thirty-nine

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Après ne pas s'être adressé la parole pendant toute la journée, moi étant allé me défouler avec mes tirs, on se retrouve à la maison à la nuit tombée.

On se couche. Il me laisse dormir à côté de lui. J'ai pas intérêt à merder. Je finis par m'endormir, dos à lui.

Le lendemain matin, c'est la lumière du soleil qui me réveille. J'pousse un soupir de soulagement, me retournant vers l'intérieur du lit. Il est vide. Je me lève et parcours la pièce du regard. Personne. Je commence à faire les pièces une par une puis légèrement anxieux j'ouvre la porte d'entrée. Je souffle un grand coup, soulagé de le trouver sur la marche, mangeant une pomme. J'viens m'asseoir à côté de lui, lui laissant quelques centimètres d'espace vital.

- alors cette nuit ? Me demande-t-il, détaché.

- euh... Bien dormi.

- et la nuit dernière ?

- Jungkook ! Tu vas me le rappeler combien de fois ? Grinche-je.

- c'était qui, qui s'faisait niquer ? Rajoute-il avec une voix neutre.

- non mais t'es sérieux ?! J't'ai dit que c'était pas allé plus bas que la ceinture !

- alors j'pose ma question autrement. Entre homo on peut parler non ? Alors tu préfères quoi ?

- j'vais faire exprès de ne pas comprendre. Marmonne-je.

- Taehyung... Réponds.

- non.

- réponds sale bâtard ! Enculer ou être enculé, c'est pas compliqué, merde !

- wow, moi qui pensait avoir gagné à la phrase la plus truffée d'insultes, c'est raté.

- change pas l'sujet.

- j'suis vraiment en train d'parler de cul avec la personne qui m'fait fantasmer ?

- ouais.

- bordel, j'vais crever... J'ai pas de préférence, t'es content ?

- moi non plus, on fait comment alors ?

Je bugue, fixant son trognon de pomme.

- ça veut dire quoi cette phrase ? Demande-je d'une voix basse.

Il souffle puis sort mon carnet de sa poche de pantalon.

- eh t'as eu ça où, enfoiré !? M'indigne-je.

- dans ta poche, boulet.

Il l'ouvre et me tend la page où l'on s'embrasse. Il reste totalement blasé, ses grands yeux me sondant.

- tu dessines bien. Me fait-il d'une voix neutre.

Je réponds rien. J'sais pas trop qu'est-c'qu'il se passe en fait. J'sais plus quoi penser, j'sais plus c'que j'ai le droit de faire ou pas. Alors je fixe le dessin, longuement. Il le retire brusquement de ma vue puis range le carnet dans sa poche.

- c'est à moi... Murmure-je.

Il se lève, laissant le trognon de pomme sur la marche. Puis s'engage dans la rue.

- tu viens ou pas ? Lance-t-il sans se retourner.

J'me lève, sonné, et le suis. En fait, j'avais raison. Ténia, plus imprévisible, y'a pas. Je me fais mener par le bout du nez, tout en ayant l'impression que c'est lui qui s'en plaint. Je comprends plus rien. En même temps peut-être que y'a rien à comprendre.

Je suis sûr de reconnaître le chemin. Il m'emmène dans la clairière. Là où l'on s'entraîne au couteau. Une fois arrivés, il retire ses protections d'avant bras et sa protection pectorale, ainsi que son masque qu'il laisse tomber à terre. Il enlève aussi sa ceinture porte arme. Il s'approche de moi, tout penaud au milieu de la clairière. Il commence à enlever les attaches de mon gilet pare-balles, m'enlève mon masque et ma ceinture porte-armes. J'le regarde, j'me laisse faire. Je vais crever à m'inventer des trucs dans ma tête.

- assieds toi. Ordonne-t-il en montrant le sol derrière moi.

Je m'exécute lentement, prenant ma main blessée entre mes doigts pour jouer nerveusement avec le bandage. Il m'allonge les jambes et vient s'assoir sur moi, posant ses fesses sur mes cuisses. Je vais mourir.

- qu'est-c'que tu fais... Chuchote-je d'une voix frémissante.

Il retire son sweat devant mes yeux écarquillés. Je détaille rapidement ses abdos et les formes de son buste et de sa taille, ma respiration s'accélérant d'un coup.

- bordel t'es sûr de c'que tu fais ? Chuchote-je, les mains tremblantes.

- bah-

Il se stoppe et sort mon carnet. Il me montre le dessin de nous s'embrassant puis le tourne vers lui pour le regarder.

- ouais on est bien torse nu sur ton dessin...

Il jette le carnet par terre et tire sur mon sweat.

- enlève ça... Murmure-t-il en retirant mon haut d'un geste rapide.

Il fait pareil avec mon t-shirt noir, ma respiration se saccadant déjà bruyamment. Il pose ses mains sur mon dos, rapprochant son bassin du mien alors que j'agrippe ses épaules. Il s'empare de mon menton et rapproche nos visages. Nos nez se touchent presque. Je sens son souffle contre ma peau et le mien s'accélère exagérément, laissant des souffles bruyants sortirent de mes lèvres.

- bah alors petit cœur gémis pas tout d'suite on a même pas commencé... Murmure-t-il contre mes lèvres.

OK.

J'vais mourir.


















▸ et c'est là que le cerveau de Tae rend l'âme. 🎉 S'il fait chaud c'est normal, il fait 40°c dans le très charmant futur de cette histoire x') ♥

ᴛᴇ́ɴɪᴀ | ʲᵏ ˣ ᵗʰWhere stories live. Discover now