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La ruelle tourne autour de moi

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La ruelle tourne autour de moi. Je hurle pour qu'on m'aide. Je supplie qu'on ne me fasse pas de mal mais c'est trop tard. Je sens le couteau sur ma peau. Je hurle de douleur quand il déchire ma chair. Le sang s'échappe et coule le long de mon corps.

Mon agresseur se redresse et me fait ce sourire que je commence à trop connaitre à mon goût. Ce sourire qu'il fait quand il est satisfait de m'avoir blessé, quand je pleure ou quand il a encore une fois gagné.

Je vois les étoiles dans le noir. Il m'a attrapé encore une fois mais cette fois au lieu de partir il reste et me regarde mourir à petit feu.

- Cette fois tu vas y rester salope!

Il se met à rire. Un rire hystérique. Je me mets à hurler.

Je me redresse dans mon lit en transpirant. Mon Dieu.

Ça ne m'était plus arrivé depuis longtemps, pensais-je ironiquement.

Je me lève et vais dans ma salle de bain. Je me passe un coup d'eau sur le visage et retourne dans ma chambre. Je n'ai plus du tout envie de dormir. Je vais m'asseoir sur la banquette sous la fenêtre. Je tape gentiment le bord pour inviter Héros à monter pour me rejoindre. Le petit chiot saute mais n'arrive pas à atteindre le haut alors je l'attrape et le place sur mes genoux. Je le caresse et me mets à regarder dans le vague.

Je regarde les étoiles exactement comme il y a deux ans. Je les regarde encore et encore après chaque cauchemars en me disant que ce n'est pas pour toute suite que je rejoindrais les anges. Avant, les marins se servaient des étoiles pour se repérer en mer, moi je fais la même chose pour ne pas m'échouer, pour continuer à me maintenir à flot.

Je laisse partir ma tête en arrière et soupire. Je ne vais pas pouvoir continuer comme ça. Si mes cauchemars ne s'arretent pas, je vais finir par devenir folle ou mourir de fatigue. Je caresse le pelague noir de mon petit berger belge et finis par jouer avec lui. L'acheter a été très bénéfique pour moi. Je peux lui parler sans être juger, il ne me fuit jamais et parvient à me distraire même dans les moments difficiles.

Je regarde rapidement mon réveil et découvre qu'il est 4H30. Il va bientôt sonner. Je décide donc qu'il est temps que je me bouge. Je laisse le chien qui se met à pleurer. Je le regarde en faisant la moue.

- Moi aussi j'aimerai rester avec toi mais je dois me préparer, lui dis je.

Il me regarde en penchant la tête sur le côté. J'adore quand il me fait cette tête. Je vais néanmoins dans mon placard récupérer mes affaires de sport et m'habiller. Je pousse un rapide coup de brosse dans mes cheveux avant de choisir quels vêtements je vais mettre pour aller à la fac. Je pose tout sur mon lit et éteint mon réveil quand il se met à sonner. Je descends dans le salon qui est encore vide. Je me serre un demi verre d'eau et vais dans la salle de sport au sous-sol. Je commence à m'échauffer en attendant que Cooper me rejoigne.

Je cours pendant cinq minutes avant de m'étirer et échauffer une par une chaque articulation. Mon frère me rejoint peu de temps après. Il semble étonné de me voir si tôt.

- Tu es bien matinal ce matin, dit-il. Jace m'a dit que tu faisais encore des cauchemars. C'est ça qui t'a réveillé?

Je hoche simplement la tête. Comme pour Hayden, j'en veux énormément à Cooper même si ce n'est pas directement sa faute mais ma rancune est telle que je ne lui adresse pas la parole depuis près de 2 ans. Il soupire en voyant que je ne compte pas l'ouvrir. Il me désigne donc le ring et je le suis.

Il se met en garde et là, je sais que je vais en baver. Il attaque en premier mais je parviens à éviter le premier coup mais pas le deuxième. Je prends son pied en plein dans les côtes. Je souffle pour reprendre mon souffle et attaque à mon tour mais impossible de toucher Cooper. Il évite toutes mes attaques sans le moindre problème et finit par m'envoyer au tapis.

Le choc me coupe le souffle et je mets plusieurs secondes avant de pouvoir me relever. Mon frère me tend sa main et je l'accepte sans rechigner. Il me donne une serviette et une bouteille d'eau que je vide à moitié. Je jette le tout en dehors du ring et me remets en position quand mon frère m'indique qu'il est temps de reprendre.

Une nouvelle fois, les coups s'enchaînent et j'en reçois plus que je n'en donne. Je finis une nouvelle fois par terre. Cooper annonce que l'entraînement est fini et je sors sans demander mon reste. Je remonte dans ma chambre et me douche en vitesse et m'habille. Je me coiffe rapidement et me maquille légèrement. Je redescends dans la cuisine et prends un petit déjeuner rapide avant de sortir de la villa. Je monte dans ma voiture et me dirige vers la maison de Harley.

Je me gare devant chez elle et klaxonne. Elle sort en courant et monte dans la voiture. Elle jette son sac à l'arrière avant de me claquer une bise sur la joue.

- Alors Beauté! Il parait que tu t'es fait viré de cours? J'aurai trop aimé voir ça, se marre-t-elle.

Je la fusille du regard, ce qui la fait évidemment rire de plus belle. Harley est une belle blonde avec de grands yeux verts. Elle est ma meilleure amie depuis le lycée et depuis nous sommes pratiquement inséparables.

Elle se met à me raconter sa journée d'hier. Je ne l'écoute que d'une oreille jusqu'au moment où elle hurle tellement fort que je manque d'avoir un accident.

- Harley!

- Désolée mais je viens de me rappeler que j'ai vu un mec hyper beau gosse hier!

Elle me parle alors de ce fameaux garcon brun au yeux bleus, mysterieux et habillé de noir qu'elle a croisé hier. Il est impossible de l'arrêter quand elle parle de garçons donc je la laisse faire même si je n'en ai clairement rien à faire.

On arrive devant la fac et ma voiture fait une nouvelle fois de l'œil à de nombreuses personnes. Je me gare sans y prêter attention et demande à Harley si je dois l'attendre ce soir. Elle vérifie ses horaires qui correspondent parfaitement aux miennes.

Elle me claque une bise et sort de la voiture. Je descends également de la voiture et me dirige vers le bureau de mon prof d'histoire de l'art qui évidemment m'engueule une nouvelle fois pour m'être endormie dans son cours. Quand son sermon se termine, je fonce à mon cours pour ne pas être en retard mais c'est peine perdu. Lorsque je rentre dans l'amphithéâtre, la professeur est déjà en train de parler et un silence de mort règne dans la salle. Enfin avant que je n'arrive en furie et manque de m'étaler de tout mon long sur le sol.

Évidemment, la professeur me fait remarquer mon retard et m'oblige donc à m'asseoir au premier rang.

Génial! La journée commence bien... 

Faux airWhere stories live. Discover now