu'autre chose. Tous les micros-humains sous développés que j'avais connu pleuraient en me voyant. Mes petits écarteurs ainsi que mes nombreux piercings aux oreilles sans compter tous les tatouages sur mon corps ne devaient pas leur faire très plaisir. On était loin de quelqu'un de classique c'était plutôt l'inverse. Je ne suis pas le genre de personne qui inspire de la confiance encore maintenant, loin de là. C'était pour ça que j'aimais mon style et que je l'avais construit. La modification de mon corps m'avait créé une sorte de carapace et pour l'instant une seule personne l'avait brisée.

— Attends, quoi ? Lâcha mon ami en buvant son café.

La nouvelle devait à lui aussi lui retourner le cerveau, ça me rassurait de me dire que je n'étais pas la seule personne que ça perturbait. Il déposa sa tasse blanche sur le contoir en bois avant de me devisager.

— Leïa était enceinte avant que j'entre en prison, et elle a gardé le secret car selon elle je sais pas prendre de responsabilités. J'ai une fille ! T'imagines un mioche qui court partout en hurlant c'est horrible ce genre de chose. En plus tu peux pas tout faire avec car c'est encore tout fragile et niais à cet âge. Sérieusement un gars ça aurait été mieux même si j'en aurais pas voulu tout de même mais une fille c'est une horreur. "Je veux du maquillage", "Oh une poupée". C'est nul et ça se prend pour une princesse capricieuse tu peux pas lui apprendre à se battre car ça va lui faire mal.

— Pourquoi tu veux la voir alors ? Si t'en voudrais pas tu aurais pas forcé la main hier. J'arrive pas à croire que Leïa n'ait rien dit !

Hier c'était différent... J'avais fait quelque chose qu'il ne fallait pas mais qui était bien tout de même. En réalité j'allais me servir de quelqu'un comme je savais parfaitement le faire.

— Bah comme ça Leïa me donne une chance, la petite je m'en tape c'est une bonne excuse que j'ai inventé. Moi père ? Jamais de la vie, et elle a raison sur ce point, mon rôle est seulement celui du géniteur. Elle aurait dû avorter c'est un calvaire maintenant, moi je veux juste être en couple pas avoir d'enfant ça sert à rien et puis niveau éducation je suis pas le mieux placé. Tu veux que je lui apprenne quoi ? À prendre de la drogue ou à voler des gens ?

Hier soir je lui avais menti en disant que je voulais voir ma fille, l'enfant je m'en fichais ce qui m'importait c'était Leïa. Mentir n'était pas une bonne chose mais dans ce cas là c'était le meilleure mensonge de ma vie, une pierre de coups même. Une fois en couple il fallait juste que je trouve comment me débarrasser de ce calvaire sur patte et qui devait hurler toutes les cinq minutes pour avoir je ne savais quoi.

J'avais très bien réussi à grandir sans parents il n'y avait qu'à voir ce que j'étais devenu, et ça serait pareil pour la chose qu'on avait engendré. Je trouverais bien une solution pour la faire disparaître, il y en avait toujours une, quitte à employer les grands moyens. Cette enfant devait disparaître de nos vies, ma vie plutôt.

— Ne sous estime pas le lien qu'à un père avec son enfant Jay. Je t'assure que si tu rencontres ta fille tu pourras plus la lâcher tu y seras tellement attacher que tu seras derrière elle constamment.

— Justement, je veux la lâcher et je compte pas m'attacher à ce genre de chose inutile. Winston pourrait se charger de me la supprimer, sinon tu pense que je pourrais lui faire peur avec mon physique ça devrait marcher ou...

— C'est là que tu te trompes, me coupa-il. Ta fille t'aimes déjà sans le savoir et peu importe à quoi tu ressembles, et tu es dans le même cas c'est un lien qui peu jamais se briser, même si on pense qu'il est trop tard.

Yann avait toujours été le plus raisonné de nous deux mais de là à dire que j'aimais déjà mon enfant c'était une erreur. Cette fillette ne m'inspirait rien sauf des problèmes un véritable barrage entre moi et Leïa il fallait l'exterminer avant que la brune me demande un autre de son genre. Jamais je ne voudrais avoir une vie amoureuse différente de celle d'il y a cinq ans.

Yann était tout aussi inculte que moi au niveau familial vu qu'il n'en avait pas, alors ses conseilles n'étaient pas de bonnes augures. Le tatoueur disait ce qui devait lui passer par la tête sans vraiment réfléchir.

— Ça doit être un nid à problème. J'en suis sûr. ralai-je en finissant ma tasse de café.

— Jay t'es sûrement quelqu'un de violent mais t'es protecteur et quand tu verras ta fille tu seras derrière elle toute la journée car t'auras toujours peur pour elle, comme avec Leïa. T'as toujours fais en sorte de la protéger et ça sera pareil, un amour paternel.

Je grognai légèrement étant persuadé qu'il racontait n'importe quoi. L'amour paternel et maternel ça n'existait pas, sauf pour les faibles et je ne pense pas être assez faible pour aimer un enfant dont je n'avais jamais voulu. On aime ce que l'on veut pas ce qu'on nous force d'aimer. Comme des parents adoptifs par exemple.

— Elle s'appelle comment ?

— Taylor. J'imagine qu'elle doit être plutôt belle avec mes gènes et ceux de Leïa, des grands yeux verts sûrement et...

Je m'arrêtai stoppé par le rire cristallin de mon meilleur ami, il me lança un sourire avant de secouer la tête.

— Tu vois, amour paternel. La preuve est en face de moi.

Ses deux mains étaient dirigées en ma direction, me désignant comme une bête de foire qui venait de réussir son tour. Je ne pu m'empêcher de lui lancer un regard lourd de reproche.

— N'importe quoi, je me demande juste à quoi elle ressemble, ce qu'elle fait et plein de choses mais ça ne veut pas dire que je l'aime. Mon coeur il appartient qu'à une seule personne.

— Ouai, bien sûr. Tu verras bien. siffla il avant de se lever de table.

Il sortit de la cuisine en rigolant légèrement et je roulai des yeux. Un enfant c'était un obstacle à franchir pour reconquérir Leïa. Dans ma tête il n'y avait que nous deux et personne d'autres. Une progéniture c'était des contraintes, une responsabilité et des dizaines d'autres choses tout aussi ignobles. Je n'étais pas le genre de personne qui convenait pour ça. Si elle m'avait dit qu'elle attendait un enfant j'aurais fait en sorte qu'elle avorte coûte que coûte quitte à la droguer ou j'en sais rien. Il y avait déjà trop d'humains sur Terre alors pourquoi garder un enfant quand on ne pouvait pas et qu'on ne savait pas s'en occuper ?

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Un vote ?

Hello !

Me revoilà avec une nouveau chapitre. Je n'ai actuellement plus de correctrice donc j'ai tenté de corriger seule. Il est presque minuit donc certaines fautes doivent se balader. La nouvelle correctrice qui arrive bientôt devrait se charger de tout remettre en ordre si c'est le cas.

C'est un chapitre plutôt simple mais il est nécessaire pour la suite. On en apprend plus sur Jay et surtout ses futurs envies... Meurtrières on va dire car sa fille il veut s'en débarrasser... Vous en pensez quoi vous ?

J'attends votre avis bye ♡

JAYLWhere stories live. Discover now