8. A lie leads to another

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Je me rappellais parfaitement du braquage d'il y a cinq ans, je l'avais fait avec Winston et Jack un vieil ami. Ça faisait des mois que nous convoitions cette maison située sur Coconut Groove. La femme qui y habitait avait la soixantaine et tous les Samedi elle partait au casino pour dépenser son argent. C'était Winston qui l'avait observé, la pauvre vieille dame avait perdu son mari et l'alcool lui montait à la tête alors pour oublier elle depensait son argent dans les jeux. En même temps qu'allait elle faire d'une fortune si conséquente ? Ce samedi elle était donc absente et c'est là que nous allions nous introduire. Jack était un professionnel pour désamorcer tout ce qui était électrique ou même qui pouvait nous faire repérer. Aujourd'hui c'était aussi le jour où aucun voisin n'était présent ils étaient tous partis en voyage. Les riches ne savaient faire que ça, c'est pour ça que nous les voleurs, on remettait les pendules à l'heure.

— Bien, comme toujours Jay s'occupe des bijoux et des trucs de luxe. Jack tu prends tout ce qui est électrique et moi je m'occupe de faire le gaie, si l'un de vous parle dans le...

— Dans le talki-walki on se casse on sait, mec ça fait des années que je braque tu vas pas m'apprendre mon putain de métier.

J'étais lassé de ses règles stupides, voler je savais faire. N'était-ce pas lui mon mentor après tout ? Une des armes qu'il me proposait glissa entre mes mains gantées et mon regard vascilla sur mon sac à dos que je pris. Ce truc avait vécu, je l'avais depuis mon quinzième anniversaire et il avait transporté plein de chose, le plus drôle était sûrement une main. Mon fournisseur n'avait pas voulu me donner ma poudre blanche alors j'avais utilisé les grands moyens, j'avais revendu son membre. Il y a quelques années j'étais prêt à tout pour ma dose de cocaïne journalière.

— On y va, ma copine va s'inquiéter sinon, je lui ai promis de m'occuper...

— Ouai on y va, et puis je te l'ai déjà dit : largue cette fille Jay. Un jour tu regretteras. Les hors-la-loi aiment les hors-la-loi. Point.

Je lui lançai un regard lourd de reproche avant de m'allumer une cigarette. Je détestais Winston quand il se mêlait de mes problèmes.

— N'importe quoi, je ne regretterai jamais. Je vais la demander en mariage dans quelques jours. Elle ne sera jamais au courant, c'est la femme de ma vie.

— Les mariages comme ça finissent mal, j'ai dû me débarrasser de mon ange. Je ne veux pas que ça t'arrive, perdre la femme qu'on aime n'est pas une joie et puis ce n'est pas comme si elle était amoureuse du faux toi.

J'avais ricané avant de sortir du hangar, ce soir j'allais encore m'amuser et ça pour moi c'était génial. Malheureusement quand j'y réfléchissais maintenant, cinq années plus tard ce n'était pas génial, loin de là et j'aurais dû appliquer les conseils de mon ami.

— Je ne pensais pas que ça s'était passé comme ça.

Leïa était à côté de moi et nous marchions dans le parc d'attraction. Une semaine et demie après notre premier rendez vous, nous revoilà ensemble. Bizarrement nous avions discuté par message ce qui rendait l'ambiance actuelle bien moins lourde et froide, même si nous restions chacun sur la réserve. Durant toute la matinée elle m'avait demandé de lui raconter le braquage qui avait causé mon arrestation, ce que j'avais fait, du moins il manquait la partie croustillante. Partir avec elle dans un parc était une bonne idée, Leïa se rapprochait de moi sans vraiment le concevoir.

— À y réfléchir ce soir là j'aurais vraiment dû te rejoindre à la maison, on aurait pu s'amuser.

— On aurait, mais c'est pas le cas. Ça le sera sûrement dans longtemps. Et puis ça m'a permis de savoir qui tu étais vraiment.

JAYLWhere stories live. Discover now