fifty-one

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Je me réveille avec une douleur aiguë dans la poitrine. Elle me rappelle instantanément les événements récents.

Je me relève instinctivement et remarque rapidement que je suis immobilisé. J'ai les mains liées dans le dos et le dos lié à une chaise. Super... J'analyse rapidement la situation.

La pièce est très petite et entièrement vide. Juste une caméra dans un coin en haut.

Où est Jungkook.

Est-c'qu'il va bien.

Ça fait combien de temps que j'suis là.

Que va-t-on me faire.

Comment on va se sortir de là...

J'entends une porte s'ouvrir derrière moi puis une femme en uniforme se place devant mon nez. Je suis sûr que je la regarde comme si j'allais la tuer.

- bonjour. Me fait-elle avec un air blasé.

Je réponds pas, serrant fortement ma mâchoire.

- tu vas gentiment me laisser t'emmener dans une autre salle, on est d'accord ?

Je réponds toujours pas, la fixant. Elle est vite rejointe par un soldat et ils défont les liens me tenant à la chaise.

Je me laisse traîner dans les couloirs.

Je sais pas où je suis, et je sais pas où je vais. Donc ça sert à rien d'essayer de s'enfuir. Surtout que je suis en pantalon mais que bizarrement je suis super léger. Plus de chaussures, plus de hauts, plus d'armes, plus de protec. Juste des bandes blanches autour du torse et mon éternel pantalon noir.

La femme pousse une porte et le soldat me fait rentrer à l'intérieur. Ils m'attrapent par les épaules et me traînent jusqu'à une chaise alors que j'écarquille les yeux et me tends.

Jungkook.

Il ouvre grand les yeux lorsque nos regards se rencontrent. Il est attaché sur une chaise lui aussi. Il est couvert de sueur, de bleus et de sangs. Sa lèvre inférieure est fendue et ses cheveux sont décoiffés. Un homme en arme lui attrape sa touffe brune en bataille et lui tire la tête en arrière sans douceur, l'empêchant de me fixer plus longtemps. Son torse se soulève rapidement.

Je suis à dix mètres de lui, et j'entends sa respiration heurtée. Je devine facilement qu'il a déjà subi une bonne partie de supplice, pourtant il ne crie pas, ne gémit pas, ne pleure pas.

Il est con. J'aurais voulu être seul ici, ne pas l'avoir en face de moi. Il a déjà subi ça une fois. C'était à mon tour.

Alors que les deux vautours me laissent après m'avoir bien attaché à c'te chaise, je lance, hors de moi.

- CONNARD ! Je t'avais dit de m'laisser et de t'enfuir ! Bravo !

Il ferme les yeux, déglutissant difficilement. L'air sur son visage m'apparaît un peu comme un je suis fatigué ou alors tu me saoules.

- c'est ça réponds pas surtout ! Grogne-je.

Le gars qui le tenait par les cheveux le lâche, se tournant vers moi.

ᴛᴇ́ɴɪᴀ | ʲᵏ ˣ ᵗʰOnde as histórias ganham vida. Descobre agora