24. Rich in all the ways

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C'est un magnifique quiproco qui s'est opéré six mois plus tard, je suis devenu barman. Le métier est assez morose mais je gagne de l'argent et c'est sûrement la meilleure chose. Quand Leïa a appris la nouvelle elle a bien vérifié que je ne lui mentais pas tellement c'était fou. Moi qui prétendait l'être il y a quelques années je le suis désormais et je sais parfaitement faire les cocktails. Malgré que je travaille de nuit ça ne dérangeait personne vu que je m'occupe d'emmener et ramener Taylor à l'école tandis que sa mère faisait de jolies robes. Ma fille adore les cours contrairement à moi c'est l'une des meilleures de sa classe, la plus sage aussi. Oui, il y a de quoi me faire vomir, mais tant mieux.

Je me suis remis de ma blessure même si j'ai parfois quelques douleurs sur certains mouvements comme celui de se baisser. La pire chose qui est arrivée durant ces six mois est sûrement le suicide de Yann, je le savais et je l'avais prévu. Il s'est suicidé avec un couteau qu'un passeur lui avait fourni. La prison à vie ce n'était pas pour lui, il n'était pas fait pour ça et désormais Yann était un souvenirs. J'étais venu à son enterrement par respect, car malgré ce qu'il a fait ce n'était pas ce qu'il méritait, Yann était juste perdu avec tout ce qu'il avait vécu. J'avais été la seule personne présente ce qui rendait la chose encore plus tragique, il n'avait pas d'amis. Sa fin était aussi tragique que ses parents, il était devenu orphelin car ses parents étaient des voleurs, il vivait bien jusqu'à que ses deux géniteurs se soient fait abattre d'une balle lors d'un braquage ils étaient mort l'un avec l'autre. Il m'avait dit que jamais il ne deviendrait comme eux et pourtant il a fini de la même façon aussi tragique que cela puisse être,  c'était sûrement le destin que sa famille disparaisse. C'est pour ça qu'il a toujours détesté ma profession.

— Jay ! Y a un appel.

Je lâche mon verre en soupirant avant de tourner la tête vers Travis, c'est mon collègue et on s'entend très bien. Il est différent des autres. Il est six heures du matin et le fait que quelqu'un m'appelle me surprend, ça ne peut qu'être Leïa. Je saisis nonchalamment le téléphone et fronce les sourcils ne connaissant pas cette voix.

— Bonjour monsieur Colles, nous avons quelque chose d'assez important à vous faire parvenir et...

— Si c'est pour un abonnement téléphonique j'en ai pas besoin merci. Je suis pas un pigeon.

— C'est important, il faudrait rejoindre Colles Industries pour parler des conditions du transfert d'argent au plus vite.

— De quoi vous me parler ? C'est quoi cette histoire d'industrie. Si vous vous fouttez de ma gueule vous vous trompez de personne.

Ça vient de me mettre sur les nerfs cet homme ce moque de moi. C'est quoi ce délire de Colles industrie et d'argent ? Je ne plongerai plus dans ce genre de problèmes.

— C'est au sujet de votre père voyons. Il est mort d'un accident de voiture il y a six jours et personne n'était dans son testament, des recherches ont été  organisées pour trouver un hériter de sa fortune.

Ça me met sur les fesses, je suis sans mots. Mon père ? Je pensais que c'était un raté mais c'était un riche ? Le genre de personne qui a la vie tranquille ? C'est pas possible... Ma mère n'a pas pu se taper un millionnaire. Toute sa vie il était tranquille et moi je vivais de la pire des façons. Étant donné mon passé de prisonnier j'imagine que ça n'avait pas été très compliqué de me retrouver. Mon sérieux revient bien rapidement, l'envie de rire ou d'insulter la personne au bout du fil s'est totalement échappée.

— Je... Je n'en ai pas eu écho. À combien s'élève la fortune ?

— Eh bien à quatre millions il y aussi tout ce qui est matériel mais il est préfèrable d'en parler en tête à tête.

Quatre millions ? Je suis millionaire sans même le savoir, jamais je n'aurai su qu'une telle entreprise existait. Des Colles il y en a énormément... Je suis carrément sans voix je redemande à l'homme si il est sûr de ce qu'il vient de me dire avant de raccrocher et de fixer mon collègue ébahi. On ne va pas s'emporter maintenant, je suis sûr que c'est une erreur.

— Alors c'était quoi ?

— Pas grand chose. Je dois y aller. soufflé-je en passant mes mains dans mes cheveux

Il ne vaut mieux pas en parler avant d'en être sûr. Mon coeur bat à mille à l'heure tellement c'est incroyable. Le destin a sûrement changé et ma vie ne va pas finir si mal que ça. Leïa et Taylor auront la vie qu'elles méritent. Je sors du bar et enfourche ma moto avant de partir à toute vitesse vers l'adresse que l'homme m'a donné.

Mon regard est subjugué par l'usine face à moi, en plein milieu de Miami il y a cet immense building avec mon nom de famille écrit en grand. Je ne savais pas que ma mère m'avait donné le nom de famille de mon père... Ils s'étaient sûrement mariés, je n'en sais rien à vrai dire, mon enfance  est tellement flou. Je fais un peu tâche dans le décor avec mon t-shirt noir tout comme le reste de ma tenue. Malgré tout mes jambes partent seules vers l'entrée où le portier me regarde avec des gros yeux. La larme tatouée sous mon oeil doit leur faire peur comme à beaucoup  ça veut tout de même dire que j'ai tenté de tuer quelqu'un mais c'est assez drôle de voir leur visage.

— Bonjour. laché-je en entrant

Le regard du secrétaire est totalement terrifié et il balbutie quelques mots me demandant ce que je souhaite.

— Un homme m'a appellé, je suis Jayden Colles.
— Oh, en voilà une surprise.

Il tremble avant de saisir le téléphone pour appeler je ne sais qui, encore surpris, tandis que mes doigts claquent contre le marbre noir du contoir. C'est extrêmement spacieux et luxueux. Comment j'ai pu passer à côté de tout ça ? Normal que j'ai toujours aimé voler les gens riches car au fond de moi je l'étais. Même à six heure du matin il y a pas mal de monde. Après un bon moment je me retrouve dans un bureau et quelqu'un me sert un café. L'homme qui m'a appellé est le sous-patron de l'entreprise et si j'ai bien compris l'autre à ma gauche est celui qui a entre ses mains le contrat.

— Bien, venons en à ce pourquoi vous êtes là. En tant que fils de Monsieur Colles vous écopez de sa fortune, ainsi que son manoir. Sans oublié que cette entreprise vous appartient, sa valeur est estimé à quelques millions. Votre père était spécialisé dans les pièces électroniques d'où il détenait sa fortune.

Je reste à l'écoute sans vraiment réagir tant c'est énorme, déjà que les millions me faisait vomir des paillettes tant c'était exceptionnel le reste a fait exploser mon cerveau. Un manoir ? Sérieusement...

— Sachez que la famille Harrington est prêt à vous racheter cette société pour trois millions. Si vous la vendez vous faites donc un bon compromis. Cette famille est l'unes des plus influentes au monde sans parler qu'ils  détienent la plus grande fortune mondiale qui s'élève à environ 115 milliards mais il fait des investissements qui...

— Je m'en tape de ce mec, je veux juste rendre ma famille heureuse et leurs donner ce qu'elles méritent. Je suis pas très bon en chiffre ni très intelligent mais quelques millions me vont très bien. Si ce gars veut la société il peut la prendre elle n'a aucune valeur à mes yeux, je m'en fiche d'avoir plus d'argent. Je n'ai pas vraiment connu mes parents vous savez alors...

Les deux hommes me font un sourire compatissant avant de me tendre le  contrat que je lis avec toute l'attention possible. Je n'aime pas lire mais bizarrement j'ai pris le temps de lire cette chose qui fait déjà quelques pages. Je vais être riche et ça, ça me fait très bizarre car ma vie va changer totalement.

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Un vote ?

J'ai eu le temps de vous poster un chapitre tout compte fait ! J'espère qu'il vous a plu. Je crois qu'il reste un dernier chapitre et l'épilogue si je ne me trompe pas :)

Je vous dis à bientôt ♡

JAYLWhere stories live. Discover now